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samedi 22 août 2020

recherches sur les écoles Steiner nos conclusions (provisoires)




En Grande-Bretagne, les rapports d’inspection des écoles privées sont publiés sur le site Internet du service chargé de ces évaluations. Rien de tel en France, serons-nous présomptueux en affirmant que nous vous aurions été quasiment les seuls à utiliser tous les moyens de droit en vue de les obtenir ? Nous ne les avons pas tous obtenus loin de là, mais assez pour nous faire une idée. Pour les raisons que nous allons développer ci-dessous, nous agirons comme le site  du café pédagogique qui avait résumé un rapport sur un sujet proche mais en se gardant bien de le mettre en ligne ! S'il en est encore besoin, nous précisons que nous nous intéressons au hors contrat en général sans nous focaliser sur la mouvance steinerienne!

Toutefois, à quoi bon réfléchir sur des rapports que nous avons du mal parfois à obtenir si c’est pour les laisser dormir sur un disque dur ? Aussi nous vous proposons ci-dessous un  récapitulatif des documents publics et une synthèse des rapports d’inspection, après réflexion.


Nous rappelons que la fédération des écoles Steiner n’a pu obtenir la reconnaissance d’utilité publique. Le lien vers l’arrêt du tribunal administratif (que la fédération n’a pas contesté) ici.


Mais l’école proche de Colmar a obtenu l’équivalent de cette reconnaissance en droit local alsacien.


Cette même école avait fait parler d’elle lorsque suite à un voyagescolaire en Allemagne, des élèves avaient contracté la rougeole,les parents assumaient ne pas vouloir faire vacciner leurs enfants.

 

Nous rappelons le chapitre sur les écoles Steiner, qui comporte des extraits de rapports, et figure dans le corps du livre de Paul Ariès, enquête sur un pouvoir occultes.  Nous n’avons pas de copyright qui nous permettrait de reproduire ce chapitre sur notre blog.

En revanche, nous vous soumettons un extrait du rapport de la mission interministérielle de lutte contre les sectes, l’ancêtre de notre Miviludes. Ce rapport date de l’année 2000, la Mission, en ce temps-là, publiait chaque année une étude de cas, et cette année là, elle était consacrée à la mouvance de Steiner. Nous avons retenu le chapitre un relatif  aux écoles. (cliquer sur chaque page pour agrandir)

Nous ne reprenons pas des documents déjà rendus publics sur notre blog et que vous pourrez aisément retrouver dans notre dernière étude exhaustive.

 



 




Depuis quasiment la date de création de notre association, nous sollicitons des autorités académiques la communication des rapports d’inspection des établissements scolaires hors contrat. Lorsque nous n’avions pas de réponse, ou en cas –beaucoup plus rares– de refus, nous nous adressions à la commission d’accès aux documents administratifs, une autorité administrative indépendante.

Immanquablement, cette commission déclarait que les rapports étaient communicables sous réserve d’occulter les noms des personnes physiques. L’une de ces autorités académiques, sur notre demande, nous a bien précisé que ces rapports n’avaient pas vocation à être diffusés. Aussi ne l’avons-nous pas fait,  non que cette diffusion aurait été répréhensible pénalement, mais comme notre vocation est de défendre le service public, et notamment celui de l’éducation nationale, notre objectif n’était surtout pas de mettre en difficulté les fonctionnaires chargés de le mettre en œuvre.

Nous avons souhaité partager avec nos lecteurs certaines de nos connaissances, mais de manière synthétique, sans préciser de quels établissements il s’agissait, et surtout sans utiliser les mots et les expressions issues des rapports. Nous nous basons  sur des rapports issus de cinq écoles, nous ne précisons pas, pour les raisons ci-dessus indiquées, desquelles il s’agit.

L’une des principales questions qui s’est posée à nous à la lecture desdits documents, c’est la conformité de l’enseignement prodigué au sein des écoles Steiner au socle commun de connaissances et de compétences qui est élaboré par administration de l’éducation nationale. 

Dans un des cas, l’inspecteur chargé de la visite de l’école estime que les contenus abordés en cours dans l’école dans l’établissement sont conformes à ce qui est requis. 

Dans une autre école en revanche, et il est noté l’inadéquation des apprentissages avec les programmes. Il est noté des retards en lecture,  ainsi qu’en mathématiques. La contrepartie semblait être une vie scolaire qui vise à l’épanouissement et à l’ouverture artistique. 

