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mardi 26 juin 2012

ferme des deux soleils: courts extraits du site remiremontinfo.fr





C’est fini pour le magasin bio ouvert au Thillot par la Ferme des deux soleils. Il vient de fermer ses portes comme les autres magasins ouverts en Haute-Saône. « Le local est à louer » indique Raymond Dechez, journaliste à Radio des Ballons.
(...)
S’ils travaillent entre 12 à 15 heures par jour, les membres ne sont pas rémunérés. Ils sont considérés comme des bénévoles tout en devant payer le gîte et le couvert mais aussi des outils et même l’agencement des magasins.

15 juin 2012

lundi 25 juin 2012

conférence sur la pédagogie Steiner dans la banlieue dijonnaise


D'après Le Bien Public du 23 juin 2012, Un professeur de l'Ecole Mathias Grünewald de Colmar a tenu à Plmbières les Dijon une conférence: court extraits de l'article:

Il a mis en valeur les inté­rêts de cette pédagogie pour le respect des rythmes de l'enfant, pour son ouverture sur l'autre et sur le monde, et pour l'attention portée au développement global de chaque enfant.(...) Cette soirée a aussi été l'oc­casion de présenter l'asso­ciation qui a pour but d'or­ganiser d'autres conférences sur les alternatives pédago­giques présentes en Europe (jardins d'enfants en Alle­magne, système éducatif fin­landais... et qui envisage de mettre en place des ateliers pour les enfants le mercredi, avec des intervenantes for­mées à la pédagogie Steiner Waldorf, dès la rentrée de septembre, dans l'agglomé­ration dijonnaise.

Reprenons DANS LE TEXTE un extrait de l'inspisrateur de cette pédagogie, Rudolf Steiner :Prenons quelques extraits d’un ouvrage paru chez l’éditeur qui diffuse la pensée de STEINER, extraits qui ne se suivent pas nécessairement.





les bases spirituelles de l’éducation

En éducation, nous devons pouvoir atteindre la nature humaine en son entier ; or, elle comporte un corps, une âme et un esprit.
Si l’on comprend bien l’éducation, on en arrive à ne pas chercher uniquement la connaissance de Dieu pour l’apaisement du cœur, mais on cherche à réaliser la volonté de Dieu afin d’agir selon ses intentions. L’éducation repose alors sur cette base spirituelle dont je vais vous parler dans les jours qui vont suivre.
Toute la vie de l’enfant jusqu’à sa 7ème année est une constante imitation de ce qui se passe autour de lui (...) l’enfant est tout entier un organe sensible.
Observons le changement qui s’est produit dans l’enfant entre la 7ème et la 14ème année. D’organisme sensible qu’il était , il est devenu entièrement âme. Pas encore esprit, pas encore celui qui attachera la plus grande valeur à la logique, à l’intellect, ce qui n’arrivera que lorsque quelque chose durcira dans son âme. (...) l’enfant n’a pas encore besoin de la logique tandis qu’il n’a besoin de notre âme, de notre humanité.
Que doit-être le maître pour qu’il devienne cette autorité évidente, ce médiateur entre l’ordre divin du monde et l’enfant? Là est le nœud du problème.
Lorsque l’enfant qui a été soumis à l’autorité atteint la puberté, il acquiert par ce changement physiologique un rapport tout différent avec le monde extérieur. C’est maintenant l’heure où l’esprit s’éveille dans l’être humain. C’est le temps où l’adolescent cherche à comprendre dans tout l’élément du langage ce qui exprime l’élément rationnel, logique. Maintenant, nous pouvons faire appel avec quelque succès à l’intellect au moyen de l’éducation et de l’instruction.

Le compte rendu de la conférence ne fait nulle adhésion à cette théorie spiritualiste. Nous ne pouvons que nous interroger: inspire-t-elle toujours les pédagogues qui s'en réclament? Ont-ils pris du recul? Si oui, en quoi? Autant de questions qui n'ont pas de réponse claire, faute d'avoir été posées par les éducateurs qui se réfèrent à l'anthroposophie de Rudolf Steiner.

samedi 16 juin 2012

ferme des deux soleils: suite de l'enquête de l'Est Républicain

illustration tirée du site de l'association quand elle se dénommait a-jir
16.06.12

FRANCHE-COMTÉ : LES DEUX SOLEILS NE BRILLENT PLUS


Soupçonnée de dérives sectaires, l’association implantée à Servance, dont le gourou présumé est en détention, ferme ses boutiques les unes après les autres.


