mardi 25 février 2020

salon du bien-être près de Tours, compte rendu d'un membre du CLPS

Le "bien être" s'exposait  ce week -end  dans mon canton,pour l'évasion des sens !!!En ces temps moroses,je ne pouvais pas manquer cela!
En plus des kinésiologues,sophrologues,réfléxologues connus, il y avait des pratiques que je ne connaissais pas :"le massage AMMA ,assis et allongé" (non ! pas AMMA ,la vieille femme indienne qui embrasse pour guérir, mais un massage "du monde intuitif" venant du Japon et des USA) ; et aussi le massage lomi lomi, venu de Hawaï qui offre un "joli voyage sensoriel".
Au stand voisin,je pouvais tester"l'énergie cristalline, grâce aux bols tibétains  (25minutes pour 25 euros ,prix "salon").Plus loin,on proposait de découvrir le"souffle  quantique"pour 40€ la séance (la "science "du souffle quantique, i.e."guérir par le champ de la conscience" est promue par les colibris dans le magazine Kaizen )
Et à deux pas de chez moi, il y a une femme qui fait du Reiki pour les cavaliers et les chevaux (20€ pour les animaux ,à domicile).
Tous ces praticiens "certifiés" (par quelle faculté?) sont multi cartes et se prétendent compétents dans tous les domaines de la santé.pour grands et petits, même si plusieurs mentionnent"l'autoguérison"...
J'aurais aussi pu m'initier à la street hypnose, (hypnose de rue), grâce à un livre "pour hypnotiser n'importe qui, n'importe où,n'importe quand,"mais espèrons -le, pas n'importe comment....
J'ai posé quelques  questions, j'ai pris les flyers, j'ai feint l'intérêt, même quand une art thérapeute m'a montré ses oeuvres: des boutons  (récupérés sur des vêtements ) dans des formes géométriques et fixés sur une toile (à la façon des gommettes des enfants de maternelles) et qu'elle m'a interrogée sur mon sens esthétique !!!
Le salon était organisé dans un gymnase (pas l'ambiance ésotérique ,avec encens, rideaux drapés et décoration florale)!); en plus des charlatans,il y avait un stand de Tupperware, un stand de crêpes, un stand de Stanhope (qui vendait autrefois des détergents,et vend maintenant des cures de jouvence et des cosmétiques ...),et des babioles du genre pendule et tarots ,et des produits à base d'algues (spécialement cultivées loin de la pollution) et de krill (que vont manger les baleines?)
De plus, l'une des "praticiennes" propose aussi l'organisation des  enterrements de vies de garçons/filles, départ en retraite etc ...)

L'offre commerciale n'a pas de limites! !  J'attends avec impatience le prochain salon !  

samedi 22 février 2020

LA FERME DES DEUX SOLEILS : épilogue




« la liberté de conscience, protégée par la constitution, ne peut servir d’argument si le processus de captation mentale prend la place de la raison, de la liberté de pensée et de l’agir en conséquence »

Nous avons rendu compte de l’audience concernant la ferme des deux soleils.
L’arrêt de la cour d’appel de Besançon a été prononcé publiquement le jeudi 21 novembre  2019.
Ayant suivi l’affaire depuis fort longtemps, avant même la création de la ferme elle-même, nous ne pouvions pas passer sous silence ce jugement .
Toutefois, nous nous abstiendrons de fournir tous détails permettant d’identifier les parties civiles.
Nous pouvons subodorer que le rappel des faits pourrait faire surgir des souvenirs très pénibles, et nous ne voulons pas interférer dans l’intimité  de ces personnes; même en ne mentionnant pas leur identité, nous ne donnerons aucun élément qui permettrait de les reconnaître. 
D’après la Cour, il est mentionné que lors de la procédure, il était apparu que « ce groupe présenterait des signes inquiétants de dérive sectaire". De la même façon que le terme de secte avait été utilisé lors de l’audience à Vesoul, le terme dérive sectaire apparaît dans le corps du jugement, même si n’en existe aucune définition juridique en droit français. 
 Il apparaît également un « mécanisme de sujétion mentale » qui s’illustre notamment par un processus de thérapie alternative appelée Reiki.  Il est également mentionné « un état d’emprise psychologique et mentale » pour certaines parties civiles. 
La cour définit la sujétion « comme l’assujettissement, la dépendance, la soumission ou l’oppression. La loi sanctionne les pratiques actives de mise en dépendance ou de conditionnement de personnes dans le dessein de les contraindre plus facilement ». 
Autre extrait : « la résistance à cette manipulation était affaiblie par les tâches à accomplir, les ordres de Michael à exécuter, les horaires de travail très importants (maraîchage, vente sur les marchés…) et la coupure progressive avec le monde réel ».
La Cour en déduit, et c’est une phrase qui nous  conforte dans notre action : « la liberté de conscience, protégée par la constitution, ne peut servir d’argument si le processus de captation mentale prend la place de la raison, de la liberté de pensée et de l’agir en conséquence ».
Effectivement, nous retrouvons ici la raison d’être de notre association. 
Dans le cas présent, la Cour infirme l’incrimination du travail dissimulé, qui implique « un lien de subordination entre l’employeur et le travailleur », un lien que la cour d’appel juge absent en la circonstance.
Nous nous en tenons à notre posture habituelle, qui consiste à ne pas contester ni discuter une décision de justice  dans un cadre autre qu'universitaire.
En conclusion, la peine d’emprisonnement de cinq ans prononcée par le tribunal de Vesoul a été confirmée, mais avec un sursis pour deux années et maintien en détention.
D’un point de vue éthique , ce qui nous satisfait, c’est la libération des personnes de leur emprise, avec notre souhait qu’elles réintègrent au plus vite la société environnante.
Nous nous sommes intéressés à cette communauté,  uniquement dans cet objectif, nous nous nous réjouissons jamais de l’emprisonnement de quiconque. En revanche, nous espérons que ce procès et son issue dissuaderont d’autres apprentis gourous qui seraient pris par l'idée d'exercer un pouvoir destructeur sur autrui.