Dans la troisième école étudiée, il semble que lors d’une première inspection, les fonctionnaires se soient interrogés sur le contenu de l’enseignement. Mais ils concluent quelques années après  à la conformité de l’enseignement dispensé au sein de cet établissement aux attentes du code de l’éducation. 

Dans un quatrième cas, des manquements semblent notables: pas d’apprentissage correct de la lecture ou des mathématiques, ni de l’histoire et de la géographie. Pas de développement de l’esprit critique, c’est l’imitation qui semble privilégiée.

Enfin, dans un cinquième cas, et les fonctionnaires notent des points favorables, telles que l’observation des besoins des élèves suivant leur âge, une volonté de sérénité et de bienveillance, et la place accordée à l’éducation esthétique.  Mais en revanche,  les inspecteurs se montre préoccupés. Toujours des carences sont relevées en ce qui concerne la formation de l’esprit critique, un enseignement organisé suivant la doctrine de  Steiner, qui comporte des risques au cas où les enfants devraient être rapatriés en cours de scolarité dans des écoles publiques ou privées plus contrôlées. Quelques années après, l’administration note toujours les points favorables, mais garde les mêmes sujets de préoccupation. Il est même évoqué même une faiblesse culturelle mais qui pourrait être compensée dans le milieu familial.

Une remarque qui intervient de manière récurrente, c’est la référence pédagogique et intellectuelle de ces écoles à la pensée de Rudolf Steiner. De toute évidence les représentants de l’administration préféreraient un amoindrissement de cette inspiration au profit d’un objectif davantage inspiré par les programmes officiels et le socle commun de connaissances et de compétences.

Le deuxième point qui nous intéresse, et qui a retenu notre attention, c’est celui du respect de la laïcité. Nous rappelons qu’un jour, en visitant une journée portes ouvertes dans une école,  l’enseignement Waldorf nous a été présenté comme privé laïque. 

Dans l’une des écoles étudiées, les inspecteurs observent des dessins avec une forte inspiration biblique, tout en notant que les couleurs de ses dessins sont très stéréotypées. Exemple : des dessins d’anges. 

Dans un autre cas, il est noté des rituels du type religieux qui rythment la vie de l’établissement.  Ou encore dans une autre école, au début de la journée, une prière issue d’un poème de Steiner.

Dans une autre les fortes connotations bibliques de certaines activités sont relevées.

Dans un  cas, l’administration s’interroge d’un point de vue éthique : il lui semble mais cela ne concerne qu’une seule école, que les buts énoncés ne soient pas conforme à la réalité interne de l’établissement. En gros, la doctrine de Steiner devrait être présentée spontanément aux parents afin qu’ils puissent s’inscrire leurs enfants dans cette école après un choix éclairé.

Cela n’est pas sans nous rappeler  l’un des témoins au procès de Grégoire Perra, qui affirmait ne pas se sentir tenu d’informer les parents de ce qui était la doctrine steinerienne, c’était à eux-mêmes selon cette personne, qu’il incombait de se renseigner. 

Enfin, de grandes inégalités entre les écoles au niveau de la régularité du point de vue administratif. Dans une école, des documents administratifs ne peuvent dans la majorité des cas être présentés. Ceux relatifs à la sécurité ne sont pas à jour et les conditions d’hygiène et de sécurité sont insuffisantes.  Une proportion non négligeable d’enfants fréquentant l’école ne sont pas vaccinés, du fait d’un choix personnel des parents. Dans un autre établissement, certains auxiliaires intervenant dans les classes ne possèdent pas les diplômes requis.  Le fonctionnaire n’exclut pas sans en avoir la preuve que ces intervenants puissent se retrouver seuls devant des élèves. Également dans la même école, des enfants ne sont pas vaccinés. Encore un autre cas : l’établissement est équipé de toilettes  sèches, ce qui entraîne des incommodités. Des problèmes de sécurité se posent.

En revanche, dans une autre école, l’inspecteur note un souci de transparence et s’en félicite.

