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mardi 20 octobre 2020

Les mouvements sectaires savent exploiter la peur et les incertitudes interview de Mme JOSSO de la MIVILUDES dans le journal de la MGEN

 

Propos recueillis par CAROLE HAHN - in Valeurs mutualistes, magazine des adhérents de la Mutuelle générale de l’Education nationale (MGEN) N°321 août septembre octobre 2020

Nous remercions Valeurs Mutualistes

 

 


Mme JOSSO en 2016, représentant la MIVILUDES  à notre rencontre annuelle à Arches

vendredi 16 octobre 2020

L'AVENIR DE LA MIVILUDES: COMMUNICATION DU PRESIDENT DU CONSEIL NATIONAL DES ASSOCIATIONS FAMILIALES LAÏQUES AU CLPS

 

Notre ami Jean-Marie Bonnemayre, président du Conseil national des associations familiales laïques, aurait dû participer à notre rencontre nationale  en visioconférence.
Empêché au dernier moment, il a écrit le texte de l’intervention qu’il aurait prononcée à notre assemblée et l’a publié sur le site du CNAFAL.
Nous l’en remercions, la Ligue des droits de l'Homme à œuvré dans le même sens que le nôtre, le conseil national des associations familiales laïques participe aussi à notre défense de la mission interministérielle.
Nous rajoutons également le lien vers le communiqué que l’association a fait publier au moment des premières rumeurs de restructuration de la mission.
Merci Jean-Marie!
 
 

Intervention pour l'Assemblée générale du Cercle Laïque pour la prévention du sectarisme.

 

Le CNAFAL a réagi vigoureusement à l’annonce de la suppression de la MIVILUDES (Mission de Vigilance et de Lutte contre l’Emprise des Sectes). L’ensemble des partis politiques, ont protesté ainsi que de nombreuses associations laïques, de défense des droits de l’Homme. Il faut souligner aussi que cette mesure représente une économie de bout de chandelles, alors que des milliards continuent à s’évaporer dans les paradis fiscaux. Cette mesure de suppression est grave, parce qu’elle enlève toute visibilité à la lutte contre les dérives sectaires et pour ceux qui en sont les victimes ! La MILILUDES était un repère pour le grand public. A l’heure où, du fait de la grave crise économique et sociale, qui traverse de nombreux pays, des courants irrationalistes, régressifs, pseudo-psychologisants, pseudo-médicaux, favorisent l’émergence de gourous et de fausses « recettes de vie », nous, organisations laïques, devons dénoncer ce mauvais coup porté à la protection des personnes !

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Pour rappel le communiqué du CNAFAL du 4 octobre 2019

La mission de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires disparaît

Créée en novembre 2002, par un décret du Président de la République, Jacques Chirac, la MIVILUDES était rattachée directement au Premier Ministre et placée sous l'autorité d'un parlementaire.

Cette instance de protection des personnes de défense des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques, avait en charge l’analyse des phénomènes sectaires, leur dénonciation et la transmission des dossiers les plus saillants, au Ministre de la Justice et de l’Intérieur, pour une dissolution éventuelle.

Le monde laïque connaissait très bien cette instance, car au-delà de la séparation des églises et de l’Etat, au-delà de la liberté de pratiquer la religion de son choix ou de ne pas en pratiquer, le phénomène sectaire porte gravement atteinte à l’intégrité physique et mentale des personnes, sans compter parfois le détournement des biens de personnes.

 

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mercredi 14 octobre 2020

NOMINATION DU SECRETAIRE GENERAL DU COMITE INTERMINISTERIEL DE PREVENTION DE LA DELINQUANCE ET DE LA RADICALISATION

 


Nous apprenons, ce 09 octobre 2020, la nomination au poste de secrétaire général du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation du préfet Christian Gravel. De fait il assume donc les fonctions auparavant dévolues au président de la MIVILUDES.

