vendredi 30 juin 2023

Congrès de naturopathie dans le Jura : merci à Charlie hebdo de son autorisation à le partager avec vous


 Au congrès des naturopathes et des complotistes


 

Le taxi serpente sur les routes du Jura, direction Mont-sous-Vaudrey, 1 300 âmes par temps calme, plus du triple lors du 4e Congrès de médecine intégrative et son festival du bien-être, et déjà, les questions pleuvent. Pourquoi diable cet événement est-il organisé au fin fond des plaines franc-comtoises ? Qui sont ces 3 500 festivaliers qui paient 80 euros la journée pour assister à des conférences sur le bien-être – le programme promettant par exemple « Votre foie a besoin d’amour : comment mieux le comprendre, le soutenir » ? Et que peuvent bien seriner les médecins antivax, un peu plus d’un an après la fin de la pandémie de Covid-19, dans une société où il n’est plus question de masques ou de vaccins ?

 

Car tout le gratin de la sphère complotiste qui a fleuri pendant le Covid est de la partie, ce week-end, au grand congrès de « médecine intégrative », organisé par le domaine Arc en Ciel de Mont-sous-Vaudrey. Henri Joyeux, Luc Bodin, Louis Fouché : autant de médecins opposés à la vaccination et aux mesures sanitaires, avec, en guest star, l’ex-généticienne réprouvée de l’Inserm Alexandra Henrion-Caude. Tous doivent prendre la parole au ­domaine Arc en Ciel, qui abrite, dans un joli château, un centre de formation en naturopathie, et vient d’inaugurer son école primaire à pédagogie alter­native, Les P’tits Naturos.

 

« C’est le bol qui choisit son être »

 

Au début, on aurait pu croire à un festival ordinaire si, sur une petite scène près de l’entrée, une femme ne révélait sa méthode magique pour cuire les pois chiches afin « d’éviter les pets putrides ». Un peu plus loin, des stands de street food proposent des assiettes de crudités racornies à prix exorbitants : tout est un peu crasseux… Au pire, reste la possibilité de finir au kebab du village, en face du domaine – c’est aussi ça, le Jura. Côté public, en revanche, chacun est plutôt propre sur lui, même s’il y a beaucoup de lin, de robes à grosses fleurs, de sandales en cuir. Nombre d’hommes sont torse nu, bob sur la tête et pendentif en cristal au cou, avec cette sérénité aussi ostentatoire qu’agaçante.

 

Assises dans l’herbe d’un vaste champ, 200 personnes écoutent le sermon du physicien conspirationniste Philippe Guillemant en prenant des notes – il faut tout de même rentabiliser le prix de l’entrée. « Les neuroscientifiques font de la pensée magique. De la magie triste, répète-t-il. Penser que la mémoire est dans le cerveau, c’est de la magie triste. Penser que la conscience est dans le cerveau, c’est de la magie triste. Les scientifiques sont utiles pour guérir certaines maladies, mais ils n’ont rien compris à l’essentiel. »

Les conférences s’enchaînent et les mots se répètent, « vibra­tion », « intuition », « ressenti », puis l’ordre des médecins en prend pour son grade, et c’est reparti, « vibra­tion », « intuition », « ressenti ». Comme la tête me tourne un peu, je me dirige vers les exposants : bien malgré moi, l’ésotérisme ambiant ­commence à avoir raison de l’argent liquide que je réservais pour le taxi du retour. Après m’être presque laissé tenter par une séance d’hypnose rétrospective (200 euros pour trois heures, pendant lesquelles on visite ses vies antérieures, animales, végétales, astrales et même extraterrestres), je finis par opter pour un savon au lait de jument. Heureusement, les câlins du stand « Bienveillance » sont gratuits. Un peu plus loin, une vendeuse saisit, devant les yeux clos d’une cliente, un grand bol chinois qu’elle frappe avec un gong. Elle le dépose, puis recommence avec un autre, plus petit cette fois, et ainsi de suite. « Mince, je ne trouve pas de bol qui entre en vibration avec votre être », s’excuse la vendeuse. « Ah ça, c’est le bol qui choisit son être, et pas l’inverse », chuchotent deux femmes qui observent la scène. La pauvre cliente ouvre de grands yeux paniqués : « Vous pensez que vous allez trouver ? »