jeudi 13 février 2020

questionnements sur une communauté

Un ami du CLPS nous a transmis le récit suivant 

Un peu long? Il en vaut la peine! Et vous avez tout votre 

temps...

Pour vous mettre en appétit en voici la préface!



LES ASSOCIATIONS AMIES ET TOUTES CELLES QUI SE 

SENTENT CONCERNEES PAR LA PROBLEMATIQUE 

SECTAIRE PEUVENT SE L'APPROPRIER !


Mon nouveau compagnon me l’avait pourtant dit très tôt : « On dit que nous sommes une secte ».
J’avais bien entendu mais n’avais guère prêté attention à son propos.
J’étais cette femme tout juste tombée amoureuse, assise sur son petit nuage rose, et qui sélectionnait d’instinct ce qu’elle voulait entendre et rejetait tout ce qui aurait pu crever son nuage pour la faire atterrir dans la réalité.
Avant, j’étais seule et je souffrais. Maintenant il comblait ma solitude. Que demander de plus…

C’est ainsi que j’y suis entrée. En tombant amoureuse ; d’un très ancien membre qui plus est. Il allait me faire entrer par la grande porte dans ce groupe, réduisant considérablement les étapes habituelles des néophytes.
Ayant formé couple, j’avais d’emblée embrassé tous les centres d’intérêt de mon partenaire, dans cette première période fusionnelle qui sied à toute relation amoureuse débutante.
J’avais aussi projeté mes sentiments de bonheur nouveau sur tout ce qui le concernait : tout était formidable, merveilleux. Y compris mon vécu à la Martonelle.

Mais passé le premier enthousiasme, je fus rapidement confrontée à une série de choses qui me firent froncer les sourcils. Des incidents ou situations quelque peu étranges, bizarres, avec un côté inhabituel dont je ne percevais pas le fondement.
Plus grave encore, certaines pratiques impactaient directement ma vie de couple.
Je m’aperçus rapidement que nous formions couple, non pas à deux mais à trois.
L’avis d’Hugo, le maître, interférait constamment dans nos relations.
Jamais mon compagnon n’aurait dit ou fait quelque chose qui aurait pu être contraire à l’opinion d’Hugo dont il prenait l’avis pour tout. De sorte que, quand nous débattions pour prendre une décision, « ils », c’est-à-dire lui et le fantôme de Hugo, étaient deux contre moi seule. Pas moyen d’inverser la tendance.

Pour quoi que ce soit, mon compagnon devait toujours en référer à Hugo. Quand nous nous étions mis en ménage, il avait fallu l’accord de Hugo ; idem quand il s’était agi de poursuivre notre relation après un démarrage : l’avis de Hugo primait.
Et quand notre relation avait tourné à l’aigre, et que je l’avais flanqué hors de chez moi, il s’était simplement contenté de dire : « Je vais en parler à Hugo ».

Un jour, nous eûmes une forte dispute car une très grosse somme d’argent du compte commun avait disparu au profit de la Martonelle. Face à une telle situation qui m’acculait financièrement, je m’avais sommé de remettre, sur le compte commun, l’argent qu’il avait prélevé car il fallait absolument remplir à nouveau la citerne à mazout.
Il me répondit seulement en un premier temps « qu’il allait demander à Hugo » ; puis, ensuite, m’informa que « Hugo n’était pas d’accord ».
Tout cela était horripilant et me mettait régulièrement en colère. Mais rien n’y changeait.