Nous l’en félicitons et ne doutons pas de son intérêt pour cette instance très récemment intégrée à  ce Comité Interministériel. Il nous sera précieux de maintenir et conforter la qualité des échanges de travail que nous avons toujours eus avec la MIVILUDES.

A NOTRE RENCONTRE ANNUELLE (par visioconférence), LE MESSAGE DE LA MIVILUDES

A l’attention des membres du Cercle laïque pour la prévention du sectarisme



Exceptionnellement cette année, l’équipe de la Miviludes ne peut pas vous rejoindre et elle vous adresse ce message écrit et amical.

Durant une période compliquée par l’absence de président pendant un an et une autre année où l’horizon du transfert vers le ministère de l’intérieur restait flou, votre soutien a été très précieux.

Je peux aujourd’hui vous apporter de bonnes nouvelles pour la Mission, mais surtout pour la poursuite de nos objectifs communs de prévention du phénomène sectaire et de soutien à ceux qui en sont les victimes directes ou moins directes.

Les ressorts de l’emprise sectaire se renforcent des fragilités d’un monde complexe et hyper-connecté, et de notre société qui laisse certains sans repères, qui cherchent du sens et doutent des valeurs qui les dirigent. Tous les doutes et les vulnérabilités sont exploitables et l’habileté des personnalités toxiques qui en tirent profit est de les repérer et de les amplifier tout en promettant d’y remédier. A cet égard, la crise sanitaire est hélas une aubaine dont on voit déjà certains profiter.

La Miviludes vient de s’installer dans les locaux du CIPDR dans le 7e arrondissement, non loin de son ancienne adresse. Dans le même temps, la nomination vendredi du Préfet Christian Gravel, secrétaire général du CIPDR, qui assume désormais la présidence de la Miviludes, va permettre de donner une impulsion nouvelle dans la conduite de l’action publique préventive et répressive à l’encontre du phénomène sectaire.

Le rapprochement de la Miviludes et du SG-CIPDR, avec la mutualisation des moyens et le développement de synergies, doit conduire à une amélioration du service rendu au public, une coordination renforcée sur le terrain, un enrichissement dans l’appréhension et la prévention des nouvelles formes de radicalité et des phénomènes d'emprise et d'enfermement qui minent la cohésion sociale. Il doit aussi permettre de mieux soutenir les associations spécialisées, et d’encourager la recherche dans ses domaines.

Clairement identifié au sein du SG-CIPDR, la Miviludes, préserve l’expertise de la dizaine de fonctionnaires spécialisés mis à disposition par les ministères les plus concernés (santé, éducation nationale, justice, économie) et le travail interministériel lié à la transversalité des sujets traités. Le transfert de l’intégralité de la documentation et l’accès facilité du public à ce service spécialisé par le biais de télé-procédures, assurent la prise en compte de la spécificité de l’emprise sectaire et l’adaptation des actions aux réalités de terrain.

Sous l’autorité du préfet, un nouveau plan d’action sera prochainement élaboré pour la Miviludes, la coopération avec l’ensemble des partenaires institutionnels sera renforcée avec notamment une nouvelle circulaire aux préfets, et une refondation du conseil d’orientation permettra d’éclairer l’administration sur ces sujets sensibles car étroitement lié à l’exercice des libertés individuelles. La publication plusieurs fois reportée du rapport d’activité 2018-2019 devrait aussi intervenir rapidement.

La Miviludes est donc confortée dans ses missions et c’est avec grand plaisir qu’elle poursuivra une coopération avec le CLPS.

Pour finir, l’équipe de la Miviludes vous adresse ses sincères remerciements pour l’ensemble de vos actions.

 

dimanche 11 octobre 2020

l'enseignement hors contrat compte rendu de son intervention à notre rencontre annuelle adressé par Mme LECLERC, du Comité central de la Ligue des droits de l'Homme

 

 


 

Réunion du Cercle Laïque pour la prévention du 

sectarisme

 

10 octobre 2020 en Visio



I – Les 30 ans de la CIDE, le 30 novembre 2019



En 1989, la France ratifiait la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE).


L’axe fondamental de la convention est que l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale.


