jeudi 31 mars 2016

Dérives sectaires : une adjointe de Charnay engagée LE JSL DU 29 MARS

Danièle Grandjean, 2e adjointe de Charnay, est bénévole au sein du Cercle laïque pour la prévention du sectarisme, une association active dans une quinzaine de départements, dont la Saône-et-Loire.

Si je vois des choses un peu bizarres [dans le secteur], je les signale. » Danièle Grandjean, 2e adjointe de Charnay, est bénévole au sein du Cercle laïque pour la prévention du sectarisme, depuis une dizaine d’années. Elle épluche la presse, cherche des informations sur internet. Et surtout dialogue avec ceux qui prennent contact localement avec le Cercle, pour les conseiller, les aider. En somme, elle lutte contre « la manipulation mentale ».
Comme cette élue, une quarantaine de personnes font partie de l’association, qui agit dans une quinzaine de départements. « Nous défendons la liberté de conscience », fait savoir le président, Gilbert Klein.
Les gourous sont « souvent des thérapeutes »
À 67 ans, ce retraité de la fonction publique d’État est lucide : « Il y a des groupes sur lesquels on ne sait pratiquement rien. J’ai participé discrètement à plusieurs réunions ou manifestations publiques de groupes dérivant. On essaie de recouper des informations, avec d’autres acteurs, d’anciennes victimes. » Puis d’ajouter : « On écrit à l’inspection académique pour demander des rapports sur certaines écoles hors contrat qui nous préoccupent, où il peut y avoir une dérive sectaire. »
« Avant, il y avait des gros groupes bien identifiés, détaille l’homme, qui agit contre les dérives sectaires depuis 1983. Maintenant, des individus s’inspirent de telle ou telle mouvance sectaire. » 
Les réseaux sont plus difficiles à cerner. « Il s’agit souvent de thérapeutes. »
Mais pas seulement. En Saône-et-Loire, l’association s’intéresse de près à un groupe d’écologistes, suspecté de dérives sectaires. Mais impossible pour l’heure pour le Cercle de confirmer formellement ce délit.
Contact L’association a mis en place une ligne téléphonique, sur laquelle victimes et familles de victimes de dérives sectaires peuvent être conseillées : 06.52.15.76.56. Un site web est également consultable : www.actu-sectarisme.blogspot.fr
Gilbert Klein, président du Cercle laïque pour la prévention du sectarisme
 Lors d’une dérive sectaire, la personne est persuadée d’agir librement, de vouloir ce qu’elle vit.

