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jeudi 20 juin 2024

Par arrêté préfectoral, l'école Steiner des Pyrénées Atlantiques est fermée





Par arrêté préfectoral en date du 17 juin 2024, la classe élémentaire de l'école Steiner Waldorf de Jurançon dans les Pyrénées-Atlantiques a été fermée. Nous donnons ici le lien vers l'arrêté, paru sur le site de la préfecture, dans les recueils des actes administratifs. Nous attirons l'attention de nos lecteurs sur les considérants qui motivent cette fermeture. Ils sont particulièrement précis et détaillés.

Plusieurs écoles démocratiques ont fait l'objet d'une décision administrative destinée à mettre fin à leur activité. Nous en avons d'ailleurs rendu compte régulièrement. Pour ce qui concerne les écoles Steiner Waldorf, après la fermeture de l'école de Bagnères-de-Bigorre et la procédure en cours en Alsace et dont nous ne connaissons pas encore l'issue, c'est maintenant l'école des Pyrénées-Atlantiques que vise l'arrêté préfectoral.



samedi 15 juin 2024

L'assemblée générale du CLPS, 13 juin 2024

 

L'assemblée générale 2024 de notre association s'est tenue le 13 juin.

Y ont participé des adhérents issus du Sud-Ouest, de Bretagne, du Centre Val de Loire, d'Alsace, de Lorraine, de Franche-Comté, de Rhône-Alpes, concrétisant ainsi la diversification progressive de localisations des membres de notre association.

Il nous a été agréable d’y accueillir de nouveaux adhérents.

Nos lecteurs trouveront le rapport d'activité qui a été présenté et validé sur le lien ci-dessous.

Dans un premier temps, nous avons eu le plaisir de recevoir Monsieur Le Vaillant, chef de la Mission interministérielle, d’écouter son intervention relatant l’état des lieux de la lutte gouvernementale contre les dérives sectaires, puis d’échanger avec lui sur nos interrogations.

La clarté de son propos contribue à nourrir notre réflexion collective.

Qu’il en soit chaleureusement remercié ici.

Dans un second temps, après son départ, nous avons procédé au déroulé de notre assemblée générale statutaire.

Nous nous sommes réjouis de l'accueil qui a été réservé à l'exposition que nous avons réalisée l'an dernier. Les associations laïques, dans leur diversité, semblent l'avoir appréciée et sept exemplaires ont été déjà mis en circulation.

Dans son rapport financier, notre trésorier a souligné que nos finances étaient saines, notamment du fait que nous gérons nos avoirs avec parcimonie. Nous pouvons envisager l'avenir avec sérénité, et prévoir la confection d'autres exemplaires dans un proche avenir.

Nous avons affermi notre choix d’autofinancement, gage d’indépendance. De ce fait nous ne sollicitons aucune subvention.

Lentement mais sûrement, le projet de livre avance et nous sommes déjà en possession de plusieurs articles. Nous nous proposons d’exposer nos regards laïques sur le phénomène sectaire.

Face au contexte politique de ce mois de juin 2024, après en avoir décidé collectivement, et sans nous immiscer pour autant dans un combat électoral extérieur à notre objet statutaire, nous avons tenu à rappeler, au travers d’un sobre rappel de l'article deux de nos statuts, les valeurs sur lesquelles nous fondons notre action : liberté, laïcité, droits de l'homme, esprit critique, respect de l'intégrité de la personne humaine. 

À cette occasion, il a été rappelé que c’est au titre de la fermeté de notre engagement laïque que nous avons été amenés à nous intéresser au phénomène sectaire.

Un engagement très présent tout au long de nos débats et qui est notre originalité.

Enfin nous avons eu le plaisir d'accueillir de nouveaux administrateurs.

Nous vous invitons à prendre connaissance de

 notre rapport moral !


jeudi 13 juin 2024

Liberté laïcité plus que jamais




En pleine période électorale, nos statuts ne prévoient pas la possibilité de commenter l'actualité ou d’émettre la moindre appréciation sur les candidatures.

En revanche, il nous semble indispensable de rappeler les idéaux à l'origine de la création de notre association : ils sont résumés dans l'article deux de nos statuts. 



Article 2

L’association est laïque, ouverte à tous sans discrimination. Son action trouve sa source dans les dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, de la Déclaration des droits de l’enfant de 1959 et des conventions internationales qui en découlent. Elle a pour but de contribuer à l’éducation aux droits de l’Homme en sensibilisant le public, les familles et notamment les jeunes, sur les risques auxquels ils s’exposent au sein des groupes dont les dérives totalitaires annihilent le libre-arbitre. Elle agit en liaison avec les mouvements dont l’objectif est d’éduquer les jeunes à la solidarité, de développer leur esprit critique et leur civisme.