La convention définit des valeurs fondamentales , à vocation universelle, relatives au développement et à la protection des enfants, au-delà des différences sociales, culturelles, ethniques ou religieuses.

L’enfant devient un sujet de droit : il ne doit plus être considéré comme un être sans conscience . Il n’appartient pas à ses parents, ni à sa famille .

Il devient un sujet de droit, de sa naissance à sa majorité.


Toutefois, force est de constater que ces belles intentions sont encore à défendre et à traduire dans les faits partout dans le monde, mais aussi en France.


Le document qui vous a été communiqué, intitulé « Les atteintes aux droits de l’enfant, en France, aujourd’hui » interroge les violences faites aux enfants dans le cadre familial et dans le cadre institutionnel.

  • Les violences dites « éducatives ordinaires » interfamiliales jusqu’au terrible bilan de l’enfance maltraitée

  • La privation arbitraire de liberté pour les enfants étrangers et MNA dans les CRA

  • La prise en charge lacunaire et à minima des jeunes et des MNA par l’ASE

  • L’abandon d’une justice des enfants protectrice au profit d’un empilement de lois de plus en plus répressives

  • L’accès à l’éducation et à l’école toujours difficile pour les enfants en précarité

  • La grande pauvreté comme empêchement majeur aux droits fondamentaux.


Ce document montre que trente ans après la ratification de la Convention par la France, certains droits de l’enfant ne sont pas toujours appliqués.


Pour chacun de ces sujets, la LDH propose un ensemble de recommandations, fondées sur les stipulations de la Convention internationale des droits de l’enfant et sur les préconisations du comité des droits de l’enfant.

La situation aujourd'hui est telle qu'il est impératif que de véritables politiques publiques ambitieuses et coordonnées soient mises en place afin que les droits fondamentaux des enfants soient effectifs.



II – Panorama des écoles privées hors contrat

A - Quelques précisions

  • Ecole Hors contrat, c’est quoi ?

Les écoles hors contrat sont, comme leur nom l’indique, des établissements qui n’ont pas de contrat avec l’Etat les obligeant à respecter des horaires et un programme déterminé par l’Education nationale.

Le code de l’éducation prévoit que les accords de convention soient passés par classe et non par établissement. Il existe donc des établissements privés qui comprennent à la fois des classes sous contrat et des classes hors contrat. « A la rentrée scolaire 2017, 151 étaient dans ce cas », précise le rapport sénatorial qui a précédé la loi du 13 avril 2018 ( Encadrer le régime d’ouverture et de contrôle des établissements privés HC )

Le hors-contrat concerne majoritairement l’enseignement primaire (57 % des effectifs d’élèves) ; le reste des élèves se répartit entre le second degré scolaire (34 %) et post-baccalauréat (9 %), détaille le rapport sénatorial

Les écoles HC sont concentrées en région parisienne et dans les grandes agglomérations.

Contrairement aux écoles privées sous contrat, les établissements hors contrat ne reçoivent aucun argent public, leurs professeurs ne sont pas obligés d’avoir un diplôme

Elles sont cependant soumises au contrôle de l’EN qui veille au respect de l’obligation scolaire, à l’acquisition des compétences du socle commun, à l’ordre public, aux bonnes mœurs et aux règles sanitaires et sociales. Actuellement, inspections tous les 6 ou 7 ans au mieux.

Pour tous les élèves des écoles HC, obligation de passer un examen pour le retour dans l’EN (avoir la moyenne en maths, français et anglais)

  • Quelles sont ces écoles ?

Il existerait aujourd’hui 1 900 écoles privées hors contrat.

Le nombre d’élèves est estimé à 85 000 sur un total de 12,4 millions d'élèves en France. (0,7 %)

Ces effectifs sont très minoritaires, mais ils ont progressé nettement depuis plusieurs années, en hausse de 28% en 2017, 26% en 2018 et 15% en 2019. Les frais de scolarités se montent selon les écoles à plusieurs milliers d’euros par an.