Notre relation dura pas mal de temps avant de tourner à l’aigre et d’exploser.
J’ai mis du temps à m’en remettre, analysant à posteriori ce qu’il y avait de faussé, d’anormal, dans cette relation. Je me suis interrogée sur l’impact de la Martonelle dans notre couple.
C’est en réfléchissant que j’ai entrepris une quête de vérité.
Je voulais savoir pour comprendre.

Ce fut alors que les paroles initiales de mon compagnon me sont revenues en mémoire.
La Martonelle était-elle vraiment une secte comme certains l’affirmaient ?
De façon évidente, j’y étais entrée en adéquation avec les choix de mon compagnon, j’y avais trouvé une expérience nouvelle qui m’avait nourrie.
Mais dans la durée, qu’avait-on à gagner… ou à perdre ?

Je suis alors devenue un véritable « chercheur de vérité », vocable cher à cette communauté : la vérité de la Martonelle. Je me suis mise à chercher dans toutes les directions ; un peu au hasard qui de tant à autre, me favorisait. J’ai lu. J’ai cherché du côté des associations s’occupant de mise sous influence.

Certaines ont accepté de servir de relais et de me mettre en contact avec d’autres disciples qui avaient, eux aussi, quitté le groupe et qui étaient ensuite venus, tout comme moi, vers ces associations pour tenter de trouver des réponses aux questionnements qui se bousculaient dans leur tête.

C’est ainsi que j’ai rencontré des anciens disciples qui avaient, eu aussi, fait défection ; ou bien des proches de disciples qui avaient vécu les effets de la fréquentation de ce groupe sur un de leurs proches. Tous m’ont raconté leur vécu.

Tous ont accepté une rencontre, cela leur faisait du bien, m’ont-il dit, de faire sortir des choses enfouies et des questionnements non résolus. Une démarche cathartique, en quelque sorte.

Peu à peu, avec le recul, se sont dessinés les contours d’un système bien organisé, apparaissant dans toute sa réalité.
Décrire cette réalité valait la peine, pour comprendre et exorciser mon passé.

le fondamentalisme islamique dans l'enseignement

mercredi 5 février 2020

interventions du Conseil départemental des associations familiales laïques de Haute Saône auprès des parlementaires

SUR LE BLOG DU CDAFAL 70

MIVILUDES: quel avenir ?


Nous avons interpellé nos  députés et sénateurs du département sur le devenir de la Mission de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires (MIVILUDES).
Pour l'heure nous avons reçu une réponse de Madame la Députée Bessot-Ballot. Elle nous assure en substance que le transfert de la Mission au Ministère de l'intérieur ne devrait pas avoir de conséquences notoires  sur son fonctionnement.
Nous prenons acte des engagements gouvernementaux dont elle nous a fait part  et  serons très vigilants quant à leur respect . 

CLIQUER SUR LES IMAGES POUR AGRANDIR





samedi 1 février 2020

notre prochaine rencontre 23 mai EPINAL à vos agendas



Nous vous avons déjà communiqué la date de notre prochaine rencontre annuelle du CERCLE LAÏQUE POUR LA PREVENTION DU SECTARISME

Ce sera le 23 mai. Toujours un samedi à partir de 10 heures, mais ce sera à Epinal, à la Fédération des Oeuvres laïques qui met une salle à notre disposition.

Ligue de l'enseignement - FOL 88, Rue Général de Reffye, Épinal

Le contexte est difficile et nous nous sommes battus pour que la MIVILUDES survive.

Notre premier débat portera en conséquence sur LES POUVOIRS PUBLICS CONFRONTES AUX DERIVES SECTAIRES; nous vous préciserons dès que nous aurons confirmation les interventants que nous allons contacter.

D'ores et déjà nous pouvons préciser que Roland BIACHE, qui a rejoint  le CLPS et est depuis son dernier congrès secrétaire général de la LIGUE DES DROITS DE L'HOMME, sera parmi nous.

Nous ferons ensuite quelques mois après son trentième anniversaire, faire un retour sur la CONVENTION INTERNATIONALE DES DROITS DE L'ENFANT.

Nous maintenons le prix du repas qui pourra pour celles et ceux qui le désirent le prendre sur place à 17 euros. (chèque de cette somme à l'ordre de CLPS)

contacter
JEAN RACINE

06 02 13 34 12

Toutes les associations concernées par la problématique de cette journée y sont cordialement invitées et pourront librement intervenir.

Nous pouvons déjà annoncer que Jean-Marie BONNEMAYRE, président du CONSEIL NATIONAL DES ASSOCIATIONS FAMILIALES LAÏQUES, s'exprimera devant nous par vidéo pour expliquer le communiqué rédigé par son association suite à la menace de restructuration de la Miviludes.