 

Finalement, devant un étalage de pierres multicolores et de cristaux, une femme écoute avec une moue sceptique les explications d’un petit homme doté d’une moustache impressionnante. Une survivante de la raison ? Elle s’appelle Sandrine, tient un centre de yoga dans le Jura, elle a 57 ans et veut bien reconnaître que si tout cela « tient un peu du folklore », elle reste tout de même curieuse de découvrir « d’autres expériences de vie. Il n’y a pas une spiritualité universelle, mais chacun peut essayer de trouver ce qui lui fait du bien. Alors, d’accord, on enfonce des portes ouvertes, mais parfois, il est important de rappeler les choses. Dans le fond, tout le monde cherche la même chose : l’harmonie, et une façon d’être en dehors du consumérisme ». Je lui fais remarquer que l’entrée du festival est tout de même onéreuse et qu’il y a vraisemblablement un réel business autour des pierres et autres grigris. Sandrine hausse les épaules. « Oui, d’accord, et pourquoi pas ? Moi, ça me fait du bien. Certains dépensent leur argent dans des vêtements, dans de l’alcool, dans des loisirs… Moi, j’aime les pierres énergétiques et les conférences sur la naturopathie. C’est comme ça. »

 

Croquer le souffle de la vie

 

Un doute me saisit. Et si tout cela était finalement inoffensif ? Et si ces personnes, avec leur zénitude exaspérante, ne recherchaient finalement rien d’autre qu’un idéal, qu’une meilleure façon de vivre ? Je méditais mollement lorsqu’Alexandra Henrion-Caude, la généticienne renommée, a pris la parole. « Je vous préviens, ça va être un peu scientifique, prévient-elle. Vous me connaissez, d’ailleurs, je ne m’appuie que sur des thèses scientifiques. » S’ensuit l’habituel laïus sur la sacralité des gènes humains, celle de la reproduction biologique, sur la vaccination qui serait la première porte ouverte sur le clonage et l’eugénisme, sur fond d’acquis catholiques qu’elle omet évidemment de mentionner. Une panique religieuse, déguisée en doute scientifique. Un petit groupe de femmes applaudit avec enthousiasme. « Elle est vraiment rigoureuse », souffle l’une d’elles.

 

Sur la petite scène, les choses se corsent encore. Vincent Pavan, maître de conférences à l’université d’Aix-Marseille et à la tête du site Réinfo Liberté, créé pendant le Covid, tient un discours sur le thème « L’éducation selon Sade : ou comment la perversion s’impose à la modernité ». Il faut se concentrer pour saisir le fond du propos, après un déroulé historique confus. En gros, la République, depuis la Révolution, s’attache à séparer les enfants de leur famille pour en faire de parfaits petits soldats. L’enseignement public, avec ses cours d’éducation sexuelle, mène à la confusion des genres, à la perte de l’esprit critique, et même parfois à l’inceste. Dans l’auditoire, quelques femmes voilées applaudissent à tout rompre. De la défiance scientifique – et donc du péril sanitaire qui s’ensuit – nous voilà donc au séparatisme.

 

Un homme au vague air de Jésus s’assoit à mes côtés. Professeur de sciences de la vie et de la Terre (SVT), il n’est « pas catholique », mais suit l’exemple du Christ et m’explique qu’il n’a « pas besoin que les autres voient ce [qu’il] voit pour y croire », enfin bref, c’est compliqué. Il finit par avouer, de la douleur plein les yeux, souffrir de schizophrénie : la naturopathie est une façon de calmer son esprit endolori, d’essayer de se réconcilier avec lui-même, avec ses sens et son présent. Qu’a-t-il pensé de la conférence précédente ? « Pas mal, hein ? C’est ça, la perversion. Avec l’école, on perd l’indépendance familiale et celle de penser par soi-même », soupire-t-il. Voilà peut-être la phrase qui résume la philosophie ambiante : être libre, du système et de la raison trompeuse, comme si le doute légitimait les thèses les plus hasardeuses, farfelues… et même dangereuses.