En bref, le nombre a doublé depuis 2010.



B – Les différentes catégories d’écoles HC connues

  • Les écoles qui affichent un profil « pédagogique ».


L’enseignement laïque est majoritaire dans le HC

A priori, elles ne semblent pas poser de problèmes d’endoctrinement … A priori !

  • Les écoles de « bachotage » : petits effectifs, études dirigées, stages pendant les vacances, séjours linguistiques à l’étranger



  • Les écoles Montessori, la plupart surtout destinées, du côté des parents, à éviter la mixité sociale. Plus de 200 écoles HC en France

Pour le courant Montessori (association Eclore) seules les méthodes éprouvées scientifiquement sont légitimes. Or, en matière de pédagogie, la complexité de l’apprentissage ne pourra jamais se résoudre dans une vérité scientifique unique.

Le but de ce mouvement est de développer des alternatives au service public et de créer les conditions nécessaires à la libéralisation du marché scolaire.

Certes ils ouvrent des écoles privées, mais surtout ils ouvrent des marchés privés au sein du service public. « La démarche de l’association Éclore est de mettre en place une expérimentation favorisant le déploiement de la pédagogie Montessori dans le système de l’Éducation Nationale ».

Avec la méthode Montessori, les enjeux marchands sont là, déjà parce que le matériel d’enseignement est suffisamment normé pour ouvrir une niche spécifique, mais surtout parce qu’il peut y avoir un transfert de la formation des enseignants du public au privé.

On assiste à une floraison des « écoles Montessori » sans garantie aucune de leur sérieux pédagogique ou du respect de la pédagogie Montessori. Il n’existe pas de label « Montessori »



  • Les écoles STEINER – WALDORF

2500 enfants dans 22 structures en France. En termes d’endoctrinement, elles posent plus que problèmes que les précédentes.

Le fondement idéologique est opaque. Il repose sur l’anthroposophie, courant ésotérique créé par Steiner , mais aussi sur une communauté forte.

Le contenu doctrinal, le fond idéologique ésotérique et spiritualiste n’est pas explicité aux parents. Il y a régulièrement des remontées sur les effets délétères de cette pédagogie.

Éléments de dérives : la confusion entre le domaine privé et celui de l’école, l’intrusion dans la vie familiale, l’engagement progressif des parents dans la vie de l’école (bénévolat, financier), les constats effectifs des lacunes et retards scolaires (voire psy).



  • Les écoles libertaires, petites structures de 20 à 50 élèves. Une cinquantaine en France surtout en Ariège et en Ardèche mais aussi à Paris . Elles font partie de « La communauté européenne des écoles démocratiques ».

Les enfants n’y semblent pas en danger, mais il n’y a aucun apprentissage.

Leur but : « Permettre aux enfants de faire leur propre choix concernant les apprentissages et tous les autres domaines de la vie «

Pas d’emploi du temps, pas de programmes, pas de classes d’âge. Les règles de vie sont élaborées collectivement.

Est-ce que ce sont des écoles présentant un risque sectaire ? C’est toujours possible, mais ce qui est à apprécier c’est la liberté de déplacement des enfants et l’ouverture sur l’environnement.



  • Les établissements confessionnels

1 - Les établissements musulmans

En France depuis une dizaine d’années, l’enseignement musulman émerge

Il y a trois catégories de groupements scolaires qui structurent le champ de l’enseignement islamique en France :

  • Les écoles coraniques liées presque toujours aux mosquées ;

  • Les établissements d’enseignement supérieur ;

  • Et plus récemment, les écoles privées musulmanes (élémentaire, et secondaire).



  • Il semble que les écoles coraniques et des écoles privées musulmanes se développent.

Actuellement, on compte quelques 120 écoles contre un seul établissement de ce type en l’an 2000.

Il y a, selon ces écoles , une incompatibilité entre l’éducation musulmane et le quotidien de l’école de la république

Le but : enseigner dès le plus jeune âge les valeurs musulmanes et la langue arabe

Les établissements d’enseignement supérieur : l’enseignement supérieur est libre.

