samedi 17 avril 2010

Amour et miséricorde, Mormons, Opus Dei

Amour et miséricorde, Mormons, Opus Dei

ci-dessous des liens vers trois numéros de la gazette de Côte d’Or qui comportent des informations sur des groupes.



Dijon : enquête sur une école de la Fraternité Saint Pie X

Dijon : enquête sur une école de la Fraternité Saint Pie X

La Gazette de Côte d-Or a publié une enquête sur l’Ecole de la Sainte Famille qui relève de la Fraternité Saint Pie X

vendredi 16 avril 2010

Aux prises avec l'emprise sectaire

On croit souvent que la différence entre une secte et une église tient à la nature des croyances partagées par les adeptes du groupe en question. Etpourtant, ce n’est pas le cas. De plus, toutes les sectes ne sont pas religieuses. Ce qui fait la différence, c’est le degré d’aliénation mentale qui règne au sein du groupe. Cette aliénation est mise en place (est induite, pour être précis) grâce, notamment, à la liturgie adoptée par le groupe.


L'étude complète ICI

Un étude (un peu ancienne) de JEUNESSE ET SPORTS, un document



Lié aux grands problèmes qui se posent aux sociétés actuelles, qu'il s'agisse du déclin des religions traditionnelles, de la mutation des structures familiales, de la remise en cause des valeurs morales, de la place du politique ou de la crise économique et sociale, le phénomène sectaire est difficile à cerner, et impossible à saisir dans sa globalité. Dans une société où la complexité toujours grandissante suscite des rêves d'évasion, où la solitude et le chômage guettent bien des jeunes, les pouvoirs publics ont un devoir de vigilance particulière afin de protéger la jeunesse d'un phénomène dangereux, symptomatique du malaise social qui se développe en cette fin de siècle.


Le document complet ICI

jeudi 15 avril 2010

L’enfant au sein de mouvements à dérives sectaires : contribution à une modélisation d’intervention des Pouvoirs publics. Jean-Yves Radigois

L’enfant au sein de mouvements à dérives sectaires : contribution à une modélisation d’intervention des Pouvoirs publics.
Jean-Yves Radigois
Nos sociétés s’inquiètent des dérives sectaires et appellent à une vigilance particulière à l’égard des enfants. L’État est garant des libertés individuelles et de la protection des citoyens. À ce titre, son rôle est déterminant dans la prévention, la détection et la prise en charge des enfants en risque ou en danger. Mais parler de « secte », c’est porter un jugement. Dès lors, l’erreur serait de présumer a priori que l’enfant reçoit une éducation inappropriée parce que ses parents adhèrent à tel ou tel mouvement ou parce qu’ils révèlent des comportements, des attitudes et des conceptions éducatives socialement atypiques ou étranges. À l’inverse, des conduites socio-éducatives, socialement intégrées, seraient affranchies de toute pratique sectaire et toute emprise serait fabulation. L’expression « dérives sectaires » semble plus pertinente car elle cible des processus plus qu’une classification. Sans doute, en s’appuyant sur l’outil crée par Chambers, Langone et leurs collègues (1994) d’une part et sa validation en espagnol par l’équipe de l’université de Madrid autour d’Almendros et ses collègues (2003) d’autre part, devrions-nous plutôt retenir groupe d’abus psychologiques. Quoiqu’il en soit, il apparaît alors judicieux de se tourner vers les travailleurs sociaux, spécialistes et premiers intervenants près de l’enfant en risque ou en danger.
Gilbert Klein (2005) a expliqué les approches hésitantes des magistrats français, par une méconnaissance de la réalité sectaire. Il en est de même en travail socio-éducatif ou médico-social.


Le texte complet ICI

Comprendre le comportement des Sectes MAX BOUDERIQUE

Comprendre le comportement des Sectes
Définition Nous n’emploierons ici le terme de "secte", par facilité de langage, que dans son sens précis de "Groupe sectaire totalitaire". Pour le qualificatif "sectaire", le Petit Robert nous dit : "caractérise des groupes au fanatisme exalté, aux opinions étroites et rigides, pratiquant l’intolérance". Pour "totalitaire", la définition est : "système n’admettant aucune opposition, dans lequel le pouvoir dirige souverainement et même tend à confisquer la totalité des activités de la société qu’il domine". Ces définitions permettent d’éviter tout préalable sur les caractères religieux ou philosophiques éventuels dont peuvent ou non se réclamer les organisations concernées.

