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lundi 17 juin 2019

une école alternative en Gironde

Un lecteur apparemment assidu de notre blog a eu la gentillesse de nous transmettre une information intéressante que nous nous faisons un devoir de répercuter à nos lecteurs.

Il nous a ainsi été signalé existence d’une structure éducative en Gironde, l’école de la chrysalide. Nous ne la connaissons à l’heure actuelle que par une réflexion sur la présentation qu’elle-même fait de son esprit et de ses actes sur son site.

Nous ressentons à la lecture de son projet pédagogique, avouons-le, une certaine gêne. Les références de ce projet sont bien connues: le mouvement des colibris dont nous avons déjà maintes fois parlé, le mouvement des villes et territoires en transition initié par Rob Hopkins, dont il était longuement question dans le film « demain ». Enfin la communication non violente définie par « une pratique du langage qui renforce notre aptitude à conserver notre état naturel de bienveillance, même dans des conditions éprouvantes ». Pourquoi cette gêne ? Nous n’allons pas dire que nous nous opposerions aux initiateurs de ce projet pédagogique parce que nous serions les adversaires d’une « société avec plus d’éthique, de solidarité, de sobriété, et moins de violence ». Nous n’allons pas critiquer la communication non violente, parce que nous serions violents ! Rappelons pour faire court (sans doute trop court!) que ladite « CNV » se fixe pour objectif la prévention des conflits par une reformulation des échanges respectueuse et empathique mais qui développe également l’auto-empathie. Nous ne sommes pas malveillants même si le mot bienveillance qui revient dans toutes les réalisations liés aux pédagogies alternatives pourrait s’apparenter à ce qu’on appelle un « mot valise ».

Mais justement, dans ce projet, tout est beau. Et notre ici-bas n’est-il pas précisément un monde imparfait, non exempt de conflits, à améliorer sans cesse ?

Parmi les autres références, le printemps de l’éducation, proche des colibris, et proche surtout du mouvement des écoles hors contrat, qui contribue à miner le Service public et laïque de l’éducation

Pour nos lecteurs habitués à la lecture de nos billet de blog, ces références ne sont pas inconnues.

L’école organise aussi des cycles de formation en vue de créer une école différente. Il est vrai que la création d’écoles alternatives tente beaucoup de personnes qui souhaitent mener une action non violente qu’elles pensent servir l’intérêt général.

Mais nous avons déjà assisté ailleurs en France à la projection du film « une idée folle ». Les initiateurs en étaient des familles qui avaient créé « un lieu de vie alternatif » et qui, voyant leurs enfants grandir, souhaitaient promouvoir une éducation elle aussi alternative. Quelques personnes en ressortaient enthousiastes, voir le film leur avait donné l’idée de créer leur propre école. Mais des professeures des écoles étaient intervenues pour déplorer justement que la multiplication d’écoles parallèles risquait d’entraîner des fermetures de classes dans les écoles publiques auxquelles elles restaient attachées.

Pour revenir à cette école de la chrysalide, les références pédagogiques sont multiples : Montessori, Freinet,… et Steiner. Nous laissons au pédagogue (notre association n’est pas férue dans ce domaine de par son objet statutaire) le soin de juger si la pédagogie Steiner-Waldorf peut se combiner avec les autres méthodes citées (pour un profane à première vue cela peut sembler difficile mais restons dans notre domaine de compétence ).

On pourrait se demander si ce projet d’aide à la création d’écoles alternatives serait concurrentiel ou complémentaire de l’action de la fondation pour l’école dont nous avons déjà traité. Le site de la fondation pour l’école les entendre clairement qu’il y a complémentarité et collaboration.

Donc une approche difficile pour nous : par exemple la communication non violente est très répandue dans les écoles alternatives hors contrat, par honnêteté, rappelons quand même que son fondateur avait refusé de servir au Vietnam dans les rangs américains. Pour autant, l’école publique encourage-t-elle la violence ?

On ne peut douter a priori de la sincérité des promoteurs de ce type d’initiative, qui pensent changer la société en bien à partir d’initiatives locales. Faut-il pour autant que ce soit au prix de menaces sur le service public en général ? Et notamment sur l’école laïque ? et ce surtout où la notion même de service public semble plus que jamais menacée !

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