La reconnaissance par l'État a pour finalité d'attester qu'un établissement apporte un concours utile au service public de l'enseignement supérieur, et de garantir sa qualité. Celle-ci permet en outre à l'établissement éventuellement d'accueillir des étudiants boursiers.

Les instituts islamiques ne possèdent pas de convention avec l’université : pas d’élèves boursiers et les diplômes ne sont pas reconnus par l’Etat.

Il n’y a pas de chiffre officiel concernant le nombre d’instituts d’enseignement supérieur islamiques en France



2 - Ecoles HC fondamentalistes catholiques. Ce sont les plus nombreuses, véritables lieux d’endoctrinement.) Exemple : la fraternité Saint Pie X, fondamentaliste, avec une soixantaine d’établissements, un tiers des écoles catholiques HC

Les écoles catholiques hors contrat en pleine croissance : Entre 200 et 300 établissements primaires et secondaires catholiques HC

  • Rares sont ceux qui demandent la reconnaissance canonique à l’évêque.

  • Elles se sont développées avec la Manif pour tous et après la polémique autour des ABC de l’égalité

  • La revendication libérale conservatrice d’une totale liberté scolaire et d’un refus du contrôle de l’État.

  • Elles n’hésitent pas à afficher leur idéologie : l’Ed Nat détruit les cerveaux et avilit l’âme

  • Ce sont des écoles qui imposent des croyances au détriment des savoirs

  • Il peut y avoir de vraies violences exercées sir les enfants et / ou sur les enseignants

3 – Les écoles espérances banlieues

Elles font partie des écoles traditionalistes

Fondées par Éric Mestrallet, militant de Civitas : « volonté de reconquête catholique de la cité »

Elles s’annoncent comme « a - confessionnelles », pour ne pas se dire laïques.

Leur communication : le miracle s’opérerait ; les élèves retrouveraient le goût du travail et le respect de l’autre

Mais les constats de certains parents sont différents : les progrès des enfants sont souvent inexistants.

Le recrutement des enseignants se fait davantage sur l’engagement idéologique que sur les compétences professionnelles (« l’engagement chrétien des enseignants est le meilleur gage de la réussite des élèves »)

Le projet pédagogique favorise l’enracinement dans le patriotisme, avec levée des couleurs et port de l’uniforme, le sens de l’entraide et de la solidarité, les méthodes du scoutisme (vaisselle.)

Derrière une attention individuelle et une bienveillance affichée, il s’agit d’un endoctrinement nationaliste et d’une éducation très autoritaire (plainte pour mauvais traitements en juin 2017 à Marseille, école OZANAM

Alors que la neutralité religieuse est affichée, des parents ont constaté un prosélytisme catholique. Pressions sur les élèves « ce qui se passe à l’école doit y rester »

Ces écoles EB sont financées par des entreprises du CAC 40, sommes défiscalisées. Ces cadeaux de l’Etat auraient dû servir à l’action publique et financent en fait les EB.

Par ailleurs, des financements des régions (35 000 euros Ile de France et auvergne) dans le cadre des politiques de la ville

Le discours politique n’a plus le souci de se distinguer du discours conservateur : Blanquer en avril 2016 « les Ecoles EB sont un modèle qu’il faut suivre ». Conception très conservatrice de l’enseignement



  1. - L’enseignement à domicile

Qui sera prochainement supprimé, sauf pour raison de santé.

Il est en plein essor cette année, du fait de l’abaissement de l’âge de la scolarité obligatoire de 6 à 3 ans :il est passé en un an de 36 000 à 50 000 enfants

Le phénomène est particulièrement important dans les quartiers populaires.

Le repli communautaire peut s'incarner, parfois, dans la scolarisation à domicile qui est dans le viseur du président de la République.

Il y a des débats sur la constitutionnalité du projet de loi interdisant la scolarisation à domicile (projet contre les séparatismes) :

  • Le conseil constitutionnel a défini, en 1978, la liberté d’enseignement comme le libre choix de l’établissement et pas comme un droit à scolarisation à domicile

  • Mais l’article 26 de la DUDH précise : « les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leur enfant ».