Peu après le vote de la loi ROYAL sur le contrôle des établissements hors contrat, toutes les écoles Steiner avaient été inspectées simultanément. Un extrait, cité par Paul Aries ( l’anthroposophie, enquête sur un pouvoir occulte ) résume parfaitement certaines de ces considérations, il concerne un institut médico-éducatif en Bourgogne :


Tout ce qui a été observé au cours de la matinée (de 9 heures à 12h) est en totale contradiction avec ce qui est énoncé dans le projet de l’établissement. La pédagogie développée dans les différentes classes ne permet absolument pas aux enfants de développer leurs potentialités cognitives, leurs possibilités d’expression, de communication, et leur créativité. La méthode d’enseignement ne ressemble en aucune façon à une méthode active. On assiste plutôt à un bourrage de crâne. Les jeunes sont transformés en de simples exécutants gentils, mais béats. On ne leur demande surtout pas de réfléchir. Tous les programmes d’enseignement dans les différents champs disciplinaires sont basés sur des thèmes mythiques et mystique s(…) Les savoirs enseignés sont parfois erronés.


Mais nous pouvons pas dire en conclusion s’il s’agit d’une coïncidence: L’école dont le rapport est le plus critique et dont les critiques sont les plus précises surtout est celle dont nous possédons les rapports les plus récents. Est-ce le fait du hasard, de la conscience et de l'observation d’un fonctionnaire d’inspection, ou est-ce que cela traduit  et une vision plus claire de l’enseignement Waldorf par l’Education nationale ? Et en effet, ces dernières années, du fait notamment à des contentieux judiciaires avec Grégoire Perra, les écoles Waldorf se sont retrouvées à leur corps défendant médiatisées.

Et aucun rapport ne préconise une saisine de la justice en vue d’une fermeture, mais sur ce point nous nous en tenons à notre posture habituelle: nous ne sommes ni l’administration ni la justice, notre seul rôle, c’est l’information du public. Nous essayons de le faire le plus honnêtement possible, sans parti pris, mais il ne nous appartient nullement de nous féliciter ou de regretter la mise en œuvre ou l’absence d’une procédure judiciaire !












mardi 18 août 2020

UN MESSAGE DE NOTRE AMI JEAN PIERRE CAMBIER , NOTRE REPONSE;

Nous avons reçu de JEAN PIERRE CAMBIER, le rédacteur du blog la biodynamie au risque de l'anthroposophie, le message que nous reproduisons avec notre réponse qui nous permettra de revenir sur nos fondamentaux! merci de nous avoir interpellés!


 
Le "conventionnement" de cette école anthroposophique devrait alerter tous les laïcs républicains sur la puissance de l'infiltration de ce mouvement ésotérique dans nos sphères dites "responsables". Pourquoi pas un grand mouvement unitaire laïc pour dénoncer une telle infiltration ?

Notre réponse

Merci cher ami de votre message qui nous donne l’occasion de revenir sur ce qui fait la charpente de notre action militante.

Dans la vigilance à l’endroit des les dérives sectaires, nous avons toujours privilégié le rassemblement avec toutes  les associations, organisations syndicales  et notamment celles  dont la raison d’être est à la défense de la laïcité.

Lorsqu’il s’est agi de défendre la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, nous avons travaillé avec plusieurs mouvements de défense de la laïcité. 

Notre objectif : la défense de la liberté de conscience, de la liberté d’expression, et partant de cela la lutte contre tous les abus et les emprises organisées.

Ainsi nous ne luttons  pas contre une quelconque doctrine particulière, si aberrante qu’elle puisse paraître. S’il nous arrive de la discuter c’est dans la mesure où ses méthodes nous paraissent remettre en cause l’ordre républicain, ou la liberté de conscience.

Sur le problème que vous  soulevé, nous vous renvoyons à ce que nous avons écrit sur l’éducation selon Steiner ou sur la triarticulation  sociale.

Nous ne saurions nous focaliser, ni demander à des mouvements laïques  de se focaliser, sur une mouvance. C’est un principe que nous défendons, la liberté de conscience, et adopter la posture d’une lutte contre un courant d’idées précis nous ferait faillir à notre conception de la laïcité.

On peut légitimement s’interroger sur les raisons de la reconnaissance d'utilité publique de la fondation pour l’école, sur les  financements  indirects reçus par espérance banlieue.

Il existe également tout un réseau d’écoles  qui relève de la mouvance évangélique. Et l’expansion rapide des écoles démocratiques nous interpelle également.  Nous avons également écrit sur les écoles relevant des acteurs colibri.