 

C’est d’ailleurs le mantra de Louis Fouché, le parrain de l’événement, qui prend la parole pour la dernière conférence de la journée. D’un ton caressant, il invite son auditoire à « s’étirer », à « croquer le souffle de la vie comme dans un carré de chocolat ». « Les institutions, ce sont à la fois l’hôpital, les scientifiques, l’État, les médias, dit-il. Ils ont très bien compris comment créer des traumatismes et des figures d’attachement pour vous soumettre. Vous avez tous pris en sympathie Édouard Philippe, avec sa barbe blanche, alors qu’il vous a tous foutus en taule chez vous. C’est toxique et pervers, et vous validez en permanence le monstre. »

 

Sur les stands, les livres d’Henri Joyeux, d’Alexandra ­Henrion-Caude et de Louis Fouché s’écoulent comme des petits pains. Dans les premiers rangs, Philippe hoche la tête. Lui est venu pour voir ces médecins « héros du Covid ». Il ne se sent pas concerné par l’épidémie, d’ailleurs, il n’a pas attrapé le virus, il s’en fout, juste assez pour être tout de même de toutes les manifestations contre les mesures sanitaires à Besançon, il s’est battu contre le masque, contre la vaccination, a organisé sur Facebook des groupes pour continuer à maintenir une vie sociale en faisant fi du confinement. Bon, d’accord, mais pourquoi venir écouter des personnes parler de tout cela, trois ans après la pandémie ? Philippe réfléchit un instant. « En fait… je crois que tout cela me conforte dans ce que je sais déjà. »

 

Coline Renault


Vous pouvez consulter cet article avec les dessinateurs en vous rendant sur le site de CHARLIE HEBDO

charliehebdo.fr

 

 

LES DERIVES THERAPEUTIQUES , rapport de l'Ordre national des Médecins

 



En 1996 l'Ordre national des médecins avait rendu public un rapport doctrinal : « pratiques médicales et sectes ». L'auteur de ce texte avait insisté sur les problèmes éthiques posés par les dérives sectaires, qu'on nommait à l'époque plus communément « sectes ». Il distinguait les « médecins recruteurs » et les « médecins recrutés ». La liberté de conscience reconnue tant par le droit interne que par les textes internationaux qui protègent les droits de l'homme était protégée au sein du monde médical. Mais le médecin devait s'abstenir de toute incidence de ses convictions dans l'exercice de son art.

Il y a quelques jours, un nouveau rapport sur les dérives thérapeutiques a été mis en ligne sur le site de l'Ordre.


Nous en donnons ici le lien.


Il s'agit de dérives thérapeutiques. Ce rapport est donc plus technique que le précédent. L'appréciation de la scientificité des méthodes traitées tout au long de ce texte est étrangère à notre objet statutaire. Toutefois, nous ne pouvons que nous réjouir de la prise en compte, récurrente, de deux problématiques qui sont parties intégrantes de notre mission :

l'emprise mentale (la Mission interministérielle est souvent citée et un chapitre entier est dédié à l'emprise sectaire)

la perte de chance : fréquemment, les rapporteurs conviennent de l'innocuité de certaines pratiques, mais craignent, notamment en cas de maladie grave, que la prise en charge du patient soit retardée.

Ce rapport est un peu long, mais très facile à lire. Après l'exposé des réflexions les rapporteurs, des fiches sont proposées, et nous y retrouvons la mention de techniques sur lesquelles nous avons déjà été interrogés par des familles : Access bar, la nouvelle médecine germanique, la médecine anthroposophique.