Toute secte totalitaire requiert donc le conformisme intégral aux idéologies, aux croyances et aux comportements individuels qu’elle a élaborés arbitrairement. Aucune de ses prescriptions ne peut être mise en question. Les comportements requis investissent toutes les régions d’existence et les domaines les plus intimes de la vie privée. La conscience personnelle doit s’effacer devant les dires de la secte totalitaire.



LE TEXTE COMPLET ICI

LAÏCITE... et un article de Roger IKOR


La Laïcité






" Comment un croyant et un athée peuvent-ils vivre ensemble, s’ils ne décident pas que les règles de leur vie commune doivent de définir hors de toute référence à toute option particulière ? ", interroge le philosophe Henri Pena-Ruiz (1).
La laïcité est cette posture partagée qui permet aux membres du C.L.P.S. d’engager ensemble une lutte pour le respect des droits humains quelles que soient, par ailleurs, leurs croyances et leurs engagements. Elle constitue aussi le cadre de général de l’action menée par le C.L.P.S., association qui s’interdit tout jugement sur les options spirituelles, qu’elles soient exprimées par des religions traditionnelles, ou qu’elles émanent de " nouveaux mouvements religieux " en quête de reconnaissance. Ancrée dans la laïcité, l’action du C.L.P.S. est menée en référence à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et à la Déclaration des Droits de l’Enfant. L’association a pour ambition de combattre les groupes sectaires à chaque fois qu’elle aura à connaître des violations des droits humains : atteintes à l’intégrité de la personne, séquestration, détournement de mineurs, non assistance à personne en danger, non respect des lois sociales, détournement de biens, .... Cette action s’inscrit ainsi dans la continuité du mouvement laïque, qui s’est toujours illustré dans la lutte contre le fanatisme, mais aussi par ses actions d’éducation populaire visant à la formation de citoyens critiques et émancipés (des citoyens " incommodes " comme les appelle Henri Pena-Ruiz).
L’idéal laïque est celui d’hommes libres et égaux, il ne peut se satisfaire de " maîtres à penser " qui confisquent, souvent à l’aide de méthodes sournoises, le libre arbitre de leurs adeptes. Clôturant une conférence donnée à Vesoul en octobre 1992, Anne Marie Franchi, alors administratrice nationale du Centre Roger Ikor et Vice Présidente de la Ligue de l’Enseignement, concluait ainsi : " C’est la nature et la force du lien entre le gourou et ses adeptes que les laïques devraient récuser avec force et en priorité. Les moyens d’action, en particulier de prévention, existent. Encore faut-il les rechercher et les mettre en œuvre, sans arguties. Souvenons nous de ce propos de M. Moon à ses adeptes : " Désormais, je suis votre cerveau ". Quel homme libre peut s’en accommoder ? ".


(1) Henri Pena-Ruiz, La laïcité pour l’égalité, Editions Mille et une nuits, 2001









LE VRAI CHAMP DE BATAILLE

PAR ROGER IKOR - PRIX GONCOURT (Article rédigé pour "HAUTE-SAONE CONTACT")






