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mercredi 30 juin 2021

"Simplicité volontaire : moins consommer pour une vie meilleure" Un "webinaire" porté par la laïque Ligue belge de l'enseignement

Nous avons écouté pour vous le Webinaire récent produit par la ligue belge de l’enseignement sur la simplicité volontaire.

 

 

 

 

En quoi consiste la simplicité volontaire ? Ce webinaire comprend trois interventions, l’une d’un économiste qui établit des corrélations entre les ressources des ménages et le bonheur ressenti. Sa conclusion, ce serait pour faire court voire trivial que « l’argent ne fait pas le bonheur ».  Le train de vie n’est pas à l'origine de la satisfaction.

La seconde intervention est celle des amis de la terre belges et plus précisément de son président.
La simplicité volontaire, c’est «  moins de biens et plus de liens », c’est trouver le temps pour soi et sa famille, pour la vie intérieure qu’il appelle spiritualité, ce qui l'amène à la communication non violente.
 
Nous sommes effectivement allés rechercher dans notre documentation qui datait d’il y a une dizaine d’années, les prises de position des amis de la terre Belgique sur la simplicité volontaire. La simplicité volontaire, ce peut-être un recours moindre à l’électricité, ou à la voiture, ou vouloir moins gagner de l’argent.  Ce peut être aussi le recours aux produits locaux plutôt qu’au produit lointain et énergivore. Les adeptes de la simplicité volontaire se réunissent en groupes locaux pour partager leurs expériences.  Chacun réduit sa consommation comme il l'entend et le désire, car la « décroissance soutenable » ne peut être considérée comme telle que si elle ne frustre pas. 

THOMAS D'ANSEMBOURG, adepte de la communication non-violente et auteur du livre Cessez d'être gentil soyez vrai a participé à des réunions de "simplicitaires". Ce même auteur est déjà intervenu sous l'égide des colibris. La Ligue belge a d'ailleurs traité de la CNV.

Nos lecteurs savent que nous n'invectivons pas. Nous exprimons nos désaccords et nos malaises dans le respect des personnes. Tel est ici le cas. Réduire son empreinte écologique, ce n’est pas nouveau. Nos lecteurs les plus âgés, après 1968, n'ont-ils pas vu fustiger la société de consommation ? Économiser l'énergie, ne pas vivre pour le métro boulot dodo, où serait la difficulté?

Cependant ici, nous éprouvons un malaise pour deux raisons. Tout d’abord, dans certains documents en notre possession, la simplicité volontaire  est assimilée à la sobriété heureuse, chère à Pierre Rabhi et aux colibris. Et ce même si le président des Amis de la Terre, en Belgique, voit une différence entre ces deux notions dans le fait que sa version belge,  implique une action collective plus qu’une démarche individuelle. Mais on ne saurait évoquer l'une sans que l'autre surgisse à l'esprit. 

Nous avons déjà  examiné dans des billets précédents les proximités de cette mouvance relevant d’une certaine conception radicale de l’écologie avec des prises de position non moins radicales; nous pensons notamment aux campagnes contre toutes les directives sanitaires. Nous pensons également aux campagnes des colibris pour l’école alternative. Donc implicitement contre le service public et laïque de l'éducation.

Et nous sommes justement d’autant plus mal à l’aise de voir qu’un grand mouvement laïque comme la ligue de l’enseignement en Belgique reprend à son compte ce radicalisme.  Au début du débat, un internaute demande si la simplicité volontaire ne pourrait pas être enseignée dans les écoles. Le président belge des amis de la terre sans l’exclure complètement, ne pense pas que ce soit la solution. L’école ne devrait-t-elle pas avant tout pour objectif des citoyens qui pensent par eux-mêmes ? Les mouvements laïques d' éducation populaire  ne sont-ils pas destinés à aider les citoyens devenus adultes à se forger leur propre opinion ? En ce qui nous concerne, nous essayons toujours sur ce blog, de ne pas exprimer des opinions  trop tranchées, et de laisser malgré notre souci de défendre la cause qui nous réunit de laisser le lecteur se forger sa propre opinion. D’où notre malaise.
 
Pourrons-nous en discuter avec la Ligue belge?

 


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