«Fermeture définitive. » À Lure, où un laboratoire de traiteur bio avait vu le jour en début d’année, c’en est donc fini. Idem à Champagney, Luxeuil, Le Thillot. Subsistent la brasserie ouverte en avril à Valentigney (25) et l’épicerie d’Héricourt. Depuis la révélation, dans les colonnes de L’Est Républicain (notre édition du 2 juin) de la mise en examen et de l’incarcération de Luce Barbe, les affaires de la société Lustra s’avèrent délicates.
Luce Barbe, du nom de celle que la justice soupçonne d’être le gourou d’une secte œuvrant sous couvert d’un retour au naturel via le maraîchage bio. Cette thérapeute de 49 ans, spécialiste des méthodes alternatives, aurait, selon les enquêteurs, pris un ascendant psychologique sur la vingtaine d’adhérents que compte cette structure associative. Surveillée depuis 2004 après l’internement d’un membre qui « n’avait pas supporté les séances de magnétisme et de globalisation des énergies » pratiquées lors d’un séminaire dans le Jura, elle a plusieurs fois changé d’appellations, comme de siège social. Avant de s’implanter à Servance, en 2009, sous la dénomination « Espace nature éveil ».
Ici, dans une ferme située sur les hauteurs de la commune achetée sous forme de SCI par l’ensemble de la communauté, les occupants entendent faire valoir leur indépendance. Et dénoncent « l’amalgame » dressé entre les accusations portées contre Luce Barbe et les activités développées à travers Lustra et la Société civile d’exploitation agricole, les deux entreprises destinées à produire et commercialiser les fruits et légumes notamment produits sous les serres implantées à Saint-Germain, à quelques encablures de là. À leurs yeux, les personnes ayant porté plainte seraient animées d’un esprit de revanche et surtout par la volonté de récupérer l’argent investi, qui se monte parfois à plusieurs dizaines de milliers d’euros.

« TAISEZ-VOUS, JE TRANSMUTE »

« Tout ça », martèle Claude, « ce sont des outils qu’on veut apporter aux gens pour qu’ils se sentent mieux. » Membre de l’association depuis ses débuts en 2004, cet ancien dessinateur industriel aujourd’hui au RSA assure ne pas se rappeler de l’épisode de l’internement. Il pointe plutôt un choix de vie qui aurait tendance à susciter la suspicion. Tous ici reconnaissent Luce Barbe comme leur thérapeute. Ne nient pas le recours de cette dernière à la pratique des souvenirs induits. Une méthode, sectaire selon l’observatoire des sectes en France, consistant à vous assimiler à un personnage du passé coupable du pire. Ce qui aurait tendance à favoriser l’emprise sur le patient. « C’est un travail de lecture, de décryptage visant à se défaire du mal », explique Pascal, le mari du gourou présumé. Lui, comme les autres, se défend d’être victime de toute manipulation. Alors qu’il était calme en garde à vue au commissariat de Vesoul pour avoir retourné un bureau dans un service préfectoral, il reconnaît être subitement devenu très agressif après avoir eu son épouse au téléphone. « Elle m’a fait comprendre que j’étais sous l’emprise des policiers, ça fait partie de son travail : ne pas tomber dans certains travers psychologiques. »
Ici, les enfants fréquentent l’école publique. « On veut juste monter une société et vivre selon un mode de vie que l’on a choisi. » Reste que depuis la révélation de l’affaire, des proches de membres se sont fait connaître. « C’est bien que les langues se délient », philosophe Pascal.
À quelques centaines de mètres, un voisin raconte : « Quand on les a vus assis en cercle, que l’une a dit aux enfants : ‘’Taisez-vous, je transmute’’, on s’est vraiment posé des questions ».
On ne doute pas, au sein de l’association, que les réponses soient de nature à la laver de tout soupçon…
Sébastien MICHAUX

