samedi 29 janvier 2022

Un regard laïque sur l'instruction en famille ? Conférence de Madame Jacqueline Costa Lascoux

 

Ce lundi 29 janvier, il nous a été donné de pouvoir écouter une conférence en visio de Madame Jacqueline Costa Lascoux, une grande militante de la laïcité qui a traité du thème suivant : 

Un regard laïque sur l'instruction en famille ?

Nous avons le plaisir d'accueillir des militants de l'UNADFI, et nous avons coorganisé cette activité avec le CNAFAL, la fédération des œuvres laïques de l'Ardèche, et l'association noiséenne de défense et de protection contre les sectes.

Vous pouvez réécouter ou, si vous n'avez pas pu assister, prendre connaissance de cette conférence !




ICI LE LIEN VERS LA RETRANSMISSION DE L'INTERVENTION DE LA CONFERENCIERE

jeudi 27 janvier 2022

L'abbaye de LAGRASSE un article remarquable de GOLIAS





Un de nos adhérents que nous remercions, nous informe : l’hebdomadaire Golias, dans sa parution n°704, semaine du 20 au 26 janvier 2022, dans sa rubrique « Le Divan du monde ENTRE LES LIGNES », sous le titre « Misère de la réaction, avilissement de la raison » et sous la plume de Gilles Herlédan, évoque l’actualité récente de l’Abbaye de Lagrasse;

La revue nous a très aimablement autorisés à reproduire ci-dessous ce passage.

Un grand merci à Golias.


C'est dans cet esprit que Beigbeder, Bruckner, Tesson, Giesbert, Enthoven et quelques autres ont passé trois jours et trois nuits à l'abbaye de Lagrasse. Le Figaro s'est extasié et le journal du dimanche y voit un livre écrit par des « chercheurs d'absolu ». Il est vrai que pour introduire le débat des intellectuels avec M. Macron (mars 2019), Bruckner s'était insurgé parce que la police ne tirait pas à balles sur les manifestants. On les absolus qu'on peut. Enthoven, lui, ne fait pas mystère de voter éventuellement Le Pen plutôt que Mélenchon et, dans son dernier opus Krasnaia, il s'en prend au « despotisme sournois » que sont la « cancel culture » et « le racialisme antiraciste". Car à Lagrasse, bastion tradi affirmé, pendant ces trois jours et trois nuits de Dieu on a moins parlé que de glaive. Les images martiales abondent autant que les anathèmes sur une époque pourrie où ce petit monde prospère douillettement. « Ici, dans cette pièce où nous partageons ce repas muet, se tiennent les derniers des héros. Les seuls braves d'une civilisation mourante, empoisonnée par les gourous et l'hédonisme marchand », affirme l'écrivain Thibault de Montaigu, récemment touché par la foi. « Les frères sortent en robe, c'est-à-dire en armure », écrit Sylvain Tesson. Ambiance. Et maintenant, indécence : Frédéric Beigbeider affirme ainsi se sentir dans l'abbaye comme dans le film des hommes et des dieux de Xavier Beauvois, en référence aux moines de Tibéhirine. « J'attends l'attaque de Daech. Suis-je paranoïaque ? J'espère me tromper, mais cette congrégation me semble une cible idéale pour les fanatiques qui voudraient se faire un coup de publicité ». Grand merci de leur signaler la cible ! Enthoven, qui se sent la trempe d'un héros, reprend avec admiration les propos du Père abbé : « le martyre ne peut pas effrayer un vrai chrétien, répète pourtant le Père abbé. Dans sa mémoire catholique, deux cataclysmes – la révolution de 1789 et les spoliations qui s'ensuivirent – ont déjà mis son église en péril. L'islamisme radical, sous sa forme la plus meurtrière, pourrait être le troisième péril, même si, dans cette région de France, on a toujours su résister aux Sarrasins ». Subtil.

