Vous m'avez interpellé à
la sortie d'un évènement bio-écolo et m'avez traité (entre
autres) d'intégriste.
C'était la première
fois que cela m'arrivait et j'ai tenté de savoir pourquoi; il me
semble qu'au moins une raison le justifiait à vos yeux mais
peut-être je me trompe.
C'est certain, nous avons
toujours été dubitatifs face aux comportements d'a-jir, puis de la
ferme des deux soleils (qui ne se réclament pas de Steiner....). Lorsque je vous ai fait remarquer que les
disciples y travaillaient bien plus que la durée légale du travail,
vous m'avez répondu que des intellectuels , d'eux-mêmes, pouvaient
travailler aussi longtemps. Ceci pouvant justifier cela je suppose.
Et là je reconnais que nos voies divergent, c'est le moins qu'on
puisse dire.
Paul Aries, qui fut
l'hôte de la même manifestation a écrit, sur la mouvance que vous
représentez, un livre qui, je le reconnais volontiers, ne lui est
pas favorable. On y trouve notamment le paragraphe suivant.
Steiner mentionne
certes que tout ce qui concerne les rapports du travail (durée du
travail, montant des rémunérations, , protection sociale, etc...)
devrait encore relever du domaine du droit mais sans préciser
lequel: s'agit-il d'un droit étatique? ou au contraire conventionnel
(par contrat)? La différence est de taille car la seconde solution
met en cause la notion d'ordre public social, c'est à dire vide le
droit du travail de son contenu, puisque des partenaires sociaux
pourraient négocier de manière autonome.
Et j'en suis à me
demander si justement l'intolérance que vous m'avez entre autres
reprochée ne viendrait pas de là notamment. Nous pensons au
C.L.P.S. que tous les hommes naissent égaux en dignité et en droits
et nous en déduisons le principe, sans doute rigide à vos yeux, de
l'absolue égalité de tous devant la Loi; il me semble que vous
souhaitez construire des communautés alternatives responsables de
leur avenir et totalement libres de le construire à leur façon et
qui s'affranchiraient de l'observation des lois générales, en
l'occurrence ici de celles qui concernent les droits des
travailleurs. Tout un chacun serait ainsi libre de travailler autant
qu'il le veut.
Disons le tout net, à
nos yeux, si une personne renonce à ses droits, nous ne sommes pas
certains que ce soit en toute liberté et cela n'exonère nullement
de leur responsabilité les individus qui abuseraient de cette
renonciation.
Je suis intégriste?
Reconnaissez au moins qu'un intégriste qui réfléchit sur ce qu'on
lui reproche, ça ne court pas les rues!
G.KLEIN
G.KLEIN
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