Formulaire de contact

Nom

E-mail *

Message *

Rechercher dans ce blog

jeudi 28 mars 2019

Grégoire PERRA, maintenant trois procédures initiées par des instances issues de la mouvance anthroposophique

 
Nous avions annoncé que Grégoire Perra avait fait l’objet d’une plainte émanant d'une organisation de médecins Anthroposophes, il devrait comparaître  à Strasbourg.
 
Depuis, il a également fait l’objet d’une procédure initiée par une enseignante organisatrice de voyages scolaires d’une école de la fédération des écoles Waldorf, et la même fédération des écoles Steiner  a porté  plainte également. Ce qui porte à trois le nombre de procédures que devra affronter le défendeur. 
 
Cette épreuve sera sans doute longue  et  épuisante, mais nous nous interdisons comme à l’accoutumée de prendre position publiquement dans des procédures en cours et d’émettre des pronostics sur leur issue.

mercredi 13 mars 2019

FASCIATHERAPIE: la procédure se poursuit, le Conseil d'Etat renvoie l'affaire à la Cour d'appel administrative




RAPPEL D'UN BILLET DE BLOG DE JANVIER 2018


Courrier de FASCIAFRANCE au CLPS que nous avons reproduit et commenté:



Vous faites référence dans une page de votre site intitulée « à propos de la fasciathérapie" à la fasciathérapie en la présentant comme à risque de dérive sectaire à partir d’informations émanant de l’ordre des kinésithérapeutes et d’un ouvrage rédigé par Mr Gasparini.

Nous vous écrivons à ce jour pour vous demander de procéder à une rectification de ces informations tenant compte des faits suivants :

En 2012, l’Association Nationale des Kinésithérapeutes Fasciathérapeutes (aujourd’hui appelée FasciaFrance), qui représente les professionnels pratiquant la fasciathérapie méthode Danis Bois, a porté plainte contre la décision de la MIVILUDES d'assimiler la Fasciathérapie à une pratique sectaire.

Le 07 décembre 2017, la cour administrative d’appel de Paris a condamné la Miviludes à retirer la fasciathérapie de son guide « Santé et dérives sectaires » publié en 2012, estimant que : « Les informations concernant la fasciathérapie ne doivent plus figurer dans le guide « Santé et dérives sectaires » publié par la mission interministérielle de vigilance contre les dérives sectaires (Miviludes) en avril 2012. ». Vous trouverez l’intégralité de l’arrêt sur le site Légifrance.
Ce jugement confirme que la fasciathérapie n’aurait jamais dû figurer parmi les pratiques à risque de dérive sectaire et rétablit l’honneur des professionnels qui pratiquent cette approche injustement attaqués et dénigrés.

Nous vous serions reconnaissants de tenir compte de ce jugement et de bien vouloir supprimer de votre site toute information ou propos qui assimile la fasciathérapie à une dérive sectaire et/ou de publier un communiqué informant de ce jugement.

 


Ce courrier appelle de notre part plusieurs réactions.


Notre billet de blog de décembre 2014 reproduisait un court extrait d'une contribution à un ouvrage collectif publié sous l'égide de Jeunesse et Sports. A l'époque, sa publication n'avait été l'objet dune quelconque procédure; de même la reprise de ce paragraphe par nos soins il y a maintenant plus de trois ans.
Nous reproduisions également un avis de l'ordre des kinésithérapeutes et des extraits d'un arrêt du  Conseil d'Etat: 


'il ne ressort pas des pièces du dossier qu'en estimant que les méthodes utilisées par la " fasciathérapie " ne peuvent être regardées comme fondées sur les données actuelles de la science médicale et qu'elles sont insuffisamment éprouvées au sens de l'article R. 4321-87 du code de la santé publique, et en refusant, en conséquence, de reconnaître la qualification de " fasciathérapeute ", le Conseil national de l'ordre des masseurs-kinésithérapeute ait fait une inexacte application des dispositions du code de la santé publique citées aux points 1 et 2, qui lui donnent un pouvoir de vérifier la qualité des soins ; 