vendredi 15 juin 2012

ARCHIVES

Index des bulletins




jeudi 14 juin 2012

documents sur un groupe de méditation


Sahaja Yoga a fait parler d'elle il y a plusieurs années maintenant. Un enfant avait été envoyé par ses parents suivre sa scolarité sur les contreforts de l'Himalaya. Le groupe y avait construit son école. Le Juyge des enfants avait ordonné son retour et les parents avaient été condamnés non pour "manque de soins" (rien n'indiquait qu'ils se désintéressaient du sort de leur enfant) mais pour manque de direction. Ils s'étaient démis de leurs responsabilités au profit du groupe.
Quelques années après la Cour de cassation dans une affaire en tous points semblable avait reconnu à d'autres parents le droit d'envoyer leur enfant sous les mêmes cieux. Ce qui explique l'aticle dont nous avons proposé un extrait.
Les documents que nous proposons mettent en relief quelques aspects de la dérive sectaire.
- l'image omniprésente du dirigeant ou de la dirigeante symbole de son pouvoir
- la possibilité de s'adapter, de se moderniser (la capture d'écran que nous proposons reprend toutefois l'image de la dirigeante décédée)
- la sévérité extrême (pour le moins) des méthodes appliquées à l'encontre des enfant et qui apparaît dans quelques préceptes cités dans l'extrait de presse
-l'idée du groupe sectaire selon laquelle les enfants n'appartiennent pas à leur famille biologique mais à lui-même (même document de la presse)


du temps de la fondatrice...



La m^me photo de la dirigeante mais en Roumanie...
maintenant...


les enfants dans le groupe, extrait de presse.

HUMEUR
Secte gagnante
Les parents pourront désormais confier l'éducation de leurs enfants à une secte, quitte à ce que ces cours se déroulent à des milliers de kilomètres du foyer. Les gourous n'en demandaient pas autant. Une telle décision risque d'être utilisée par les mouvements qui ont compris que plus les adeptes sont jeunes, plus ils sont perméables à leur message.
La Cour de cassation a jugé que la santé et la personnalité d'un enfant de six ans envoyé en Inde pour suivre les cours d'un mouvement reconnu comme une secte par une commission d'élus de la République, n'était pas en danger. N'est-il pas trop tôt pour se prononcer quand on sait qu'il faut parfois des années avant qu'un enfant, devenu adulte ne confesse qu'il a souffert?
Il est évident que les parents ont le droit de donner à leur progéniture l'éducation qu'ils jugent la meilleure et qu'en matière spirituelle, les frontières sont souvent ténues. Pourtant la notion de secte est désormais solidement établie. Seuls les USA manifestent une tolérance coupable envers les extrémismes religieux et l'on sait où cette dérive peut conduire.
Alors que l'actualité ne cesse de nous montrer des images d'enfants embrigadés dans des mouvements extrémistes, on pouvait espérer une autre protection pour ceux qui vivent dans un pays démocratique.

in Le Pays de Franche-Comté,  1/2 novembre 2001


autre extrait, VSD, mai-juin 1991




espace enseignants, documents utiles pour la classe et pour les animateurs: la mouvance évangéliste




Une réflexion sur les EGLISES EVANGELIQUES a été menée par le CENTRE D'ACTION LAÏQUE de Belgique qui nous fait l'amitié de nous permettre de rebloguer la vidéo qu'elle a mise en ligne. Cette réflexion présente l'avantage d'être nuancée et de ne pas présenter le monde des Eglises évangéliques comme un bloc monolithique. 
Trois courts extraits, le témoignage d'un pasteur rencontré en Belgique sur son itinéraire.





La présentation de ce parcours n'est pas à charge et ne présente pas ce pasteur comme incitant ses fidèles à refuser les soins médicaux. Pourtant, le Député belge Frédéric aborde ci-dessous l'éventualité d'un rejet de la médecine.



D'autres Eglises sont plus radicales et présentent l'adhésion de leurs fidèles comme la panacée, le remède à tous leurs maux. Une capture d'écran tirée du même document vidéo l'atteste.



En France, c'est identique. 




Cette Eglise pentecôtiste ne s'est pas présentée comme telle sur cette affiche (ancienne!). 
A propos d'une autre Eglise, extrait d'une recherche universitaire:


Un exemple en est fourni par les agissements d'une assistante sociale des services sociaux du Ministère de (...). Fonctionnaire dans le X, cette personne fut l'objet d'un déplacement d'office à Y, non seulement pour manquement à la neutralité religieuse dans l'exercice de ses fonctions, mais aussi pour d'autres fautes commises dans l'accomplissement du service.
L'assistante sociale Mme M... avait été mise en cause par un usager de son service, Mme D... qui lui reprochait de ne pas s'être occupée concrètement d'elle alors qu'elle était atteinte d'un cancer et d'avoir mis en doute devant elle l'efficacité de la médecine. Elle lui avait fait connaître l'existence d'un groupe de prières : "Et elle lui a proposé de lui envoyer quelqu'un qui serait venu la chercher pour la conduire dans une église ou une secte à Mulhouse, qui selon elle se dénommait "La Porte Ouverte". (...). Ses écrits attestent d'une propagande fondée sur la promesse de guérisons miraculeuses, même des maladies les plus graves.

