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dimanche 19 octobre 2025

Stop souffrance dans l'enseignement catholique.

 

Wikimedia Commons, Celette, 2019



Aujourd'hui, nous donnons la parole au collectif  "Stop souffrance dans l’enseignement catholique". 

Voici son intervention à notre assemblée générale en juin dernier :



" Notre collectif travaille exclusivement sur les établissements sous-contrat. Né à Montrouge, 156 parents se sont réunis en collectif, et ont signé une pétition contre la direction de l'Institution Jeanne d'Arc dans cette commune. Cette directrice est toujours en place, 7 ans depuis sa nomination par évêque. C'est catastrophique. Mais comme les parents qui n'avaient plus leurs enfants dans l’établissement ne sont plus investis dans le collectif, il a été repris principalement par des enseignants, devenus lanceurs d'alerte à travers l'ensemble de la France.


Et on a continué à se développer. Et donc, en 3 ans, la médiatisation de Stanislas, puis de Bétharram, nous a aidés à faire connaître les dysfonctionnements, notamment auprès des journalistes. Notre objectif, c'est de dénoncer. C'est aujourd'hui un collectif de lanceurs d'alerte, de professeurs en particulier de l'enseignement sous-contrat. Mais pas seulement. 4 parents, ces derniers temps, se sont joints à nous et ouvrent des sites web, et dénoncent ce qui se passe dans leur établissement. Nous accueillons la parole et offrons du soutien à tous ceux qui nous contactent pour échanger sur les souffrances vécues, les maltraitances, ingérences et autres dysfonctionnements notoires du privé sous contrat.


Notre collectif les aide. Le support premier est d'écouter : ce que peu leur ont accordé. Quand ils s'adressent à nous, ils ont déjà contacté rectorat, DDEC, ministères, Direction des affaires financières, APEL. Certains ont même déposé des plaintes. Le constat est que rien ne se passe tant que les médias n’ont pas relayé. C'est du huis clos. Il faut comprendre que même dans les rectorats, dans les divisions de l'enseignement privé sous-contrat, ce sont souvent des gens des DEC qui sont nommés là. Par quelle voie, nul ne le comprend bien encore.

Quand nous en venons à la médiatisation, soit nous parvenons à convaincre un(e) journaliste, typiquement de médias nationaux depuis l'affaire Stanislas, soit nous publions directement sur notre blog maison, on l'admet être de piètre qualité, mais il est parcouru par 20k de vues par mois. Nous avons publié plus d'un millier d'articles, que nous ouvrons quand ils sont désignés à des « abonnés », avec l'aval des journalistes, qui nous transmettent parfois même leurs articles complets.

Des directeurs exercent en toute impunité. Il faut savoir qu'ils sont nommés par évêques. Ce n'est pas une compétence. D'ailleurs, en ont-ils ? Il n'y a aucune évaluation des compétences à aucune étape de leur nomination, avec de sérieuses interrogations sur la formation qu'ils suivent à priori, financées par l'EC sur fonds Formiris, pourtant dédiés à la formation continue des seuls enseignants, et sans contrôle académique aucun. Et une fois qu'ils sont en place, c'est ad vitam æternam, à moins qu'ils aient un minimum de conscience, et qu'à force de se faire dénigrer, ils démissionnent. Mais c’est de plus en plus rare. De nombreux directeurs sont pervers. Voir le Sacré Cœur de Versailles, où, notoirement délétère, C. Espeso à la tête de l'Immac. de Pau.


Hier, j'accompagnais une collègue qui nous a contactés au bout de deux ans. Elle est en arrêt et continue son combat, ce qui n’empêche pas le rectorat de la convoquer et de la sommer d’arrêter. Dans son école, tous les séjours des élèves, de tous niveaux font des pèlerinages.

Nous sommes constitués en collectif. Nous avons renoncé à créer une association déclarée pour éviter des plaintes, pour éviter la justice. Dans notre fonctionnement, nous restons anonymes. Nous ne mettons les personnes en lien que s'il y a entre elles quelque chose de commun. Je suis la seule à voir mon nom cité en public. Mais même à l'intérieur du collectif, nous protégeons l'anonymat des uns des autres à tel point qu’ils ne se connaissent pas tous entre eux. Nous devons nous protéger pour éviter des représailles. Un noyau dur s'est constitué pour nos invitations à échanger avec des élus au Sénat, Ministère et Matignon. Françoise Gullung nous a rejoints : nous sommes le seul collectif de lanceurs d'alerte du sous contrat, indépendant des syndicats et de toute formation diocésaine.

Le cœur de notre action demeure l'intérêt de nos élèves, ce que l'enseignement sous contrat, commercial, oublie trop souvent. Et inflige aux élèves ici et là des manipulations en tous genres, quitte à dissimuler des agressions sexuelles, physiques, d'enseignements réactionnaires et autres détournements de fonds publics. Les mineurs accueillis sont des proies faciles à l'endoctrinement, au prosélytisme, et par un travail de communication intensif, par une manipulation des familles, à faire confiance au système quoi qu'il arrive.

Personnellement, mon directeur a voulu me frapper pour avoir protesté l'utilisation exclusive de la salle de projets financés par multiples instances publiques... à la pastorale. Il a détruit le déroulé de ma carrière et je poursuis mon métier dans le public, en ayant eu à repasser le concours, bloquée éternellement dans l'échelle salariale « classe normale ». Mais d’autres ont été victimes d’effractions de domicile, de véhicules, et/ou de menace sur leur propre enfant dans leur école, même si ce n'était même pas dans le même établissement.


Pour être un lanceur d'alerte, il faut être irréprochable dans son métier. Donc, en tant qu'enseignant, on fait déjà le maximum. Nous pourrions espérer le soutien de la hiérarchie, mais même les inspecteurs ne savent que faire. Par ailleurs, nous avons appris qu'une inspectrice de l'académie de Strasbourg avait été nommée n°2 de la DDEC locale : qu'a-t-elle donc fait des propos partagés en confiance par les enseignants ?


Des enfants victimes devraient être mieux traités que les harceleurs. C'est une configuration typique dans le privé sous contrat. Le père de Marc, qui a perdu l'audition à 40% et qui avait porté la chose, s'est fait éconduire par l’APEL. Rien n’a changé depuis. Et le SGEC ne se remet pas tout à fait en question, et un communicant (P. Delorme, SGEC) disait déjà l'an passé, que tout ce qui était décrit des scandales de Stanislas, n'était que caricature.

Le remplacement de monsieur Delorme devrait susciter des craintes : il est remplacé par Monsieur Prévost, proche de Monseigneur Rougé et tous deux veulent plus de catholicité dans les écoles.


On est clairement sur un vrai virage droitiste et « catho-facho », qui nous fait peur. Nous n’avons pas passé le concours pour enseigner la religion catholique, pour être facho, pour faire porter les uniformes, pour assister à une cérémonie comme à l'IMMAC le 9 mai, dans la cour avec l'évêque, des militaires et monsieur Espeso hurlant : « Soyez fiers de mourir pour la France ! » devant des élèves en uniforme. Et, ce 9 mai sur les heures de cours. Ce devrait être impossible aujourd'hui dans les écoles de la République, que le contrat devrait précisément protéger de tels spectacles. "



Qui sommes-nous ? | STOP AUX SOUFFRANCES DANS LES ÉTABLISSEMENTS CATHOLIQUES





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