Elle organise des expositions, conférences, stages de formation, édite des publications et mène toute action contribuant à l’objectif de l’association ; elle assure l’écoute, le conseil et le soutien des familles concernées.

Sans s’interdire une réflexion sur les contenus doctrinaux de ces groupes dans la seule mesure où leur mise en pratique serait attentatoire à la dignité. elle entend s’opposer en priorité aux comportements et aux actes portant atteinte à l’intégrité de la personne humaine, tant morale, mentale que physique.


jeudi 6 juin 2024

L’école dynamique de Paris, affiliée au réseau des écoles démocratiques contrainte de cesser son activité

Nous avons évoqué récemment les procès à l'encontre de membres du village démocratique de bourgueil en Ariège. Ils avaient refusé d'appliquer la loi confortant les principes républicains en ce qu'elle soumettait l'instruction en famille à une autorisation préalable, et avait continué d'éduquer leurs enfants à domicile en affirmant ne pas vouloir solliciter l'autorisation prévue par cette loi. 

Le fondateur de ce village avait créé à Paris l'école dynamique, affiliée au réseau des écoles démocratiques. En créant l'école il avait dit vouloir faire sa part de colibri, une part qu'il voulait renouveler en prenant l'initiative de sa communauté ariégeoise.

Nous donnons les liens d'une part vers un journal qui a traité de manière approfondie ce sujet, d'autre part vers l'arrêt de la Cour administrative d'appel qui valide cette dissolution. À l'intention des lecteurs qui ne disposeraient pas du temps nécessaire pour lire cette décision judiciaire dans son intégralité, nous en reproduisons ci-dessous les extraits les plus significatifs.

Cour administrative d'appel de Paris - 4ème chambre
12 janvier 2024 / n° 22PA04810

18. L'acquisition du socle commun étant nécessairement progressive, le recteur de l'académie de Paris pouvait imposer à l'école dynamique de mettre en place des outils permettant une progression dans l'acquisition du socle commun dès lors qu'il a laissé le rythme de cette progression à la libre appréciation de l'établissement et n'a pas imposé qu'elle soit réalisée de manière collective. Il pouvait de même lui imposer la mise en place d'outils permettant de vérifier cette acquisition et de remédier aux carences des élèves, dès lors qu'il lui a laissé le choix des modalités de ces évaluations et de cette remédiation. Il ressort par ailleurs des observations des inspecteurs que l'absence de toute structuration des enseignements, de formalisation des outils d'apprentissage ou de mise en place de situations pédagogiques de découverte ou de sensibilisation ne donne pas à l'ensemble des élèves soumis à l'obligation scolaire les moyens d'acquérir le socle commun de connaissances, lequel implique d'accéder à un ensemble de connaissances variées et abstraites. S'agissant de la mise en place de cours d'éducation physique et sportive, elle figure dans le socle commun. Enfin, le recteur n'a nullement imposé à l'établissement d'inscrire ses élèves aux examens de fin d'année mais s'est borné à lui demander de mettre en place un cadre et des locaux permettant aux élèves qui le souhaiteraient de s'y présenter. Ainsi, la mise en demeure comporte des mesures nécessaires au respect de l'instruction obligatoire des élèves. Si elle a pour effet d'encadrer la liberté pédagogique de l'école dynamique, en lui imposant, en particulier, de structurer des enseignements, elle n'a pas pour effet de vider cette liberté de sa substance dès lors qu'elle laisse à l'établissement le choix des modalités de cette structuration, lui permettant, notamment, de prendre en compte le profil particulier des élèves accueillis.

19. En dernier lieu, aux termes de l'article 3-1 de la convention internationale relative aux droits de l'enfant : " Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu'elles soient le fait d'institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale ".
20. Il résulte de ce qui a été dit précédemment que la décision en litige a pour objet d'assurer, dans l'intérêt des enfants accueillis par l'école dynamique, le respect de l'instruction obligatoire. L'encadrement de la liberté pédagogique de l'école dynamique auquel elle procède ne fait par ailleurs et en tout état de cause pas obstacle à ce qu'elle adapte sa pédagogie au public qu'elle accueille. Dans ces conditions, le moyen tiré de ce que cette décision méconnaîtrait les stipulations précitées doit être écarté.