source thèse Les sectes et l'ordre public, Université de Dijon, 2004


pour les profs et animateurs, documents utiles pour les jeunes, témoignages

Trois documents, trois témoignages.
Le premier est le récit de l'embrigadement (qui a échoué au final) d'un jeune en Belgique. Le document est long et permet à l'enseignant ou à l'animateur d'en extraire s'il le souhaite des passages qu'il juge significatifs. 
Il permet de s'interroger sur l'implication de la victime dans son propre embrigadement, sur son consentement actif à l'endoctrinement.
Le second présente l'avantage de comporter une version vidéo courte et reste un témoignage de la "prostitution missionnaire" pratiquée il y a quelques décennies par les "ENFANTS DE DIEU".
Le troisième décrit les rapports entre la vulnérabilité et l'entrée dans la dérive sectaire. Mais ce lien de cause à effet entre fragilité et sectarisme, s'il est fréquent, n'est pas toujours observé; des personnes sans fragilité notable se laissent aussi séduire, voir le premier témoignage.



Un témoignage -assorti de preuves- sur les méthodes de recrutement de l'association  internationale pour la conscience de KRISHNA il y a trente ans de cela.
Que cette association ait gardé les mêmes procédés ou se soit amendée par la suite, ce témoignage reste caractéristique .

LE DOCUMENT ICI









Le témoignage ci-dessus en sept minutes de Catherine, ancienne des ENFANTS DE DIEU.
En suivant ce lien, page 3, une version écrite.




Troisième témoignage (extrait)



J'ai fait partie de la communauté (...) pendant un peu plus d'une année.
J'ai adhéré spontanément. En effet, j'étais seule, en mauvaise santé et déprimée. Et surtout j'avais d'atroces migraines dont je ne pouvais me faire quitte, même après avoir consulté généralistes et spécialiste. Deux ans auparavant, une voisine m'avait vanté « la guérison par voie spirituelle ». Je m'en suis souvenue et ai voulu tenter le tout pour le tout et voir si la guérison par voie spirituelle pourrait venir à bout de mes migraines. J'ai donc été retrouver cette voisine qui m'a invitée à l'accompagner à une soirée de communauté, réunissant une dizaine de membres.
En un premier temps, j'ai aimé ces réunions qui nous rassemblaient toutes les trois semaines. En plus de l'espoir de guérir, j'y ai trouvé le lien social dont j'avais besoin.

mercredi 13 juin 2012

deux soleils: l'article complet de l'EST REPUBLICAIN avec nos remerciements.



distribué par le CLPS à la foire bio de Lure en septembre 2012



HAUTE-SAÔNE : LA SECTE DES DEUX SOLEILS À Servance, une femme, le gourou présumé d’une association prônant le retour au naturel à travers les produits bios qu’elle cultive et commercialise, a été incarcérée.

Daphnée (1) y est entrée, comme tous les autres, en tant que patiente. En détresse psychologique, un trait caractéristique, elle pousse alors la porte de l’association Ajir où l’on prône les thérapies alternatives, notamment le Reïki, une méthode de soins d’origine japonaise basée sur la canalisation des énergies.

La structure est alors basée à Belfort. Et, depuis l’internement d’un adepte qui n’avait « pas supporté les séances de magnétisme et de globalisation des énergies », fait déjà l’objet de soupçons.
L’association, initialement créée à Dole (Jura), change de président en 2004 après cet épisode. Est successivement rebaptisée Elae puis Helahe. Et enfin Espace naturel et éveil lors de son installation en 2009 à Servance. Dans cette charmante commune des Vosges saônoises, Luce Barbe, le gourou présumé dont la chambre de l’instruction a confirmé hier le maintien en détention, entend ériger le retour au naturel comme religion. Cette femme de 49 ans, qui se veut thérapeute, séance qu’elle facture 40 €, crée une SCI au nom de laquelle se fait l’acquisition d’un bâtiment pour 140.000 €. Daphnée y investit 70.000 €. Nom du site : la Ferme des deux soleils. Marc, une autre victime, met tout son temps et son énergie dans les travaux de rénovation. Un peu d’argent aussi.

