mardi 15 novembre 2022

procès en diffamation dont la mouvance anthropôsophique est la partie gagnante: nos rectificatifs à l'article de LYON CAPITALE





Le journal Lyon Capitale a fait état d'une collaboration entre la ville et la nouvelle économie fraternelle, la nef. La ville a commis une réponse qui a été publiée dans le journal. 


«La réponse de la Ville et de la Nef

Mardi 8 novembre, la Ville de Lyon a répondu à ces accusations. Elle rappelle à Lyon Capitale que "La Nef avait fait l’objet d’un signalement au début des années 2000 pour lien avec l’anthroposophie : [elle] avait attaqué pour diffamation et obtenu gain de cause. Dans la foulée, en 2003, un rapport de la Commission Bancaire, en mission dans les locaux de la Nef durant plusieurs mois a confirmé cette erreur de jugement en soulignant "sa totale autonomie financière ainsi qu’une grande transparence tant en interne qu’avec l’extérieur traduisent son indépendance politique, sociale, religieuse et philosophique"".


Nous avons tout lieu de penser qu'une procédure en droit de la presse telle qu'évoquée ici concerne une plainte initiée par les écoles Steiner, le Mercure fédéral, et la Nouvelle économie fraternelle à l'encontre de Jacques Guyard, qui présidait la commission d'enquête parlementaire : « les sectes et l'argent ». 

Voici la conclusion du jugement rendu en première instance par le tribunal de Paris.


Ainsi, en attribuant de façon péremptoire aux mouvements anthroposophiques des comportements malhonnêtes et dangereux pour la société ,« elle est typique », « là, il y a un endoctrinement tout à fait clair » « il s'avère que leur objectif principal, c'est quand même de détourner l'argent », « et puis, par ailleurs l'aspect médical et inquiétant », en cautionnant les allégations contenues dans le reportage, alors que, ne connaissant rien de la communauté de Bourbon l'Archambault filmé dans l'émission, il aurait dû prendre quelque distance avec le film soumis à son appréciation, Monsieur Guyard a jeté le discrédit sur l'ensemble des activités inspirant directement ou indirectement du courant anthrophosophique. Pour l'ensemble de ces motifs, la bénéfice de la bonne foi ne peut être accordé au prévenu ».


Monsieur Guyard se pourvut en appel et la cour rendit son arrêt le 6 septembre 2001. De même que nous avons cité le dernier paragraphe jugement du tribunal de première instance, nous citons le dernier paragraphe de l'arrêt de la cour.

Considérant, enfin, que Jacques Guyard a été convié à l'émission en sa qualité de président de la commission sur les sectes ; qu'il s'est exprimé en tant que porte-parole d'un travail collectif ; qu'il ne pouvait y avoir sur ce point aucune ambiguïté dans l'esprit des téléspectateurs ; que Jacques Guyard s'est borné à reprendre des accusations figurant dans un rapport officiel ; que ces propos ne dénaturent pas leur contenu du rapport ; que ni les termes utilisés, ni le ton employé ne manifestent une quelconque animosité personnelle. Considérant en conséquence que la bonne foi peut être reconnue au prévenu ; que le jugement sera infirmé ; que le prévenu sera mis hors de cause…

Il nous semblait utile, vu que la confusion est souvent faite, de rétablir l'exactitude des faits. Nous avons tout lieu de penser que c'est à cette procédure que la ville de Lyon faisait allusion. Notre opinion vient du fait que c'était le premier rapport officiel commis par des parlementaires à comporter une mention de la mouvance de l'anthroposophie.

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