C – quel contrôle de l’Etat par rapport aux dérives ou lacunes de l’enseignement ?

- La scolarité à domicile est contrôlée : en principe une fois par an par un inspecteur. L’enfant doit maitriser les compétences du socle. Si les résultats sont insuffisants, le DASEN peut imposer le retour à l’école.

- La scolarité en école HC : contrôlées une fois tous les 6 ou 7 ans. L’enseignement doit permettre aux enfants d'acquérir les connaissances du socle commun de connaissances.

Mais les inspections sont souvent sans suite : des faits graves sont signalés (Pétain sauveur de la France – L’avortement est un meurtre - l’homosexualité est une aberration. Hitler, le plus grand bâtisseur social …l’homme a été créé par dieu. 1789 est le fait du diable ce qui est contraire à la loi)

Les IEN qui en font le constat ne peuvent faire autre chose que de le consigner dans un rapport !

  • Identification par les pouvoirs publics des élèves sortis du système éducatif conventionné ?

C’est la 1° question. Que deviennent les enfants et jeunes qui quittent le système éducatif ?

- Rappel : obligation faite aux maires de recenser chaque année tous les enfants sur leur territoire soumis à l’obligation scolaire

Un certain nombre d’enfants quittent le système scolaire pour fréquenter des lieux fondamentalistes en déclarant une scolarisation à domicile

On devrait pouvoir les suivre avec Base élèves, mais le peut-on vraiment si la famille déclare une scolarisation à domicile ?

La CAF ne réagit que si l’école signale des absences : la part des allocations familiales qui le concerne peut-être suspendue sur décision de l’inspection académique suite à quatre demi-journées d’absences non justifiées au cours du mois, et si l’enfant ne reprend pas régulièrement l’école malgré un premier avertissement. Mais si l’école ne le signale pas du fait du départ de l’enfant, les allocations continuent à être versées





Avis

- Il semble que les pouvoirs publics soient surtout préoccupés par l’implantation d’écoles clandestines islamiques. C’est une préoccupation légitime, mais sur le terrain, dans les régions, les sérieuses menaces viennent aussi des écoles traditionnalistes fondamentalistes catholiques, qui semblent croitre en nombre et en influence : écoles à substrat idéologico – religieux

- Nécessité du renforcement du contrôle des programmes dans tous ces établissements et du renforcement du contrôle des mairies quant à la sécurité

-  Constat du Discrédit de l’éducation nationale

Le discrédit est porté par des associations qui militent pour « la liberté d’enseignement », « le droit à la différence », « l’école à la maison », etc.

On assiste non seulement à une propagande offensive venant d’horizons très différents (droite traditionnelle, gauche alternative), mais aussi à un amalgame volontairement entretenu entre des pédagogies alternatives de nature très différentes. Ex : la pédagogie Steiner s’amalgame avec les pédagogies Montessori, Freinet, etc.

En se tournant vers le privé HC , les problèmes rencontrés vont de l’amateurisme au charlatanisme et à l’escroquerie des prestataires, mais également problème de la méconnaissance des parents du contenu doctrinal de certaines propositions pédagogiques.



Conclusion

Les mineurs constituent un public vulnérable et une cible privilégiée des mouvements à caractère sectaire.

La CIDE confère aux enfants le statut de sujet de droit à part entière : l’enfant n’est pas la propriété de ses parents et dispose de droits propres parmi lesquels celui à l’éducation, à la santé et à l’autonomie.

La notion « d’intérêt supérieur de l’enfant » commande que chaque État lui garantisse les conditions de vie et d’éducation lui permettant de s’épanouir et de devenir progressivement un individu autonome et responsable.











ALAIN WOODROW EST DECEDE

 

 


 

Peu de temps après le décès du chroniqueur religieux du monde Henri Tincq, nous apprenons  celui de son prédécesseur au quotidien du soir, Monsieur Alain Woodrow.