Pour ces réactionnaires, un autre ennemi, quasi mécréant, œuvre au désarmement moral de l'Occident chrétien. F – O. Giesbert se charge d'étriller le pape François. « Sa mission était surhumaine, mais le pape a-t-il bien été à la hauteur ? Jorge Mario père Bergoglio a le sourire des administrateurs judiciaires chargés de sauver l'entreprise en péril qui leur a été confiée (…). Comme s'il s'accommodait du déclin du christianisme, le pape François ne se départ jamais d'une superbe indifférence, l'autre nom de la sagesse, quand ce n'est pas celui de l'indolence du cynisme.  Avec son christianisme prudent, voire chattemite, il ressemble à ces politiciens qui marchent sur des œufs et dont l'obsession, contrairement aux hommes d'État, est d'avoir de bons articles dans les journaux ». C'est le rappel du devoir d'accueil des migrants qui est ici visé, de même que certaine position pastorale à propos des femmes ou des homosexuels. Sans parler de son respect bien trop affirmé pour les croyants d'autres religions. Nouveau courant qui intéresse jusqu'aux athées convaincus – ce qui en dit assez long sur les usages attendus de la religion par les réactionnaires – puisqu'on voit le bon Onfray crosser un pape que sans doute il ne juge pas égal à Pie X écrasant le « modernisme ».

Enfin, nous ne saurions négliger la contribution de B. Sansal. On s'attendrait à ce que l'écrivain algérien, athée vigoureusement opposé à l'islam et à l'islamisme (ce qui lui a valu d'être fort maltraité dans son pays) se réjouisse de la perte d'influence des religions. Il reproche au catholicisme son progressisme (fort relatif !) : « Vatican II a répondu le wokisme et la cancel culture dans le monde occidental ». Les mêmes qui reprochent de juger le passé (par exemple l'inquisition) avec les catégories contemporaines, ne sont pas troublés par l'incongruité qui consiste à évoquer la « Cancel culture » à propos des années 60 du siècle dernier !

Le commando réac de Lagrasse avait d'autres soucis que la spiritualité. La figure du moine – soldat est trop présente dans leur imaginaire pour ne pas nous renvoyer à l'esprit de croisade, reconquête de la terre sainte. Ce sont les obsessions identitaires qui sont à la manœuvre. Le livre et les séjours destinés à le produire sont l'œuvre de Nicolas Diat, éditeur chez Fayard de Philippe de Villiers et du cardinal Sarah. Diat a collaboré un temps avec L. Wauquiez. Frédéric Martel rapporte que l'homme est proche de Laurent Dandrieu de Valeurs actuelles, son double politique et psychologique (il a organisé récemment pour lui un voyage à Rome afin d'interviewer le cardinal Sarah en exclusivité). « Il a également ses entrées par la grande porte à Famille chrétienne, à l'Homme nouveau (…) et jusqu'au mensuelle catholique ultra conservateur la nef (il est proche du fondateur et directeur Christophe Geffroy). Tous ce qui comptent dans le journalisme extrême ont été mobilisés dans le grand « plan de com » pour promouvoir le livre de Sarah et des frères Villiers (…). Deux femmes clés sont les artisanats des relations pressent de Nicolas Diat : (…). Proche de l'Opus Dei dont elle a géré la communication en France, et Éric Zemmour dont elle s'occupe aussi, Isabelle Muller fut l'une des figures communicantes de la manif pour toutes (…). Claudine Pons dirige quand elle, l'agence de communication de crise les rois mages et elle s'est occupée pour Diat  de Pierre de Villiers ». Pourtant la main sur le cœur, Diat déclare ne pas avoir en quoi trois jours et trois nuits serait un livre politique.

lundi 17 janvier 2022

A partir d'une enquête du Monde M: fermeture d'une école Steiner dans le fief d'Extinction Rebellion; retour sur les rapports d'inspection.

 







Dans le supplément hebdomadaire du journal Le Monde, un reportage assez long décrit la ville de Stroud en Grande-Bretagne. Cette agglomération est présentée comme le foyer ou est né le mouvement écologiste Extinction Rébellion. Mais comme cet article en entier est couvert par le droit de la presse, nous n'en citerons qu'un bref extrait. Deux questionnements peuvent en surgir. Tout d'abord, la rédaction de l'article peut laisser entendre qu'il existerait au minimum une convergence, au plus un lien entre Extinction Rébellion et la mouvance de Rudolf Steiner. Comme à notre habitude, nous n'affirmons pas quand nous n'avons pas de certitude. Nous ne pouvons vous offrir que le questionnement induit par l'article du Monde.