Ici, la vingtaine de camarades développent le maraîchage bio à travers une entreprise, Lustra, puis une seconde, la Société civile d’exploitation agricole qui émerge en février dernier, lorsque le procureur Jean-François Parietti et les gendarmes de Lure prennent les choses en main sur la base des témoignages recueillis fin 2011.

12 À 15 HEURES DE TRAVAIL PAR JOUR A La Ferme des deux soleils, on y produit des fruits et légumes qui s’écoulent sur les marchés de la région, mais aussi à travers les cinq magasins qui ouvrent à Lure, Héricourt, Luxeuil et Le Thilliot (88). On invite les écoliers à découvrir les bienfaits de la nature, un gîte voit le jour. Mais ici, tout se fait bénévolement. Les gens travaillent 12 à 15 heures par jour. Paient leur logement, leur nourriture, mais aussi certains outils ou les aménagements des commerces.

ILS VENDENT LEUR MAISON POUR LES BESOINS DE L’ASSOCIATION Tous ici ont laissé leur vie d’avant, l’extérieur étant soumis aux ondes négatives, vendu leur maison, leurs biens pour assouvir les besoins de l’association. Qui compte, à sa tête, une femme que les enquêteurs soupçonnent d’avoir pris l’ascendant psychologique sur la communauté. Sur son mari, en premier lieu. Un patient, au départ, venu là en thérapie, comme les autres. L’ex-femme de cet ancien informaticien ayant coupé les ponts avec ses proches le signale en 2006 : « Il a complètement changé, s’est désintéressé de son travail et de sa famille au profit de l’association ».

Luce Barbe développe, détaillent les témoins, la pratique dite des souvenirs induits. Une méthode, sectaire selon l’observatoire des sectes en France, consistant à vous assimiler à un (e) autre dans une vie antérieure. Un personnage très mauvais suscitant un sentiment de culpabilité sur lequel se construit progressivement la mainmise psychologique (lire ci-contre). Apparaît également le Guide Mehaël, du nom d’un ange interdit de culte très tôt par l’Eglise, auquel seule le gourou présumé aurait un accès direct. C’est lui qui protège la communauté. S’en extraire place les fidèles en situation dangereuse. C’est au nom de Mehaël, aussi, qu’un adepte aurait vendu sa maison 71.000 € selon un prix dicté par le Guide.

Constamment sollicitée, notamment au travers de réunions destinées à maintenir la cohésion et la pression, Daphnée « se persuade de cette réalité », mais est progressivement gagnée par le doute. Mais en faire état, c’est s’exposer aux brimades. « Quand j’ai relevé que nous étions contraints de tout payer alors que nous bossions sans cesse, on m’a rétorqué que j’étais habité de l’énergie du radin », raconte Marc (1) qui, humilié de la sorte en public, a remis son poing dans la poche.

Convoquée le 24 mai, Luce Barbe, soupçonnée de travail dissimulé, escroquerie et « abus frauduleux de l’ignorance ou la faiblesse d’une personne en état de sujétion psychologique ou physique », a été incarcérée le lendemain au terme de sa garde à vue. Mais l’enquête, qui comprend un volet financier et un autre portant sur l’abus de faiblesse, ne fait que commencer...

(1) : nom d’emprunt Source : L’EST REPUBLICAIN du 2 juin 2012 par Sébastien MICHAUX

vendredi 8 juin 2012

FERME DES DEUX SOLEILS (suite)

vente itinérante de la ferme des deux soleils


Rappelons notre position sur cette affaire:


Si des personnes sont affectées à des tâches constitutives d’un poste de travail sans avoir en contrepartie les droits qui s’y rattachent, le problème est grave, et dans le cas contraire il conviendrait de rassurer les familles!
En clair, si chacun est libre d’être bénévole, et ce n’est pas un droit que nous autres militants associatifs contesteront, l’existence d’un lien de subordination entre le bénévole et le bénéficiaire du volontariat permettrait de requalifier cette relation en contrat de travail et d’éviter que des individus travaillent à plein temps sans les droits afférents c’est à dire sans couverture maladie ou risque d’accident, sans ouverture de droits à la retraite. 



Extraits d'un article paru dans le PAYS DE FRANCHE COMTE du 8 juin 2012. L'accusation semble répondre positivement à notre questionnement mais rappelons que mise en examen ne signifie pas condamnation!