L'arrêt de la Cour administrative d'appel n'annule pas les conséquences de l'arrêt du Conseil d'Etat que nous avions cité en décembre 2014. Il donne droit aux requérants à l'encontre de l'Etat du fait de l'insertion, dans un document de la MIVILUDES, de la fasciathérapie. 
Nous recevons donc une injonction de reproduire un droit de réponse ou de supprimer des informations qui n'ont pas à ce jour été infirmées . Nous n'avons pas reproduit ni même cité le texte litigieux qui a fait l'objet de l'arrêt de la Cour administrative d'appel de Paris. Serions-nous tenus de répondre à cette demande expresse dans la mesure où nous n'avons pas fait état du document contesté?

Toutefois, sans même étudier plus la validité juridique de la "demande" qui nous a été transmise, nous rappelons que nous préférons susciter la réflexion que donner des informations unilatérales; c'est notre conception de la laïcité. Nous laissons nos contradicteurs s'exprimer dans des commentaires si les textes qu'ils proposent répondent à des conditions de correction de la langue et de courtoisie. Nour avons maintes fois reproduit des décisions judiciaires même si elles infirmaient nos thèses. Aussi nous vous proposons ci-dessous de larges extraits de la décision judiciaire et le lien vers l'arrêt complet sur le site LEGIFRANCE.


la suite de la procédure 

Le Conseil d'Etat saisi en cassation vient d'annuler l'arrêt de la Cour administrative d'appel de Paris, voici des extraits significatifs:


En second lieu, il ressort des pièces du dossier soumis aux juges du fond que le guide “ Santé et dérives sectaires “ mentionne la fasciathérapie comme une “ thérapie manuelle centrée sur le patient “, qui “ prétend le traiter dans toute sa globalité et le rend acteur de sa santé “ en “ sollicitant les forces d’autorégulation somatique et psychique “, et la qualifie de méthode non éprouvée scientifiquement et potentiellement porteuse d’un risque de dérive sectaire dans l’hypothèse où elle s’accompagnerait d’une phénomène d’emprise mentale. Il ressort également de ces pièces que, pour fonder son refus d’ôter la fasciathérapie de la liste des pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique susceptibles d’engendrer de tels risques, le président de la MIVILUDES s’est appuyé sur un faisceau d’éléments de nature à justifier que soit appelée la vigilance du public sur ce point. La décision attaquée se fonde ainsi sur les conclusions du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur “ l’influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine de la santé “, adopté le 2 avril 2013, qui met en garde contre les dangers potentiels pour les patients de la mise en oeuvre de thérapies telles que la fasciathérapie, qui en prétendant “ atténuer fatigue et stress par des massages agissant spécifiquement sur les membranes qui entourent les organes “, n’est pas dépourvue “ de toute dimension psychologique ou mystique “. Elle se réfère également à l’avis du 12 juin 2012 du conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes, qui refuse de reconnaître la fasciathérapie comme une spécialité de la masso kinésithérapie, qualifie les techniques de fasciathérapie d’insuffisamment éprouvées et potentiellement illusoires et indique que l’usage de ce terme dans la profession constitue une faute disciplinaire. Dans ces conditions, en annulant le refus attaqué au motif que n’était pas établie l’existence de dérives sectaires ou de risques de telles dérives, la cour administrative d’appel de Paris a entaché son arrêt d’inexacte qualification des faits. Il résulte de ce qui précède que, sans qu’il soit besoin d’examiner les autres moyens du pourvoi, le Premier ministre est fondé à demander l’annulation de l’arrêt qu’il attaque.


L'affaire doit être renvoyée devant la Cour administrative d'appel de Paris, comme à l'accoutumée nous ne commentons pas les décisions de Justice et vous tiendrons informés des suites.


Présidente de l'association Sentinelle, Laurence Poujade défend les victimes d'abus sur majeurs dans les communautés religieuses.

 merci à Témoignage chrétien!

« Nous voulons travailler avec l’Église »



Présidente de l'association Sentinelle, Laurence Poujade défend les victimes d'abus sur majeurs dans les communautés religieuses. Elle veut travailler en coopération avec l’Église catholique.