C'est donc dans ce milieu imprégné d'écologie, où est né Extinction Rébellion, qu'on trouve une école Waldorf. Mais ce qui n'est pas précisé dans l'article, c'est que cette école a été fermée récemment. L'un de nos administrateurs, angliciste, a traduit le dernier rapport, à la suite duquel l'administration britannique a décidé la fermeture. Comme à l'accoutumée, nous nous efforçons d'aller au fond des choses. Pour qui voudrait vérifier, nous donnons ici le lien vers l'ensemble des rapports relatifs à cette école.

Avec un regret : en Grande-Bretagne, les rapports d'inspection relatifs à ces écoles sont publics, mais également portés à la connaissance des citoyens via Internet. Cela permet d'une part aux parents de connaître la réalité d'une école dans lequel ils envisageraient d'inscrire leurs enfants, et également aux citoyens d'obtenir des informations sur le respect des droits de l'enfant. Une fois de plus, en faisant ce parallèle, nous émettrons le vœu que l'administration ne nous opposera plus de refus explicite lorsque nous sollicitons des rapports d'inspection des écoles hors contrat, de refus implicite en ne répondant pas à nos demandes pourtant courtoises.

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court extrait de l'article du Monde M

Commentaires du traducteur :
Ce rapport de Janvier 2020 a eu pour conséquence la fermeture de l'école.
A vrai dire, l'inspection de 2019 avait déjà souligné tous les manquements, jugé que l'école était "inadéquate" (=insatisfaisante), non conforme aux normes qui s'appliquent aux écoles indépendantes et prescrit des changements.
C'était une école mixte, inscrite comme "independent","sans caractère religieux (mais clairement Steiner-Waldorf) qui recevait 213 élèves, de 3-19 ans (y compris des élèves à besoins spécifiques ou handicapés. Elle n'avait pas d'internat, elle ne recevait plus d'écoliers d'outre-mer depuis un certain temps. Les frais de scolarité s'élevaient de £ 7000 à £10 225.

Résumé des points principaux du rapport:

Qualité de l'éducation/enseignement:
 Les changements (préconisés lors de la précédente inspection) ont été bloqués par un groupe d'enseignants réfractaires. Les programmes (curriculum) sont restés trop peu exigeants, trop peu de rigueur dans l'enseignement de l'Anglais et des mathématiques. Les "nouveaux" programmes introduits n'ont pas conduit à une différence visible dans les connaissances et la compétence des élèves. Pour l'orientation, trop peu d'information et de conseils. Le personnel : Les responsables seniors ont pris quelques initiatives quant à la formation des personnels (mais on lit plus loin que le conseil d'administration y était défavorable et que les responsables intermédiaires ont démissionné.)
 L'enseignement de la lecture est mauvais, on a trop peu d'exigences et l'évaluation est inefficace. On enseigne mal la lecture et on n'encourage pas la lecture. Les enseignants ne savent pas enseigner les phonics et ne savent pas identifier les manques dans les aptitudes à la lecture. Ceci, associé au manque de livres pour fournir un soutien aux aptitudes à la lecture met les élèves en position désavantagée.
 Les programmes ne correspondent pas aux âges, aux aptitudes et aux besoins des élèves, en particulier ceux qui ont des besoins spécifiques ou un handicap (on lit plus loin qu'ils sont exclus des activités de classe). On constate un manque d'expertise dans la prise en charge de ces élèves. Pour les élèves à besoins spécifiques (émotionnels, ou apprentissage) un grand nombre d'élèves auront besoin de soutien supplémentaire en aptitudes de base.
Le projet d'introduire un nouveau plan "lecture», censé construire l'apprentissage des élèves efficacement, dans la durée n'a pas été développé. Les responsables ne comprennent pas encore toutes les faiblesses qui étayent leur fonctionnement. Il n'y a pas de lien entre les 3 phases principales dans l'école pour s'assurer que les élèves sont prêts pour la nouvelle phase de leur éducation. Des dispositions prises pour l'évaluation à l'école primaire ont été introduites. Mais il n'y a pas de surveillance, pas de modération de la correction des évaluations. Au mieux, l'évaluation est faible, au pire, elle est absente. Les cahiers des élèves montrent que les enseignants n'évaluent pas le travail, et ne fournissent pas de feedback (=retour d'information)