Nous essayons toujours, derrière nos interrogations sur les doctrines, et surtout  sur les méthodes, de respecter les hommes et les femmes qui en font la promotion.

Voilà en quoi nous, qui sommes des défenseurs de l’école publique, appelons les militants et les associations laïques  à nous soutenir. Avons-nous bien répondu à votre question ?

Merci encore et très amicalement

 

mercredi 29 juillet 2020

l'Ecole du domaine du possible associée par contrat au service public de l'éducation





Nos lecteurs se souviennent sans doute de la création de l'école du domaine du possible par Françoise Nyssen et son mari, Monsieur Capitani.
La directrice des éditions actes Sud et son conjoint ,suite à un drame familial, avaient pour objectif de créer une école où règnent bienveillance et empathie. Ce que relèvera l'administration. Il y a peu de temps encore, dans une émission télévisée, « Au bonheur d'être prof », Madame Nyssen qui n'était déjà plus ministre de la culture, rappelait leur intention.
En 2017, Madame Nyssen était nommée ministre de la culture, et ce qui n'était pas, loin de là, incompatible avec son métier d'éditrice réputée.
Nous avions émis le vœu que la présence au sein du gouvernement de l'initiatrice d' une école hors contrat ne soit pas préjudiciable au devenir de l'école publique et laïque que nous défendons.
Rappelons que le premier directeur pédagogique de cette école avait été l'ancien secrétaire général de la fédération des écoles Steiner. Si cette école ne se présentait pas comme une école Waldorf, elle proposait néanmoins des cours d'eurythmie, une discipline corporelle anthroposophique.
Au bout de quelques années, le directeur pédagogique fut remercié et, interrogée sur les ondes de France Culture , l'ancienne ministre de la culture affirmait ne jamais voir avoir voulu faire de cette école une école Steiner. Pourtant, un article du Monde diplomatique faisait état de cérémonies au sein de l'école, rappelant furieusement la spirale de l'avent, un rituel anthroposophique.
Le code de l'éducation prévoit que « les établissements d'enseignement privés (…) ouverts depuis cinq ans au moins à la date d'entrée en vigueur du contrat » peuvent demander à passer avec l'État soit un contrat d'association (...), soit un contrat simple (...)
Et depuis de longues années nous suivons toujours le problème de l'enseignement hors contrat.
Précisons que nous nous recueillons jamais de confidences et que nous n'accueillons pas d'informations obtenues illégalement !
Et au milieu de cette période probatoire de cinq ans, alors que le responsable pédagogique était issu des écoles Steiner, il avait été noté une inadéquation entre les objectifs du socle commun de connaissances préconisé par l'Education nationale et l'enseignement donné dans cette école.
En fin de période, cette inadéquation ne semblait plus reprochée à l'établissement.
En revanche, l'école se voyait notifier une insuffisance administrative dans le respect des conditions de diplôme et de nationalité des enseignants. Et ce sur toute la durée étudiée, du milieu à la fin de la période.
Nous avons donné ici les renseignements en notre possession en manifestant le souci de la plus grande objectivité possible. Et, même si bis répétita non placent , nous rappelons que notre objectif n'est pas de lutter contre la mouvance de Rudolf Steiner, mais, dans une optique laïque, de nous assurer que nos enfants bénéficient d'une éducation qui les prépare à l'exercice de la citoyenneté et de la liberté de conscience.
L'ancien directeur de l'école témoignait au nom de la fédération des écoles Steiner au procès de Grégoire PERRA et, à la question de l'avocat de la défense « êtes vous anthroposophe ? »  , répondait initialement, avant d'être acculé : « je ne suis pas membre de la société anthroposophique ». Quoi qu'on pense de la doctrine, protégée par la liberté de conscience et le droit à l'expression, et en refusant toute discrimination, nous avons aussi le droit de regretter cette dissimulation. Cette opacité nous empêche d'en dire plus mais le départ du directeur pédagogique en 2018 a-t-il mis fin à la pénétration de la doctrine anthroposophique dans un établissement lié par contrat désormais au service public ? Il est dommage que nous ne puissions pas apporter de réponse. L'administration a-t-elle eu conscience de cette dimension ? Rappelons que la loi Debré qui institue le conventionnement des établissements scolaires énonce l'obligation pour les écoles qui bénéficient de ce dispositif de respecter la liberté de conscience.