LIRE L'ARTICLE SUR LE SITE DU JOURNAL DE SAONE ET LOIRE

lundi 14 mars 2016

REPRISE DU REPORTAGE DE RUE 89 SUR L'ECOLE STEINER DE LYON

Le tricot, la forge et le travail du bois. C’est au programme des écoles Steiner-Waldorf, non-affiliées à l’Education nationale. A Saint-Genis-Laval, à 8 kilomètres au sud-ouest de Lyon, cette école mise sur les apprentissages manuels, artistiques et l’interdisciplinarité. Assez peu connue, elle mène en ce moment un projet d’agrandissement qui la force à communiquer.
> Reportage initialement publié le 2 juillet.
“Ne notez rien, je vais vous raconter une histoire.”
C’est ainsi que commence le cours de Valesca Müller, professeur de la « 6ème classe » (les 10-11 ans) à l’école Steiner-Waldorf de Saint-Genis-Laval. Durant l’essentiel du cours, elle raconte la vie d’une chenille qui finit par devenir papillon. Nous sommes en leçon de sciences, vraisemblablement.
Les anecdotes de chaque élève nourrissent le déroulement du cours. crédit : LM / Rue89Lyon
Les enfants, habitués au déroulement, sont invités à réagir. Chaque anecdote personnelle débouche sur une explication scientifique de l’enseignante. Aucun manuel n’est utilisé, mais Valesca a prévu des notes, au cas où elle sèche sur un élément.
La 6ème classe correspond à une 6ème dans le cursus traditionnel. Mais les noms des classes ne sont pas à rebours. Ainsi, c’est la 7ème classe, et non la 5ème, qui suit la 6ème dans le système Steiner-Waldorf.
Pas de manuel, mais un schéma a été préparé en amont pour visualiser le cours. crédit : LM / Rue89Lyon
Les pédagogies alternatives
Au même titre que les écolesFreinet ou Montessori, la pédagogie Steiner est classée couramment dans les systèmes dits « alternatifs » c’est à dire utilisant des méthodes différentes de l’école traditionnelle. Contrairement à certaines idées reçues, ces écoles ne sont pas spécialisées dans les enfants souffrant de troubles de l’apprentissage.
A l’issue du cycle sur les insectes, les élèves ne seront pas notés. Ici, seules des appréciations sanctionnent leur travail, jusqu’à 13-14 ans. Il n’y a également pas de redoublement.
Un élève suit donc l’ensemble de sa scolarité au sein du même groupe-classe et, surtout, avec le même enseignant de ses 8 ans à ses 14 ans.
C’est avec ce même prof, que tous les jours les repas bio et végétariens sont pris « en petit comité ».
Les horaires ne sont pas ceux dictés par l’éducation nationale. Les « 1ère classe » (6 ans) ont en général 18 heures de cours hebdomadaire (contre 24 dans le système traditionnel). Un volume croissant, conformément aux recommandations du biologiste Jean Piaget.
Ils apprennent par ailleurs deux langues étrangères, l’anglais et l’allemand dès la primaire. Le programme de l’éducation nationale n’est pas suivi, et les apprentissages se font par cycle : plusieurs jours consécutifs peuvent être consacrés à la même leçon.


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mardi 8 mars 2016

en Belgique... dérives médicales








 

 

Les thérapies alternatives sont de plus en plus nombreuses. Il s'agit de méthodes qui nous proposent de nous soigner autrement que par la médecine traditionnelle. Bien souvent inoffensives, beaucoup de révèlent efficaces. Et pourtant, certaines peuvent s'avérer très dangereuses à tel point que l'on parle de dérives sectaires. Explications dans le RTLINFO 13 h avec Eric Van Duyse et Elisabeth Wouters.

A Bruxelles, le Centre d'informations et d'avis sur les organisations sectaires nuisibles est chargé de récolter les plaintes contre toute organisation sectaire nuisible. Et de plus en plus, ces plaintes concernent le domaine de la santé.
Celles-ci concernent des pratiques sectaires qui éloignent les patients du traitement traditionnel qui aurait réellement pu les soulager. Les patients atteints de maladies lourdes telles que la sclérose en plaques, le sida ou le cancer, sont des cibles particulièrement fragiles.
Des conséquences désastreuses
"Ces personnes en recherche d'un bien-être et même d'une guérison vont se tourner vers des thérapies alternatives qui peuvent être de très bons compléments mais qui peuvent aussi avoir un discours exclusif avec pour conséquence un détournement du patient par rapport à la médecine classique avec des conséquences désastreuses" explique Sandrine Mathen, du Centre d'information et d'avis sur les organisations sectaires nuisibles. En effet, ces pratiques peuvent engendrer une fin de vie en souffrance et raccourcie, voir un décès qui n'était pourtant pas à craindre.
Dans le domaine de l'alimentation, certains courants sont fréquemment pointés du doigts. C'est le cas du respirianisme. Les comportements prônés peuvent avoir des conséquences catastrophiques. "Il y en a un qui fait de la promotion d'un processus de 21 jours et dans ce processus qui est une sorte de cheminement spirituel, il y a sept jours lors desquels il est interdit de manger et de boire" affirme Sandrine Mathen.
Actuellement, on compte six décès très proches de la Belgique, imputables à cette pratique. Cette méthode est d'ailleurs condamnée par la justice en Australie.