Il a été décrit, lors des éloges funéraires, comme un catholique progressiste. Cela n’apparaissait pas à la lecture de son ouvrage de référence : Les nouvelles sectes. Est-ce lui qui a contribué à donner à ce terme une autre signification ? Est-ce lui  qui l’a connoté de manière péjorative ? Nous ne saurions le dire. Mais avec le recul de plusieurs décennies, cela nous semble loin d’être impossible. Et nous pensons avec émotion à son courage intellectuel. Il avait mis à jour les nuisances observées  dans les groupes que nous étudions encore maintenant. Il avait même dû endurer les tracas de procédures judiciaires au titre du droit de la presse. Il n’était pas partisan de la répression  pénale, mais seulement de l’information et de la prévention,  d’une veille sans relâche.  Car il était soucieux des libertés publiques. À ce titre, il aura marqué profondément les esprits de tous ceux qui militent dans notre sens, même s’ils ne l’ont pas connu ou s’ils n’ont pas eu connaissance de son œuvre. Il aura certainement contribué à la réflexion sur la nécessité de trouver un équilibre fragile entre le respect de la dignité de chacun et celui des libertés publiques.  Une ligne de crête à rechercher avec humilité. 

Nous lui rendons hommage et assurons ses proches de nos condoléances.

samedi 10 octobre 2020

NOTRE RAPPORT D'ACTIVITES présenté à notre assemblée générale

CERCLE LAÎQUE POUR LA PREVENTION DU 

SECTARISME

 

RAPPORT 2019-2020







Notre activité s’est poursuivie cette année, malgré les vicissitudes sanitaires. Nous avons dû annuler notre rencontre dans les Vosges, avant même que l’interdiction de se rassembler soit prononcée. Il nous semblait imprudent de prévoir des déplacements, et la date qui avait été fixée pour notre rencontre se trouvait vraiment trop proche de la fin du confinement avec encore des limitations. Et c’est pourquoi nous avons choisi de faire l’assemblée générale  2020 en visioconférence ce qui présentait en outre un avantage, c’est celui de permettre à des adhérents très éloignés  de participer.


Nous avons toujours pu alimenter nos supports d’information, et notamment notre blog. Quelques exceptions mises  à part, tous les billets de blog que nous produisons sont rédigés par nos soins et sont souvent le résultat de très longues recherches. Depuis sa création, le CLPS s’est assigné pour mission d’enquêter, de réfléchir et de proposer.

Merci à nos militants qui se reconnaîtront, qui ont rédigé pour le blog, qui une étude très approfondie sur une université new age, qui un texte sur nos préoccupations sur la situation de la Miviludes . Merci aussi à nos sympathisants, qui nous documentent et nous donnent matière à informer plus largement nos lecteurs : ils se reconnaîtront également. Et notamment à la personne qui nous a confié un récit assorti d’un questionnement sur une communauté new age

Que personne ne craigne parmi nos adhérents ou nos sympathisants de nous proposer des documents ou des textes.

Toute cette période a été marquée par les menaces qui ont pesé sur la mission interministérielle de vigilance et de lutte  contre les dérives sectaires. Nous pensons avoir pris notre part, dans un premier temps, nous avons été très satisfaits de voir que le secrétaire général de la ligue des droits de l'Homme, qui, ce n’est un secret pour personne, milite dans notre association par ailleurs, a pris l’initiative au titre de la ligue, pendant quelques mois  d’assurer la coordination inter associative pour le maintien de la mission. A l’heure où nous  rédigeons le présent rapport, ce que nous redoutions s’est en partie accompli: déménagement express de la mission, qui doit intégrer ultérieurement les locaux du même ministère de l’intérieur,  et intégration de la structure administrative au Comité interministériel pour la prévention de la délinquance et de la radicalisation. Nous avons émis des vœux, et ça n’a pas été une mince satisfaction de voir que grosso modo la ligue des droits de l'Homme dans une lettre au premier ministre reprenait  un certain nombre de nos préoccupations : un maintien au poste de tous les conseillers, maintien de l’acronyme , accès aux archives que ce soit sous la forme numérique ou papier, maintien du site internet et possibilité pour le public  de joindre la mission via le formulaire de contact du site.