Partie III  Bien-être, santé, sécurité
--la culture de l'école est toxique.
--les relations entre personnels, parents et professions, ont conduit à une situation dans laquelle la sécurité des enfants vient après les droits acquis. Le personnel est divisé et ceux qui veulent un changement sont victimes d'intimidation de la part d'autres membres du personnel et d'un groupe de parents qui veulent garder le contrôle de l'école. Les enfants sont en danger et ne sont pas protégés quand ils devraient l'être.
On ne se préoccupe pas des problèmes de protection des enfants.
Malgré les normes statutaires de "sauvegarde", certains personnels n'ont pas fait de rapports sur les attitudes inquiétantes des élèves. Ces enseignants ont été autorisés à continuer d'enseigner, sans action disciplinaire.
Les responsables de l'école ne mettent pas en question l'attitude inacceptable des personnels, attitude qui représente un risque significatif pour les élèves. Quand l'Officier d' Education (représentant de l'autorité locale d’Education) demande des investigations internes complètes, elles ne sont pas faites. Les registres de protection des enfants ne sont pas tenus de façon efficace, donc les responsables sont incapables d'expliquer les actions qu'ils ont entreprises ou d'en décrire les résultats. Impossible de confirmer les actions prises en réponse à des problèmes de sécurité.

Politique concernant les mauvais comportements et le harcèlement: publiée sur le site web, mais pas d'encouragement à la bonne conduite, ni prévention du harcèlement. Pas de preuves que le personnel suive, mette en œuvre ou comprenne (sic!)cette politique.
Des rapports de plaintes montrent que les parents ont peu de confiance dans l'école pour réduire le harcèlement.
Beaucoup de familles qui ont retiré leurs enfants de l'école ont cité le harcèlement et le manque de sécurité pour expliquer leur décision. Ils n'ont pas pu partager leurs inquiétudes à cause des (mauvaises) relations entre parents et personnel; alors qu'un nouveau système avait été introduit, il y a depuis Septembre 2019 des «incidents" liés aux mauvaises attitudes et au harcèlement.

Les leaders responsables n'ont pas vérifié que des sanctions aient été appliquées en accord avec la ligne de conduite de l'école. Il n'y a pas eu d'analyse des "incidents". Presque rien n'a été mis en place. Des conseils extérieurs ont été fournis pour tenter de réduire le harcèlement. Cependant, il n'y a aucune preuve de la diminution des faits de harcèlement.

 Accidents et blessures

--Premiers  soins administrés aux enfants, rapports rédigés sur accidents et blessures mais pas de description des circonstances de la blessure, ni de la nature de la blessure. On remarque des blessures récurrentes, des blessures non expliquées, des blessures non accidentelles.

--Manque de soins apportés aux enfants
--Manque de surveillance
Les leaders n'ont pas interpellé les enseignants qui ont, faute de surveillance, mis les enfants en danger. Donc il se peut que cette pratique inacceptable continue : la formation récente sur ce sujet n'a pas été efficace.

Pas de surveillance efficace pendant les récréations .L'attitude dangereuse subsiste, même s'il y a des personnels.

--Evaluation des risques
Politique d'évaluation des risques non appropriée et trop limitée: on ne dit pas clairement que les personnels doivent être vigilants, et qu'ils doivent anticiper pour la sécurité et le bien-être des élèves.
Les élèves vulnérables continuent d'être en danger .Les risques potentiels pour les enfants n'ont pas été réduits.


Partie VII Façon de traiter les plaintes: plaintes écrites non prises en compte.
Pas d'indépendance dans le traitement des plaintes à cause des relations entre le personnel et les parents .Pas de confidentialité. Les leaders ne comprennent pas la nécessité de prévoir une personne indépendante comme membre du bureau (des plaintes). Les parents ne peuvent pas se plaindre de façon formelle ou informelle. Même quand une plainte est prise en considération, rien n'est fait. Au cours des années, les registres sont incomplets, et ne montrent pas comment les investigations ont été faites, ni comment une plainte est résolue.