Elle est poursuivie pour « abus de la faiblesse d’une personne en état de sujétion psychologique », « exécution d’un travail dissimulé » et « escroquerie », a indiqué le procureur de Vesoul, (...) (...). Selon la gendarmerie, les membres ne sont pas rémunérés pour leur travail dans la culture biologique et financent le site. « Les investigations ont permis d’associer les agissements du groupe à des dérives sectaires fondées sur la manipulation mentale et centrées autour d’une seule personne », a précisé le procureur. 

Mais l'enquête, selon LE PAYS DE FRANCHE COMTE, semble aussi concerner l'abus de faiblesse, la justice étant saisie attendons la suite...

Fin 2011, quatre personnes ont déposé plainte contre la quadragénaire. Ils l’accusent de les avoir endoctrinés et la désignent comme la « gourou » d’un groupe prônant le retour à la nature via l’agriculture biologique. La mise en examen « réfute l’ensemble des accusations formulées à son encontre, dont celle de dérive sectaire », a indiqué le procureur. Lors de son audition, elle a estimé que les plaignants agissaient « par jalousie » pour un « but financier » et pour « détruire » l’exploitation. Les quatre plaignants présentaient tous une fragilité psychologique au moment où ils ont recouru aux thérapies de cette femme, basées sur la technique japonaise du Reiki.(...) Selon eux, la gourou présumée fait naître un fort sentiment de culpabilité chez ses patients en les associant à des personnes du passé, coupables d’atrocités, et se purifient grâce au discours ésotérique de la thérapeute, relais d’un supposé « guide ». Les patients rompent également leurs liens familiaux et sociaux.

mardi 5 juin 2012

DES DEUX SOLEILS...A L'OMBRE, ou le questionnement sur "les deux soleils"





La ferme des deux soleils? Ce n'est pas d'hier que date notre vigilance. Déjà en mars 2007 notre bulletin s'était fait l'écho d'une réunion publique, quelque peu bizarre sur le stress tenue à Luxeuil-les-Bains et le comte rendu se terminait ainsi:

Sans autre preuve, le doute est permis. Certes, nul conseil d’abandonner son médecin traitant. Mais une insistance à guérir d’un stress source des maladies. La promesse de soulager des pathologies les plus graves n’est pas explicitée, mais reste toujours sous-entendue. Un moyen d’attirer les personnes vulnérables ? C’est possible mais seuls des témoignages probants ou des décisions de justice permettront de l’établir. En attendant, prudence et vigilance !


A l'époque, le groupe se dénommait a-jir. Il est resté inactif plusieurs mois puis avec en partie les mêmes personnes apparaissait peu après la ferme des deux soleils. Lors de notre réunion annuelle au printemps 2010, nous la présentions ainsi:

En guise d’introduction, un événement près d’ici et qui prouve que le thème de notre journée n’est nullement une spéculation philosophique. Au départ une association de thérapeutes pratiquant le reiki et d’autres disciplines non reconnues ; un beau jour on n’ entend plus parler de cette association qui agissait sur Lure et Belfort. Quelques mois après, une ferme bio propose diverses activités à la ferme à Servance. Un numéro de téléphone inchangé et des prénoms communs prouvent la filiation entre les deux initiatives. Des familles nous saisissent et nous nous devons de suivre cette affaire. Trois conclusions. La première c’est le soutien de milieux écolos à notre vigilance. On perçoit la volonté de ne pas cautionner des activités qui pourraient en les caricaturant nuire aux buts que les écologistes se sont fixé. (...) Et terminons en avec cette ferme bio : des thérapeutes il y a peu ont-ils les compétences pour cultiver, cuisiner, accueillir du public? Pour gérer les magasins en conformité avec la législation fiscale, avec les lois sociales? Nous l’ignorons et nous estimons que la protection des populations , tâche régalienne, assigne à l’État et à ses services déconcentrés la tâche de contrôler et que notre mission associative est de suivre cette affaire afin que cette ferme soit soumise à la Loi, rien que la Loi, mais toute la Loi ! Aux fonctionnaires sous le contrôle du Juge pour reprendre la formule juridique, d’apprécier


Et lors de notre assemblée générale de mars 2012: extrait du rapport d'activités:

