lundi 13 février 2023

Naturopathe, magnétiseur, énergéticien... les annonces se multiplient sur les groupes Facebook haut-saônois


Un grand merci à France bleu Besançon pour son enquête fouillée. À la fin du reportage, j'ai été interrogé pendant cinq minutes. La première question portait sur le rôle des réseaux sociaux ; j'avais répondu en substance qu'il y avait des différences entre la « vraie vie » et les réseaux sociaux, la principale étant que sur ces derniers, les intervenants ne se connaissaient souvent pas. Mais j'avais noté un point commun : dans les deux cas, c'étaient les individus qui avaient plus de confiance en eux qui prenaient un ascendant ; certains se contentaient d'avoir un groupe de suiveurs, d'autres étaient de véritables influenceurs, et au final on trouvait, avec des milliers voire plus de personnes subjuguées, des « gourous 2.0 ». Les chaînes nationales d'information avaient d'ailleurs diffusé sur l'un d'eux des témoignages attestant que les téléspectateurs pouvaient ressentir une véritable addiction et ne plus pouvoir se déprendre  de leurs vidéos.

En ce qui concerne la mise en garde sur les méthodes miracles je pensais très fort à Roger Ikor, qui lors d'une conférence donnée à Vesoul à l'invitation de la Fédération des Oeuvres laïques il y a 40 ans à quelques jours près, affirmait :

Le bonheur ça ne s'apprend pas comme ça. On ne vous le donne pas de l'extérieur. Le bonheur ça se construit avec du sang et des larmes (…) quand on propose le château en l'air avec un coup de baguette magique, c'est le piège. Une vie, ça se construit tout du long, lentement, avec volonté, de la douleur, mais avec la joie d'être un être humain digne et responsable. Or le jeune homme ou la jeune femme qui se sent mal dans sa peau essaye d'échapper à sa responsabilité qui lui pèse : une responsabilité neuve.



 

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