Partie VIII Qualité des responsables dans l'organisation et la direction de l'école
La culture de l'école est préjudiciable. Elle interdit et endommage tout travail en vue de sauvegarder et de promouvoir la sécurité et le bien-être des élèves. Les manquements fondamentaux placent les enfants en danger. Rien n'a été fait pour respecter les normes relatives au bien-être, à la santé, à la sécurité, ni la gestion des plaintes. Les membres du conseil d'administration (trustees) n'exercent pas de surveillance impartiale: ils sont tous liés directement à l'école, au personnel ou aux parents. Aucune objectivité n'est possible par rapport aux plaintes. Ils sont tous contaminés. (ndlr : par l’ambiance toxique?)

Leaders et administrateurs n'ont toujours pas produit une direction et un fonctionnement efficaces.
Les enfants n'ont pas reçu un niveau d'éducation correct; ils ne sont pas dans une école sûre, qui fonctionne bien. Il n'y a pas de plan d'action, pas de normes de direction et de fonctionnement. Rien ne dit comment les responsables sont soutenus pour développer l'expertise dont ils ont besoin. Peu de capacité pour une amélioration interne.
Les responsables seniors sont soumis à une pression. Le principal ne travaille que 3 jours par semaine, le principal adjoint passe beaucoup de temps à s'occuper des "incidents»; il est incapable d'en faire davantage.
Les responsables intermédiaires ont démissionné, ce qui a exacerbé la situation.
Peu de progrès pour le respect des normes (non respectées lors de la précédente inspection).
Il manque ce qui serait nécessaire pour soutenir les améliorations et il y a trop peu d'insistance sur les priorités. Le manque de système pour s'attaquer à l'attitude médiocre des personnels et à leur incompétence a permis la persistance d'une attitude inacceptable et a mis un frein aux tentatives d'amélioration. Les trustees (ndlr membres du conseil d’administration) n'ont pas pris en compte les leaders: les minutes des réunions montrent que des systèmes essentiels, basiques, ne sont pas en place. On ne sait pas ce que les trustees attendent des leaders. Les possibilités de soutenir les leaders sont éludées, ou renvoyées à de prochaines réunions. Les trustees n'ont pas rassemblé assez de renseignements pour avoir une vue d'ensemble de l'école.

Les exigences statutaires ne sont pas respectées. Il y a déficience des dispositions prévues pour les enfants aux besoins spécifiques. Pour les enfants du jardin d’enfants (Kindergarten), pas de dispositions efficaces pour que les enfants soient en sécurité.


Cette école ne respecte pas les normes exigées pour les écoles indépendantes.
Lors de la précédente inspection, ces normes n'étaient pas respectées.
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L'école a fermé. Si l'on va sur leur site, le leader, en 2021 disait qu'il n'avait pu rouvrir pour "raison financière" et il incriminait la crise du Covid. A vrai dire, après avoir lu le rapport, on imagine que beaucoup de parents ont retiré leurs enfants.




dimanche 16 janvier 2022

stages ennéagramme proposés par le diocèse de Besançon in L' est républicain

 


                            en 2020 déjà

 de Besançon

 drôle de stage organisé paCe drôle de stage organisé par le diocèse de Besançon

Ce week-end, l’évêché de Besançon organise, à Montferrand-le-Château, un stage d’initiation à l’ennéagramme. Une méthode de pensée soulignée par la Mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires.

Par Philippe SAUTER - 



Le foyer Sainte-Anne de Montferrand-le-Château devrait être assez fréquenté ce week-end. Entre une dizaine et une vingtaine de personnes sont annoncées pour occuper les lieux durant deux jours, avec repas et hébergement si nécessaire. Le stage est organisé par le diocèse de Besançon, plus particulièrement son service formation.

Initiation à l’ennéagramme Il sera consacré à l’initiation à l’ennéagramme, et animé par Marie-Laure Rochette, « certifiée du centre d’étude de l’ennéagramme » venue de Paris pour l’occasion. Cette méthode de pensée remonterait à la lointaine Antiquité. Il s’agit de l’étude d’un « symbole à neuf côtés qui propose neuf types de personnalité ».On est assez loin de l’étude de la vie des saints d’autant que la méthode est mentionnée par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, plus précisément dans la liste « excluante de la médecine traditionnelle »

« Mystique new age » 

À Vesoul, Gilbert Klein, à la tête du Cercle laïque pour la prévention du sectarisme, association habilitée par l’État, ne manque pas de s’étonner en découvrant ce stage. « C’est une méthode d’introspection psychologique, on est dans une sorte de mystique new age. Ça peut poser quelques problèmes au niveau de la prise en compte de soi-même et des autres. » Cette question est, bien sûr, posée à Isabelle Morel, la responsable du service formation au diocèse de Besançon qui est à l’origine de l’organisation de ce stage.