Quelques jours avant la tenue de la réunion, nous avons appris que le Cabinet du Premier Ministre avait donné des assurances apaisantes à la LDH, mais nous pensons devoir rester vigilants sans pour autant devenir agressifs ou partisans ce que nous n’avons pensons-nous jamais été.


Peut-être pourrons-nous envisager que le mouvement laïque de la manière la plus large possible s’unisse pour la défense de cette structure qui a fait ses preuves depuis 20 ans ? Et reprendres sous une forme ou sous une autre les actions communes auxquelles nous avons participé l’an dernier ?


Notre répondeur est assez fréquemment sollicité, nous nous efforçons toujours d’apporter les réponses les plus approfondies qu’il nous est  possible. Dans un rapport que nous devons rendre public  nous ne citerons pas, par souci de discrétion que nous devons aux personnes qui nous ont sollicités le nom des structures mises en cause.


(...)


Nous avons à l'heure
actuelle des militants en Bretagne, en région parisienne, dans tous l’est de la France, en Ardèche et en Drôme, ainsi que dans le sud-ouest. Il nous arrive de répondre à des questions venant d’autres régions, car alors actuelle, avec le développement d’Internet, on peut communiquer à distance. Mais c’est le point noir ne cherch
ons pas à nous le cacher,  pour un certain nombre d’entre nous, nous avons 20 ans de plus que lorsque nous avons créé l’association, il est temps de l’étoffer. 

Nous n’avons jamais cherché et nous ne chercherons jamais à faire des appels au peuple pour attirer adhérents et militants. Même si nous sommes de nature confiants de nature, pour ce genre de travail, il faut faire connaissance, il est indispensable qu’une ambiance de confiance mutuelle règne entre nous. Nous y sommes arrivés. Et alors nous pouvons lancer un appel à tous nos adhérents: trouvez-nous quelques personnes de confiance que vous connaissez personnellement, qui accepterait de consacrer quelques heures par an (bien utilisées, il n’est pas nécessaire d’embrasser un sacerdoce chronophage)

- soit sur une thématique relative aux dérives sectaires

- soit pour assurer la présence de notre association sur un territoire donné.

Nous pensons avoir trouvé une certaine originalité dans notre travail, notre ancrage laïque reste  notre référence.

C’est ainsi que c’est par le biais de la laïcité que nous abordons la problématique des dérives sectaires, que nous étudions les diverses mouvances de l’enseignement hors contrat.

Nous avons eu les premiers documents concernant des « Écoles démocratiques », également de certaines qui relèvent du réseau des colibris, et nous commençons à avoir une certaine documentation sur des établissements fondamentalistes ou intégristes.

En ce qui concerne  le réseau de la mouvance Steinerienne nous pensons avoir réuni déjà une abondante documentation. Nous nous sommes toutefois attachés à ne pas mettre en difficulté les fonctionnaires du service public de l’éducation, attachés que nous sommes à l’existence de l’école laïque. Aussi ne diffusons-nous pas notamment sur notre blog les rapports que nous avons reçus.

Nous avons toujours  eu comme objectif de ne pas froisser, et même de respecter ceux qui s’adonnent à des pratiques que, pour ce qui nous concerne, nous réprouvons.

Merci aux conseils départementaux des associations familiales laïques  qui nous ont aidés . Merci mille fois également à la fédération des œuvres laïques de l’Ardèche qui a son côté reproduit nos communications dans son remarquable journal « Envol » dont nous espérons bien accueillir un représentant au sein de notre conseil d’administration. Nous savons que parmi les militants laïques nombreux sont ceux qui nous soutiennent par l’esprit. Si une petite proportion d’entre eux acceptaient de nous rejoindre… Il n’est pas interdit de rêver !