vendredi 13 juillet 2018

les écoles Steiner en Belgique, deux articles de LA LIBRE BELGIQUE

Les institutions issus de l’anthroposophie sont rarement perçues comme telles, et s’intègrent sans obstacle .
Mais cela continuera-t-il ? Nous-mêmes, au CLPS, avons tenté avec nos modestes moyens sans pour autant porter un jugement sur les personnes, de dégager l’idéologie ésotérique dont les activités de cette mouvance était irriguées.

Cela va-t-il changer ? Grégoire Perra, qui fut élève puis enseignant des écoles Steiner, avait commencé à dévoiler ce qu’il avait vécu durant son passage dans ces institutions.

Il y a de cela quelques jours, Le Monde diplomatique proposait une enquête sur ces écoles. Maintenant, c’est au tour du journal d’outre Quiévrain La Libre Belgique de consacrer deux articles aux écoles Steiner. 
Nous nous sommes déjà documentés sur les écoles alternatives belges, certaines écoles Steiner sont financées par la banque Triodos, d’autres écoles issues comme en France d’initiatives privées se présentent comme puisant dans toutes les pédagogies. Ainsi l’école maternelle de Lessive dans le Namurois refuse de s’enfoncer dans un dogme selon ses propres termes et se réfère simultanément à Montessori, Freinet et Steiner.

Dans la Libre Belgique cette fois-ci, toujours la même référence à Grégoire Perra. L’auteur de l’article révèle que des parents ont alerté le journal de faits interpellants, et d’une culture du silence entourant des dysfonctionnements internes, nous reprenons ici les termes du journal. L’auteur se demande également si cette pédagogie « peut être indépendante du courant de pensée qui l’inspire ». Mais il conclut le premier de ses articles par l’absence d’accusation sectaire ou de remise en cause des performances de ces écoles en terme d’enseignement. Il est toutefois intéressant de relever deux titres de paragraphe :

Prendre en compte le monde invisible
Pas de dossier ouvert à la police fédérale 



Le second article nous interpelle de par son seul titre : « il serait difficile d’enseigner dans une école Steiner en étant un pur matérialiste ». Et le sous-titre nous interpelle tout autant : « impossible en poussant les portes de l’école de ne pas songer à Rudolf Steiner ». Cet article repose sur la visite d’une école sous la direction d’une enseignante qui applique cette pédagogie. Nous nous interdisons bien entendu de reproduire l’article couvert par le copyright. Qu’on nous permette juste de reproduire deux citations de cette pédagogue.

Vous entendrez sûrement l’exemple des dents de lait et d’enfants qui ont prolongé leur parcours en maternelle parce qu’il ne les avaient pas toutes perdues. Mais ce n’est pas innocent. On considère qu’une première partie de la croissance physique se déroule entre zéro et sept ans. La percée des dents adultes est un signe physique de maturité. Faire les dents nécessite beaucoup de force, une bonne dose d’énergie. Nous pensons que ce n’est pas l’idéal de dévoyer cette énergie pour l’envoyer vers le travail intellectuel.

Seconde citation :

La pédagogie Steiner ne se résume pas à une boîte à outils mais repose sur une façon originale d’envisager l’être humain. S’il ne faut pas adhérer à tout ce qu’il a dit, ou suivre aveuglément des dogmes, il serait néanmoins difficile d’enseigner Steiner en étant un pur matérialiste, en ne croyant pas que vit on nous une partie invisible, en ne gardant pas une attitude humble et ouverte au fait que, peut-être, cette conscience qu’on cherche à voir grandir a déjà parcouru du chemin avant d’arriver parmi nous

Ces deux citations se trouvaient dans le texte, nous jugeons inutile de les commenter, nos lecteurs se feront eux-mêmes leur opinion. Permettre aux individus de se forger une opinion en pensant par eux-mêmes, en effet, telle est notre conception de la laïcité...

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