« Un outil de développement personnel »

« Je sais que l’ennéagramme est sur la liste des dérives sectaires potentielles. Et ce n’est pas la première fois que nous organisons un stage de ce type. Mais ce mot correspond à différents types de pédagogie. Nous connaissons la personne qui intervient. Il s’agit d’un outil de développement personnel qui peut être, par exemple, utile pour les techniques de communication non violente.

Loin de l’Église tout cela ? Isabelle Morel y voit un lien : « Ces stages sont faits principalement pour des personnes qui travaillent en équipe. Dans l’Église, il y a beaucoup d’activité pastorale, beaucoup de travail en équipe dans nos paroisses. C’est à comparer à un stage de pédagogie, tout en étant un outil de développement. Et l’on vérifie la qualité des interventions. Ces stages sont d’ailleurs validés par le vicaire général. »

« Plus que problématique » 

Un constat apaisé que ne partage pas Bertrand Chaudet. Diacre permanent au diocèse du Mans, il a mené à bien études et ouvrages à propos de ce type de méthode qui, pour le moins, ne suscite pas son enthousiasme.« L’ennéagramme est plus que problématique. Tant sur le plan de la raison qu’au niveau de la foi. Il n’y a pas d’effets immédiats, c’est plus subtil que cela. Le vrai problème est qu’il s’agit d’une grille d’enfermement mental. Cela a un succès certain actuellement dans l’Église. Le diocèse de Saint-Etienne a organisé des journées de l’ennéagramme. Cela a même pénétré dans certains monastères. Plutôt que de regarder leur nombril, ces participants pourraient peut-être plus s’intéresser au Christ et aux évangiles. »

POUR EN SAVOIR PLUS, lire ( lien ci-dessous)

LA FACE CECHEE DE L'ENNEAGRAMME de DANIEL LAFARGUE


mardi 4 janvier 2022

les péripéties juridiques de l'installation d'un centre de l'Eglise de scientologie à Saint-Denis (93)




À propos de plusieurs affaires récentes, nous avons pu constater que le droit de l'urbanisme n'était nullement adapté à la problématique des dérives sectaires. Un permis de construire doit être délivré dès lors que les conditions de sécurité et d'environnement sont remplies. La puissance publique vient encore de s'en rendre compte à ses dépens lors d'une affaire qui l'opposait à l'église de scientologie.

Après avoir suivi la procédure qui s'imposait, le maire de Saint-Denis, au nord de Paris, avait refusé un permis de construire. Toutefois, la cour administrative d'appel a constaté que juste avant de refuser le permis de construire qui aurait permis à l'Eglise de scientologie d'ouvrir son centre, les élus de la ville avaient multiplié dans la presse des expressions de leur désarroi.

La cour administrative d'appel a donc demandé au maire de réexaminer la demande, craignant que le refus signifié ne le soit pas pour les raisons prévues par la loi, mais par l'hostilité envers l'implantation de ce centre dans leur cité. L'utilisation de pouvoirs prévus par la loi dans un autre objectif est appelée en droit « détournement de pouvoir ».En droit, une seule solution permettrait d'éviter cet écueil : c'est celle qui avait été proposée par Jean-Pierre Brard. Il était alors député. Il avait déjà souhaité que les maires puissent refuser le permis de construire aux groupes sectaires ; il avait déposé une proposition de loi visant à modifier l'article 421-1 du code de l'urbanisme : « le permis peut être refusé à toute association se réclamant de la législation relative aux associations cultuelles dont l'activité constitue une menace à l'ordre public et figurant, en conséquence, sur une liste fixée par décret en Conseil d'Etat ».

Gardons toutefois en mémoire qu'un tel vote introduirait une législation spécifique, ce à quoi le législateur s'est toujours refusé notamment en matière de droit administratif.

En suivant le lien ci-dessus, vous trouverez le résumé du jugement sur le site de la cour administrative d'appel. Et celui vers le texte intégral vous sera alors fourni sur cette page.