Nous conseillons à nos lecteurs la lecture de ce document pour qu'ils disposent du maximum d'éléments pour se forger leur opinion personnelle. Une lecture que nous recommandons également aux militants des associations semblables à la nôtre, car elle peut éclairer des familles de patients qui s'éloignent de leurs proches sous l'emprise d'une pratique sectaire ou qui retardent la mise en œuvre d'un traitement approprié.



dimanche 11 juin 2023

Expérience de chimie dangereuse à l'école Waldorf de WINTZENHEIM (Haut-Rhin) Le CLPS saisit le Préfet au sujet de la reconnaissance d'utilité publique en droit local.




Monsieur le Préfet,


La presse locale nous apprend que l'école Mathias Grünewald, affiliée à la fédération des écoles Steiner Waldorf dans la banlieue de Colmar aurait été le théâtre d'expériences de chimie dangereuses pour la santé des élèves, et notamment pour les asthmatiques en raison de la fumée qui en résultait.

Il y a plusieurs années déjà, la même école avait été mise en cause lorsqu'à la suite d'un voyage scolaire en Allemagne, une épidémie de rougeole s'était déclenchée. Interrogés par les journalistes de FR3 Alsace, des parents avaient exprimé ouvertement leur hostilité à la vaccination.

Le cercle laïque pour la prévention du sectarisme respecte la tradition libérale du droit français, qui proscrit les interdictions générales et absolues. Il s'abstient en conséquence de demander la fermeture de toutes les écoles de ce type. La loi prévoit d'ailleurs une procédure qui s'applique après l'examen individuel de chaque établissement (l'école de Bagnères-de-Bigorre a d'ailleurs été fermée suite à la mise en œuvre de ce processus).

Mais si nous sommes amenés à vous écrire ce jour, c'est du fait que l'école Mathias Grünewald a été reconnue d'utilité publique en droit local. La fédération des écoles Steiner Waldorf n'a pas accédé à la reconnaissance d'utilité publique, ce qu'a confirmé le tribunal administratif de Paris dont le jugement n'a pas fait l'objet d'un appel.

Nous serions reconnaissants à vos services de nous donner les raisons de cette distorsion, surtout après ces manquements au devoir de sécurité et de salubrité publique qui incombe aux établissements scolaires. Il nous semble en effet que la reconnaissance d'utilité publique, qui implique des facilités fiscales, s'accompagne d'un large pouvoir discrétionnaire de l'administration.

Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l'expression de notre respectueuse considération.

Le cercle laïque pour la prévention du sectarisme

« Adeptes, de l’emprise à la déprise. »

 « Adeptes, de l’emprise à la déprise. »

Documentaire d’Arte.

La chaine Arte a déjà montré la constance de son intérêt pour les questions liées à l’emprise

sectaire.

Rappelons la passionnante série « Les évangéliques à la conquête du monde », toujours

visible en ligne, que nous avons signalée le 04 avril 2023.

Rappelons également la mise en ligne (elle aussi toujours active) du très beau documentaire

« Colonia Dignidad, enfer de la terre promise » mentionnée ci-dessous le 29 janvier

Aujourd’hui nous attirons l’attention de nos lecteurs sur le documentaire :

« Adeptes, de l’emprise à la déprise » de Karine Dusfour.

Il donne la parole aux « dépris » qui témoignent publiquement avec un grand courage du

long et douloureux processus qui les a amenés du doute à la sortie de secte.

Et combien ce chemin a été vertigineux.

Peut-être leur parole n’aurait-elle pas eu besoin des ponctuations d’une mise en scène que

nous avons ressentie parfois un peu pesante.