Quelle est l'origine de l'association Sentinelle ?

J'ai appartenu à une communauté dans laquelle j'ai été sous emprise et violentée, avant de prendre mes distances. Mes parents se sont occupés des questions d'emprise mentale en milieu communautaire pendant vingt ans. Sentinelle a vu le jour en janvier 2014, afin de soutenir les victimes d'abus sur majeurs par l’écoute et le dialogue. Nous sommes des laïcs engagés, tout autant citoyens de la République que baptisés en Église.



Comment définissez-vous l'emprise dans les communautés religieuses ?

Avec l'emprise mentale, la victime coopère à sa propre destruction. Le code pénal, avec la loi About-Picard de 2001, parle de mise en état de sujétion psychologique ou physique. Cette sujétion résulte de l'abus frauduleux de l'état d'ignorance ou de l'état de faiblesse sur des personnes mises en situation de vulnérabilité. Sentinelle privilégie l'interprétation restrictive de l'abus spirituel, touchant exclusivement la dimension spirituelle, indépendamment des dimensions psychologique et physique. Tout ne relève pas de l’abus spirituel, même en milieu religieux.



Comment agit Sentinelle ?

Sentinelle est une association laïque, non-cultuelle, d'intérêt général. Elle n'est pas, stricto sensu, une association de victimes, du fait de son ouverture à des bénévoles non directement impactés par les abus en milieu communautaire. Notre association de terrain garde en mémoire les faits relatifs aux dysfonctions, ce qui est complémentaire avec l’action des missions d'écoute individuelles. Elle accorde son soutien aux survivants d’abus sur majeurs et à leur entourage, souvent composé de victimes par ricochet. Les signalements portent, aussi bien, sur des personnes sorties de communauté, que sur des enfants majeurs encore à l’intérieur de communautés religieuses dont le signalement est effectué par leur famille. Nous sommes également compétents à l’égard des laïcs victimes d'infractions relevées du fait d’un membre de communauté ou d’un couple chrétien.

En effet, les membres de l'association, sans être des professionnels du soin, proposent un diagnostic de situation et un suivi personnalisé. Nous cherchons à mettre les personnes en relation, soit entre membres, soit avec des personnes ressources. Certains avocats travaillent avec nous bénévolement. L’association travaille en réseau avec la soixantaine d’associations européennes de la FECRIS, (centre d’information et de ressource sur le sectarisme). En cas de besoin, nous faisons œuvre de médiation, en alertant les institutions publiques ou ecclésiales.



Avez-vous ressenti un effet « Me too » ?

Oui, mais avant cela, l'arrivée successive d'internet et des réseaux sociaux a tout changé. Les personnes concernées ont pu s'exprimer alors qu'elles croyaient être des cas isolés. Après la campagne « Me too », les femmes victimes d’abus sexuels ont souhaité raconter leur histoire. A leur suite, d'anciennes religieuses se sont mises à publier le récit de leurs abus. L'intérêt que cela a suscité est assez nouveau. Le 5 février, le Pape François a évoqué les cas « d'esclavagisme sexuel », du fondateur et de clercs, mis en lien avec la dissolution, en 2013, de la branche dissidente des sœurs contemplatives de Saint Jean par Benoît XVI dont le courage a été salué. Il s'agit d'un signal fort à destination de tous les majeurs vulnérables concernés par de multiples abus.





Quelles relations entretenez-vous avec les autorités de l’Église catholique ?

Je suis catholique pratiquante et engagée dans la pastorale de l’animation liturgique. Pour le compte de l'association, nous sommes en lien avec Sœur Véronique Margron, Présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France (CORREF ). Nous souhaiterions, à l’avenir, pouvoir coopérer davantage avec les Evêques et leurs services dédiés, tels que le Service Accueil-Médiation pour la vie religieuse et communautaire ou le Bureau des dérives sectaires.



Quels seront vos prochains objectifs ?