Notre association a été saisie par des élus. Par des associations. Une élue EELV de Haute-Saône s’est émue de l’omniprésence de cette structure en qui elle voit non des partenaires mais une caricature de son idéal et un danger d’amalgame avec ses propres convictions.Deux adjoints à un maire du secteur ont été choqués de voir, à une réunion organisée par la mairie, la ferme des deux soleils s’inviter, faire sa publicité et ont organisé peu après pour faire contrepoids une réunion d’information sur le sectarisme. Le président d’une structure locale de défense de l’environnement s’inquiète de voir une structure s’installer près de chez eux et tenter de déployer des activités presque concurrentes des siennes et dont il doute qu’elle réunisse les compétences pour les mener à bien et démarche les écoles à cette fin, parfois avec succès. Des familles nous ont saisis, ceci sans compter les multiples questions posées sur le répondeur de l’association. Première conclusion, des craintes diffuses, des interrogations partagées par des paysans bio , des écologistes sur la légalité de ce que fait la Ferme des deux Soleils.

Second point, le droit.  Extrait d’un jugement du TGI de Blois du date du 26 novembre 1996, infirmé en appel pour des raisons qui n’ont pas été exprimées par le Juge, jugement qui concerne une communauté religieuse mais dont la problématique est proche de la nôtre:

“Il reste donc à considérer que les membres de la Communauté travaillant au sein de la SOC exercent leurs activités dans le cadre de contrats de travail, sauf à admettre qu'une circonstance particulière viendrait déroger aux règles du droit commun. Tel est l’argument rappelé plus haut, selon lequel le rapport de subordination n’existerait qu’entre ces personnes et la Communauté. La notion d’ordre public a pour conséquence implicite et évidente que rien ne peut y déroger dès lors que les conditions juridiques de l’application d’une règle en relevant se trouvent réunies, quelle que soit l’honorabilité des mobiles qui inspirent les personnes qui prétendent s’y soustraire. Il ne peut donc être excipé d’un ordre supérieur à l’ordre public qui serait tiré de la conscience des individus, car ce domaine restera toujours d’essence privée et demeurera inopposable à la règle collective obligatoire.”

Arrêt de la Cour de cassation du 4 mars 1983 qui fait de l’existence d’un lien de subordination la condition suffisant pour requalifi er une relation de travail en lien contractuel : 
“ même s’il était tenu compte de ses convenances dans l’aménagement des horaires, en sorte que cette activité, exercée sous la dépendance d’un employeur, ne pouvait avoir un caractère libéral, la seule volonté des parties étant impuissante à soustraire M. X... au statut social qui découlait nécessairement des conditions d’accomplissement de son travail” ;
La Cour de cassation mentionne aussi dans un arrêt qui concerne les rapports juridiques entre un syndicat de salariés et l’un de ses responsables: 
“le lien de subordination est caractérisé par l’exécution d’un travail sous l’autorité d’un employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives, d’en contrôler l’exécution et de sanctionner les manquements de son subordonné ; que l’existence d’une relation de travail salarié dépend des conditions de fait dans lesquelles est exercée l’activité professionnelle”.
Si des personnes sont affectées à des tâches constitutives d’un poste de travail sans avoir en contrepartie les droits qui s’y rattachent, le problème est grave, et dans le cas contraire il conviendrait de rassurer les familles!
En clair, si chacun est libre d’être bénévole, et ce n’est pas un droit que nous autres militants associatifs contesteront, l’existence d’un lien de subordination entre le bénévole et le bénéficiaire du volontariat permettrait de requalifier cette relation en contrat de travail et d’éviter que des individus travaillent à plein temps sans les droits afférents c’est à dire sans couverture maladie ou risque d’accident, sans ouverture de droits à la retraite. 
Nous sommes une association et n’appartenons ni à l’administration ni à la Justice ni à la police judiciaire, nous n’avons que les appels des familles pour nous alerter,nous ne disposons pas de moyens d’enquête et nous avons fait connaître aux Autorités notre point de vue. 
À ces dernières de prendre le relais !




L'affaire n'est pas terminée pour autant, voir la conclusion d'un article en date du 20 juin de l'EST REPUBLICAIN; attention, la personne qui dirigeait la ferme est mise en examen, non condamnée, et bénéficie à l'heure qu'il est de la présomption d'innocence. 
Mais il est dans notre mission d'informer responsables associatifs, élus, partenaires commerciaux de l'évolution du contexte dans lesquels se meut la ferme des deux soleils , avec l'ensemble des structures satellites.