C’est ici : https://www.arte.tv/fr/videos/110231-000-A/adeptes-de-l-emprise-a-la-deprise/


Durée 55 min

Disponible sur le site www.arte.tv

Du 07/06/2023 au 05/12/2023

Visible à la télévision le mercredi 21 juin à 22:35

A bientôt.

lundi 5 juin 2023

l'Ordre des Médecins et le congrès de naturopathie de MONT SOUS VAUDREY (Jura)

 

Il y a quelque temps, l'édition jurassienne du Progrès de Lyon avait enquêté sur le congrès de naturopathie qui était prévu et qui a eu lieu les 3 et 4 juin à Mont-sous-Vaudrey dans le nord du Jura. Nous donné notre opinion sur cette rencontre dans un de nos billets récents. Rappelons quand même que notre association n'a pas de compétence médicale et que le fondement de son action, c'est la loi, c'est le droit, c'est la dignité.
Le même organe de presse a publié récemment le point de vue du conseil départemental de l'Ordre des médecins sur cet événement. L'article du Progrès de Lyon a été repris par l'Est républicain. Voici ci-dessous l'extrait qui concerne l'inquiétude de l'ordre départemental face à l'événement (nous ne disposons pas à l'heure actuelle du texte original de cette déclaration).

À la veille de l’événement, c’est l’Ordre des médecins du Jura qui tient à faire part de son « inquiétude ». Si les médecins du Jura, d’une voix unanime, précisent « qu’il n’appartient pas au conseil de juger de l’autorisation donnée à cette réunion qui est de la responsabilité administrative préfectorale, le conseil s’inquiète de la confusion que peut faire naître le titre de “Congrès de médecine intégrative.”» « L’appellation “congrès de médecine” renvoie aux manifestations scientifiques médicales, objet du partage de connaissances et des avancées médicales sur des preuves basées sur des expertises dûment encadrées, réalisées par des groupes de recherches, confrontés à l’international et aboutissant à des données probantes. Cette appellation veut donc faire croire que ce rassemblement hétéroclite rentre dans le cadre de congrès scientifiques et serait validé par le corps médical, ce qui n’est évidemment en rien le cas ici », affirme le conseil.
Et de préciser, par la voix de son président, Jean-François Louvrier, « qu’il faut distinguer la thérapie de la médecine. Seul le médecin a la capacité de faire un diagnostic. Il ne faudrait pas que ces personnes, qui croient en des thérapies, tournent le dos à la médecine pour autant. Je suis ouvert à tout, peut-être qu’il y a des choses qui fonctionnent et qu’on ne connaît pas. Mais il faut que cela soit prouvé. Car toute thérapie a un effet placebo.»  Il explique ainsi que, avant de mettre un médicament sur un marché, des essais en double aveugle sont effectués par des sociétés indépendantes, afin de démontrer l’efficacité d’un produit. « Des échantillonnages sont effectués sur des personnes nombreuses et non averties de si elles prennent un médicament ou un placebo. Ni le médecin, ni le patient ne le savent. Prouver l’efficacité sur des personnes déjà convaincues, cela n’a aucun intérêt. En médecine, nous apprenons à être très scrupuleux concernant les résultats des études d’efficacité de médicaments. Tout ce qu’on fait est basé sur des preuves scientifiques, avec assez d’éléments en notre possession », a détaillé le président de l’ordre.


Récemment, Francetv info a dédié une de ses enquêtes à deux rassemblements absolument similaires à celui qui s'est tenu récemment dans le Jura. Ces rencontres avaient lieu à Saintes et à Montpellier, les vedettes en étant également parfois Louis Fouché et Alexandra Henrion Caude. Nous invitons nos lecteurs à se reporter à l'article et surtout à visionner le reportage. Nous avions déjà relevé le fait que certains propos des principaux participants à ces rencontres exprimaient des opinions que nous ne nous ressentions pas comme démocratiques. Ce que confirme le reportage : contrairement à ce qu'on pourrait penser a priori, les principaux soutiens de ces rencontres émanent de l'extrême droite. Par conviction ? Par opportunisme et souci de séduire au sein de mouvances marginales ? Nous laissons les lecteurs se faire leur opinion personnelle.