 

samedi 18 juillet 2020

MIVILUDES : après le déménagement, trois maintiens solides sont nécessaires.





Nous revenons ce 18 juillet 2020 sur les circonstances et incidences du déménagement très récent de la MIVILUDES.





Notre association de lutte contre les dérives sectaires entend insister sur le rôle irremplaçable de cette instance dédiée.
Nous l’avons déjà dit, et le répéterons avec fermeté et conviction : selon notre expérience, une instance de vigilance très spécifique et dotée de moyens concrets est indispensable.

Alors en ces temps de déménagement/déréférencement de la MIVILUDES, nous entendons que son action puisse continuer à s’inscrire dans la durée.

Il faut pour cela une identification bien claire aux yeux du plus grand public possible, et une accessibilité aisée.


Nous demandons donc :

- Le maintien du site internet de la MIVILUDES. Un site très bien conçu et très clair, permettant le contact direct. Une véritable mine d’informations circonstanciées et fiables !

  • Le maintien de la possibilité actuelle de contact direct avec les fonctionnaires de la MIVILUDES, par l’intermédiaire du site donc, mais aussi par courrier, par téléphone, etc.
Leurs réponses, toujours attentives, toujours soigneusement argumentées et pleines de discernement sont si précieuses !

  • Et enfin, le maintien de l’acronyme MIVILUDES, maintien qui seul est en mesure de permettre une identification pérenne et une mémorisation par le plus grand nombre de l’existence et de l’objet de cette instance.


Trois maintiens sans incidence budgétaire.

Trois maintiens pour que ce déménagement ne soit pas 

synonyme de disparition par grignotage.




jeudi 16 juillet 2020

MIVILUDES ce n’est pas le moment, en plein été, de relâcher la vigilance!



En fait nous nous y attendions depuis la fin du mois de septembre : la Miviludes passe officiellement sous la direction du secrétaire général du comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation, et perd ainsi son caractère interministériel lié à l'autorité directe du premier ministre.

D'une part nous espérons que les relations avec la nouvelle autorité de tutelle sera aussi bonne que celle que nous entretenions avec la Mission, nous sommes à sa disposition pour lui exposer les recherches que nous avons déjà entreprises.

Cependant, nous avons été réservés, c'est le moins que l'on puisse dire, sur une réforme d'une institution à laquelle nous étions attachés depuis maintenant 22 ans.

 Nous resterons en alerte tant que nous ne serons pas rassurés sur trois points :

le maintien en poste de tous les conseillers de la mission, dont nous n'avons qu'à nous féliciter du travail accompli.

la sauvegarde de toutes les archives, que ce soit sous la forme papier ou numérique.

des locaux permettant aux collaborateurs de la mission  de travailler sereinement et de recevoir leurs visiteurs dans des conditions dignes.

Nous espérons que les services du  ministre de l'intérieur seront conscients du fait que la Mission telle que nous l'avons connue  constitue un des outils privilégiés de la protection que la république doit aux plus faibles et aux plus vulnérables.

Nous appelons les acteurs associatifs, et syndicaux, du mouvement laïque à soutenir la pérennité de cette protection est à prendre contact .

La défense de la liberté de conscience, le refus de l'embrigadement, c'est en ce moment une priorité des défenseurs de la laïcité.

Notre association a d'ailleurs prévu au cours de ses rencontres internes d'évoquer l'action de vigilance et de la République face aux dérives sectaires. Elle fera au fur et à mesure sur ses supports externes le point sur ses réflexions.

lundi 22 juin 2020

les colibris, la NEF à Nantes



Il n’est pas rare que nos lecteurs nous fassent  parvenir des renseignements sur des problématiques présentes sur leur lieu d’habitation. C’est ainsi que nous avons reçu récemment d’un de nos lecteurs assidus des pistes de recherche sur les colibris à Nantes et sur leurs liens  avec  des initiatives anthroposophiques.
Il nous est tout d’abord signalé une école qui doit ouvrir en septembre prochain, « le lieu utile ». C’est une école Montessori. Les initiateurs, conscient du fait que le  hors contrat implique une participation financière des parents, s’arrangent pour que le coût par élève soit limité à 250 € par mois.








