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mercredi 29 juillet 2020

l'Ecole du domaine du possible associée par contrat au service public de l'éducation





Nos lecteurs se souviennent sans doute de la création de l'école du domaine du possible par Françoise Nyssen et son mari, Monsieur Capitani.
La directrice des éditions actes Sud et son conjoint ,suite à un drame familial, avaient pour objectif de créer une école où règnent bienveillance et empathie. Ce que relèvera l'administration. Il y a peu de temps encore, dans une émission télévisée, « Au bonheur d'être prof », Madame Nyssen qui n'était déjà plus ministre de la culture, rappelait leur intention.
En 2017, Madame Nyssen était nommée ministre de la culture, et ce qui n'était pas, loin de là, incompatible avec son métier d'éditrice réputée.
Nous avions émis le vœu que la présence au sein du gouvernement de l'initiatrice d' une école hors contrat ne soit pas préjudiciable au devenir de l'école publique et laïque que nous défendons.
Rappelons que le premier directeur pédagogique de cette école avait été l'ancien secrétaire général de la fédération des écoles Steiner. Si cette école ne se présentait pas comme une école Waldorf, elle proposait néanmoins des cours d'eurythmie, une discipline corporelle anthroposophique.
Au bout de quelques années, le directeur pédagogique fut remercié et, interrogée sur les ondes de France Culture , l'ancienne ministre de la culture affirmait ne jamais voir avoir voulu faire de cette école une école Steiner. Pourtant, un article du Monde diplomatique faisait état de cérémonies au sein de l'école, rappelant furieusement la spirale de l'avent, un rituel anthroposophique.
Le code de l'éducation prévoit que « les établissements d'enseignement privés (…) ouverts depuis cinq ans au moins à la date d'entrée en vigueur du contrat » peuvent demander à passer avec l'État soit un contrat d'association (...), soit un contrat simple (...)
Et depuis de longues années nous suivons toujours le problème de l'enseignement hors contrat.
Précisons que nous nous recueillons jamais de confidences et que nous n'accueillons pas d'informations obtenues illégalement !
Et au milieu de cette période probatoire de cinq ans, alors que le responsable pédagogique était issu des écoles Steiner, il avait été noté une inadéquation entre les objectifs du socle commun de connaissances préconisé par l'Education nationale et l'enseignement donné dans cette école.
En fin de période, cette inadéquation ne semblait plus reprochée à l'établissement.
En revanche, l'école se voyait notifier une insuffisance administrative dans le respect des conditions de diplôme et de nationalité des enseignants. Et ce sur toute la durée étudiée, du milieu à la fin de la période.
Nous avons donné ici les renseignements en notre possession en manifestant le souci de la plus grande objectivité possible. Et, même si bis répétita non placent , nous rappelons que notre objectif n'est pas de lutter contre la mouvance de Rudolf Steiner, mais, dans une optique laïque, de nous assurer que nos enfants bénéficient d'une éducation qui les prépare à l'exercice de la citoyenneté et de la liberté de conscience.
L'ancien directeur de l'école témoignait au nom de la fédération des écoles Steiner au procès de Grégoire PERRA et, à la question de l'avocat de la défense « êtes vous anthroposophe ? »  , répondait initialement, avant d'être acculé : « je ne suis pas membre de la société anthroposophique ». Quoi qu'on pense de la doctrine, protégée par la liberté de conscience et le droit à l'expression, et en refusant toute discrimination, nous avons aussi le droit de regretter cette dissimulation. Cette opacité nous empêche d'en dire plus mais le départ du directeur pédagogique en 2018 a-t-il mis fin à la pénétration de la doctrine anthroposophique dans un établissement lié par contrat désormais au service public ? Il est dommage que nous ne puissions pas apporter de réponse. L'administration a-t-elle eu conscience de cette dimension ? Rappelons que la loi Debré qui institue le conventionnement des établissements scolaires énonce l'obligation pour les écoles qui bénéficient de ce dispositif de respecter la liberté de conscience.






 

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