Dépassée, la laïcité ? Bien sûr qu’elle l’est ! Qui peut en douter ? Dépassée par débordement, par enveloppement, par grignotage aussi, et par infiltrations souterraines. Pour le moins quatre-vingt quinze pour cent de la surface de la terre sont occupés par des Etats qui font plus que de ne pas la reconnaître, qui l’ignorent, qui n’ont jamais entendu parler d’elle, et se voilent la face d’horreur quand on leur en parle.
Car enfin, qui ne voit que le monde et la mode sont au totalitarisme, soit religieux, soit politique, soit même linguistique, sont au particularisme, à l’exclusivisme, au fanatisme : juste le contraire donc de la laïcité, qui n’a de sens dans l’Etat que si elle répond, dans la société, à la tolérance, au respect de l’autre, à la liberté, bref à la démocratie.
En France même, son bastion, elle est rongée de toutes parts, et ce n’est pas seulement à la loi Debré que je pense. A vrai dire, cette loi même est, elle aussi, "dépassée" -mais dépassée par ce qui la dépasse et qu’elle a encouragé, par le formidable flot d’obscurantisme qui déferle en ce moment sur toute la planète, sans naturellement nous épargner. Si on veut que la laïcité^ au sens précis du terme, cesse d’être un château de sable que la marée dévore, et redevienne ce qu’elle était à sa naissance, un môle d’appui pour les offensives de la pensée libre, alors il faut prendre enfin conscience de l’ampleur du fléau ; et pour commencer, s’élever à hauteur d’histoire.
Le concept de laïcité ne nous est pas tombé du ciel, comme on sait. Il a été l’aboutissement ultime de tout un mouvement de libération de la pensée, né avec la Renaissance, et dont les premiers efforts ont été submergés dans le sang des guerres de religion. Il a néanmoins progressé ensuite lentement, au long de trois siècles, pendant lesquels, pas à pas, la liberté d’opinion et d’expression s’est affirmée, soutenue par la croissance en profondeur du rationalisme et de l’esprit scientifique. Alors, alors seulement, a pu s’imprimer dans la vie publique, et à l’école en particulier, la mentalité "éclairée" qui était devenue celle du peuple français dans son ensemble, et qui se nomme laïcité. Or, depuis l’épouvantable première guerre mondiale relayée par la seconde, s’est déchaînée une espèce de panique de l’esprit. Non seulement il a perdu confiance dans les vertus du progrès et dans ses propres vertus, mais il s’est rue vers l’arrière, vers les ténèbres viscérales et leurs rassurantes certitudes. Le premier symptôme, bien mince, mais annonciateur, a été le surréalisme. Ensuite, comme un incendie qui s’allume un peu partout, le fascisme a flambé ici, la torture, qu’on croyait éteinte à jamais, a resurgi ailleurs ; et cependant ce qui pouvait passer pour la plus "avancée" des révolutions sombrait dans un sanglant moyen âge ; un cynisme qui se croyait libérateur, sans vergogne, sans respect pour la raison ni la morale, mettait des fins paradisiaques au service de moyens infernaux en se figurant faire le contraire.
Et aujourd’hui, de quelque côté que nous nous tournions, le paysage est sinistre, noyé de flammes et de fumée. Je ne puis évidemment le décrire en son entier. Parlerai-je, au degré le plus anodin, de cette vogue stupéfiante des superstitions astrologiques, naguère encore apanages de mystiques demi fous et aujourd’hui largement reconnues ? Au degré le plus redoutable, il y a les sectes, des sectes abominables, destructrices, que des esprits légers s’obstinent à prendre à la légère mais il existe actuellement quelque cinq cent mille adeptes adultes des plus malfaisantes d’entre elles ! Quant aux vieilles religions, elles battent de l’aile, certes ; mais leur agonie ne profite pas à l’esprit de liberté, tant s’en faut : c’est aux sectes qu’elle profite. Encore heureux quand elles ne se régénèrent pas, voyez l’Islam de Khomeiny, en s’abandonnant elles-mêmes à la férocité sectaire...


Je supplie les esprits libres de considérer en bloc le problème. Il n’est pas celui de la seule laïcité. Il faut attaquer l’obscurantisme entier, sur tous les fronts, de toutes nos forces : nous sommes engagés dans une nouvelle Renaissance, dans de nouvelles guerres de religion, et peu importe si elles se couvrent de prétextes religieux ou politiques. Nous réduire au combat laïque nous condamnerait à ne mener qu’un combat défensif, en retraite, pour ne pas dire en déroute ; et là, effectivement, nous serions dépassés. Réintégré au contraire dans l’ensemble du champ de bataille, le secteur laïque reprendra son sens. Et du coup, il retrouvera toute sa vertu, tant stratégique et tactique que spirituelle. Sa vertu républicaine.


Roger IKOR.






jeudi 8 avril 2010

1998, SECTES et droits de l'enfants Par Hayat El Mountacir

Le mineur est juridiquement placé sous la responsabilité de ses parents. Mais ce statut de minorité juridique n’est pas exclusif de sa reconnaissance en tant que sujet de droit. Ses droits élémentaires sont reconnus ; notamment les droits inhérents à la personne humaine. En cas de défaillance des parents, l’Etat se substitue à eux pour le protéger. La Convention internationale des droits de l’enfant confirme ces droits et les prolonge d’une conception plus contractuelle du droit des mineurs. Elle a étendu certaines libertés comme la liberté d’expression, droit d’association, notamment dans le cadre scolaire. Beaucoup d’observateurs ont analysé cette évolution comme le passage de la conception de l’enfant objet de droit à l’enfant responsabilisé. 
CEPENDANT BIEN AVANT LA CONVENTION INTERNATIONALE DES DROITS DE L’ENFANT, LE DROIT FRANÇAIS CONCILIAIT LE STATUT DE MINORITÉ PAR ESSENCE PROTECTEUR AVEC L’INTÉRÊT DE L’ENFANT QUI LE SITUE DANS UNE POSITION DE SUJET DE DROIT. C’EST AINSI QUE LA PUISSANCE PATERNELLE QUI AVAIT COURS ,JUSQU’EN 1970 NE DEVAIT PAS ENTRER EN CONTRADICTION AVEC L’INTÉRÊT DE 1’ENFANT.