Mais ce n’est pas qu’une école. Elle est présenté sur son site Internet comme « une oasis en ville ».  Il semble que ce soit dans l’esprit des créateurs, l’ébauche d’une collectivité. C’est, d’après eux, « un collectif de citoyens en  transition, apolitique, laïque, et ouvert à tous ».
Il y aura des activités familiales, des ateliers de soutien à la parentalité, et d’autres ateliers de cuisine. Parmi les sources d’inspiration, l’école des Amanins. Et les liens avec les colibris semble fort. Les sites des colibris se réfèrent  largement à cette initiative. Nous l’avons déjà dit, nous ne doutons pas des excellentes intentions  . Nous ne les partageons certes pas, mais nous avons toujours affirmé que nous ne prétendions  pas incarner le bien en lutte contre le mal.
Nous qui sommes issus de mouvements de défense de l’école publique, laïque, et ouverte à tous, nous percevons dans cette création un entre soi dont  ne sortiront pas les enfants.  Nous entendons des arguments possibles :  Donner le meilleur à ses enfants, l’avenir de la planète, mais nous préférons ne pas séparer les enfants, afin de permettre à  ces citoyens en devenir d’apprendre la tolérance mutuelle et le respect de l’autre.
Une autre initiative des colibris : Scopeli, un supermarché coopératif. Ils s’en développe plusieurs en France. Les prix des denrées sont inférieurs par rapport à ceux qu’on trouve dans le commerce, en revanche, les coopérateurs sont tenus d’assurer des tâches bénévolement.  Une forme d’autogestion si nous avons bien compris ? Ce marché coopératif accepte la monnaie locale complémentaire dont nous allons reparler, et a également, last but not least, été financé d’une part par un prêt de la nef (nouvelle économie fraternelle) et ses finances ont également été abondées par un crowfunding organisé par « Le zeste », lui-même une émanation de la nef.
Autre initiative que nous avons déjà abordée : le retz’l, la monnaie locale complémentaire. Le but affiché des monnaies locales, c’est le renforcement des échanges locaux , sur une région donnée. L’unité de monnaie locale est toujours égale à un euro, les participants remettent des euros à l’association gestionnaire, et il leur est  donné en retour l’équivalent en unité de monnaie locale. 
Des magasins et des commerces, dans une circonférence donnée, acceptent cette monnaie alternative. Nous signalons que les euros donnés par les participants sont gérés ensuite par la même nef  Nous le répétons, sans doute de nombreux colibris ne connaissent pas la mouvance de  Steiner, et des souscripteurs de la nef également, nous restons persuadés qu’ils pensent faire œuvre utile en ne confiant pas leur patrimoine à une banque et en ne spéculant pas.
Nous avons déjà dit nos désaccords avec la nef. Il est inutile que nous répétions notre point de vue sur ce point, nous renvoyons nos lecteurs aux divers articles que nous avons déjà écrits sur ce blog à ce sujet.

lundi 15 juin 2020

lundi 8 juin 2020

Une école protestante évangélique à la frontière franco-belge?

Un petit résumé au préalable pour aider à la compréhension du lecteur : dans le pays des trois frontières (France, Belgique, Luxembourg), deux églises évangéliques de part et d’autre de la frontière franco-belge unissent leurs efforts en vue de créer une école  où notamment ne sera pas enseignée la théorie de l’évolution… 

Des promoteurs de cette idée sont originaires de la région de Longuyon en France ; le projet serait concrétisé à Virton , petite ville qui jouxte la frontière.
Pour des questions de commodité financière, afin de recevoir plus facilement des subsides publics, le projet, aussi bien français que belge, devait se concrétiser du côté belge de la frontière.
L’un des « produits d’appels » de cette école sera l’ « immersion linguistique ».

Une école dont nous ne pourrons solliciter les rapports que nous demandons souvent aux autorités académiques : quoique l’initiative de cette démarche vienne pour une large part de France, et bien que l’école soit amenée à accueillir des élèves français, elle sera domiciliée et Belgique.

Un ami lorrain de notre association s’est rendu à une réunion publique de présentation du projet et a eu l’amabilité de de nous en communiquer spontanément un compte rendu. Nous ignorons si à l’heure actuelle le projet a pris forme, merci à nos sympathisants de toutes régions qui nous transmettent des informations !

En cliquant sur ce lien, accédez au compte rendu de la réunion. Nous le faisons suivre d’un extrait des statuts de l’association qui porte le projet, parus dans le MONITEUR, l’équivalent belge du Journal officiel.