La 5ème édition des journées Sentinelle aura lieu vendredi 22 février à Paris (1). Sr Véronique Margron interviendra, ainsi qu'une ancienne religieuse victime. Mgr Thibault Verny, évêque auxiliaire de Paris, doit également prendre la parole. Par la suite, nous souhaiterions être auditionnés par la Commission Sauvé (2). Si l'association a réussi à faire du bien, ne serait-ce qu'à une seule personne, elle aura atteint son but.



Propos recueillis par Philippe Clanché.



(1) « Quelle réponse apporter aux abus sur majeurs ? », 14h30-20h, Atelier du Verbe, 17, rue Gassendi 75014 Paris. Réunion publique. Accès gratuit sur inscription. Rens : 01 45 45 29 40 ou contact@sentinelle-asso.org



(2) La Commission d'enquête indépendante sur les abus sexuels sur mineurs et personnes vulnérables commis au sein de l’Église (Ciase), présidée par Jean-Marc Sauvé, se met en place à l'initiative conjointe de la Conférence des évêques et de la CORREF. La compétence de Sentinelle s'étend, outre les abus sexuels, aux abus de faiblesse définis à l’article 223-15-2 du code pénal.




dimanche 3 mars 2019

la biodynamie sur FRANCE CULTURE

Le 28 février dernier, dans son émission L'INVITE DU MATIN, sur France Culture, Guillaume ERNER recevait une agricultrice en biodynamie ainsi que Monsieur Marc Dufumier, agronome et partisan de l'agroécologie. Nous reproduisons ci-dessous une citation de chacun d’entre eux.

Avec toujours le même regret : nous pensons que tant le citoyen que le consommateur gagneraient à mieux connaître les liens entre ces pratiques et la mouvance de Rudolf Steiner dont le nom n’apparaît pas au cours de l’émission comme il n’est pas mentionné la doctrine qu’il a élaborée et dont est issue la biodynamie. Et peut-être que si les choses étaient plus claires, il serait possible  de mieux mettre en valeur des pratiques différentes…

Rappelons, même s'il n'y a rien d'illicite, qu'il y a encore peu de temps et sans doute encore maintenant, le président de TERRES DE LIENS était le secrétaire de la Société anthroposophique.  

Comme nous l’avons déjà dit, respectueux de la liberté d’expression et du pluralisme de l'information, nous ne saurions revendiquer l'interdiction de cette propagande sur les ondes du service public, mais nous pensons qu'il serait préférable que tous les courants s’y expriment à visage totalement découvert et dans le respect d’une information pluraliste et contradictoire.
Afin de ne pas sortir ces propos de leur contexte, nous partageons l’émission en entier. 

EXTRAIT DE LAURE DARPHIN, AGRICULTRICE EN BIODYNAMIE ET MEMBRE DE TERRE DE LIENS EN BOURGOGNE

Terre de liens est un mouvement citoyen qui récolte de l’argent citoyen  et avec cet argent la foncière et la fondation achètent des surfaces agricoles  et les mettent en location à des agriculteurs. Nous on a des obligations, on signe un bail rural environnemental qui n’est pas le bail agricole normal et dans ce bail rural environnemental, il y a un état des lieux,  en fait, de toute la biodiversité qui est présente sur les terrains, on a l’obligation d’être au minimum en bio, on peut faire mieux, on peut faire Demeter ou Nature et progrès… (…)
Dans les labels de l’agriculture, on va dire écologique, la base c’est le bio que je pense tout le monde connaît, et ensuite il y a des labels qui sont plus poussés, plus pointus, Demeter c’est très poussé, et Nature et progrès l'est tout autant. 
Demeter, la biodynamie, prend en compte les aspects environnementaux, on fait un travail avec la lune, avec les énergies cosmiques et telluriques. On fait des préparations énergétiques, on essaye d’être dans le vivant le plus pointu possible. 

EXTRAIT DE MARC DUFUMIER, AGRONOME

Le discours de la biodynamique, le scientifique n'y adhère pas d’emblée, pour autant faut il mépriser les gens qui pratiquent,  notamment les fameuses décoctions en question, on voit que les gens ont cette pratique depuis un certain temps et que ça marche, je pense que les scientifiques se doivent d’expliquer les pratiques même si le discours de la biodynamique leur est incompréhensible.