CERCLE
LAÏQUE POUR LA PREVENTION DUSECTARISME
RAPPORT
D’ACTIVITE
(larges extraits)
21 AVRIL 2018
16
ans déjà ! C’est toujours sans triomphalisme, mais sans
occulter ce en quoi nous avons fait avancer la cause qui nous
rassemble que nous vous présentons cette année un rapport
d’activité.
Toujours,
nous l’espérons, tout en nuances.
L’information
C’est
toujours le blog qui est notre principal vecteur d’information. Il
nous a même permis de prendre contact personnellement avec des amis
qui nous ont fait le plaisir de nous rejoindre. Nous nous efforçons
toujours de ne pas tomber dans un manichéisme facile et il faut nous
efforcer à observer une objectivité maximale autant que faire se
peut ; il est déjà arrivé certes que des mouvements ou des
mouvances dont nous avons évoqué l’existence nous demandent des
droits de réponse ou nous envoient des correspondances ;
toutefois, notre prudence fait en sorte que cela reste relativement
rare. Le plus jeune d’entre nous a demandé que nous ouvrions une
page Facebook. Nous l’avons fait, et il se fait que d’une manière
générale, il semblerait que la fréquentation de notre blog ait
sensiblement augmenté.
De
plus, il se fait que via le formulaire de contact du blog, des
demandes d’informations nous parviennent, et nous nous efforçons
d’y répondre dans les délais les plus brefs. Nous nourrissons
l’espoir, mais peut-être est-ce trop demander, que les contacts
virtuels pris via les réseaux sociaux nous permettent d’entretenir
des contacts humains et militants… Peut-être n’est-ce pas
l’esprit des réseaux sociaux.
L’enseignement
hors contrat
Nous
avons déjà souligné la position difficile dans laquelle nous nous
trouvions : nous sommes des défenseurs du service public, donc
des fonctionnaires. En revanche, la loi nous permet de solliciter des
directions départementales des services de l’éducation nationale
les rapports sur les établissements hors contrat qui pourraient être
suspectés de sectarisme. C’est année, nous en avons demandé une
dizaine. Et les difficultés s’accroissent. Peu de réponses ces
dernières semaines. La Commission d’accès aux documents
administratifs que nous saisissons à chaque fois, garde une
jurisprudence constante : les rapports d’inspection, dès lors
qu’aucune procédure judiciaire n’est en cours et que les noms
des personnes physiques sont biffés sont communicables à toute
personne qui en fait la demande. Sans doute faut-il voir dans ces
refus tacites de répondre à nos demandes une tradition
administrative de discrétion ?
Mais
le contexte cette année est différent : qu’on nous entende
bien. Nous n’entendons pas mener une campagne politique, nous
n’avons jamais appelé à voter pour tel ou tel candidat ou aux
élections politiques, et d’ailleurs il est à parier que la
variété des appartenances et des sympathies de nos adhérents
recouvrirait une palette très large. Mais quand nos principes et
notre objet statutaire sont en cause, nous devons aussi le dire. La
ministre de la culture qui appartient où est proche nous ne savons
pas, nous n’avons pas de preuve en la matière, d’une mouvance
que nous suivons, à créé dans sa maison d’édition une école
proche c’est le moins qu’on puisse dire de ladite mouvance. Le
ministre de l’éducation nationale a envoyé un message chaleureux
à la fondation espérance banlieue, proche de la fondation pour
l’école qui l’abrite. Cela peut-t-il expliquer les difficultés
à obtenir le rapport de l’école Alexandre Dumas en
Seine-Saint-Denis, que nous avons sollicité de l’administration ?
Avouons le, nous ne pouvons pas l’affirmer, nous ne savons pas
s’il s’agit d’une conséquence d’une volonté politique, ou
tout simplement, ne soyons pas paranoïaques, d’une pesanteur
administrative.
Nous
avons pu constater que les mouvance dans lesquelles évoluent les
établissements hors contrat se multiplient, et les établissements
également. Il est de plus en plus difficile de relever ce qui
appartient au domaine qui fait l’objet social de notre association,
d’établissements à but purement de l’écoute du créatif. Par
exemple, l’école démocratique de Dijon. Il semblerait qu’il y
ait des liens avec le printemps de l’éducation, une mouvance que
nous connaissons bien et à laquelle appartiennent notamment les
colibris, les écoles Waldorf, ainsi malheureusement que l’office
central pour la coopération l’école, un organisme qui regroupe
toutes les coopératives scolaires de l’enseignement laïque. Sans
doute cette journée du 21 avril doit-elle être un nouveau départ
pour tes recherches, et nous devrions avoir des soutiens. Il nous
faut convaincre nos interlocuteurs laïques, que l’enseignement
privé, comme il y a 30 ou 40 ans, ne se réduit pas à
l’enseignement confessionnel traditionnel, mais que sous couvert
d’écoles alternatives, des courants obscurantistes ou sectaires
même se substituent de plus en plus au service public auquel nous
sommes attachés.
Nous
avons rencontré notamment le syndicat national de l’enseignement
du second degré, qui semble avoir particulièrement bien compris
notre problématique. Nous l’en remercions et nous nous félicitons
de cette prise de contact. Nous avons rencontré également le
président national des délégués départementaux de l’éducation
nationale dans le même objectif et noué un contact avec le comité
national d’action laïque, nous espérons que ces liens naissants
perdureront.
La
radicalisation.
La
France entière, depuis les, se préoccupe de l’embrigadement de
jeunes, et de leur départ sur les théâtres de guerre au
Moyen-Orient. Disons-le tout de suite, votre conseil d’administration
lors d’une réunion a abordé ce sujet, et, au risque de décevoir,
mais de manière unanime, a décidé que notre association, ne devait
pas s’autoproclamer experte ni en radicalisation, ni en
déradicalisation. Les dérives sectaires proprement dites telles que
nous les étudions depuis plusieurs décennies demeurent notre cœur
de métier. Toutefois, nous nous sommes contentés de mettre en ligne
des documents de réflexion, mais sans que cela implique une prise de
position ou une réflexion approfondie de notre part.
L’administration
nous a demandé des intervenants sur le problème de la jeunesse
confrontée à l’embrigadement et nous avons pu obtenir un
concours, la personne a commencé à venir donner des séances
d’information.
Notre
réseau.
Nous
avons des adhérents dans une douzaine de départements, nous étions
partis de l’est de la France pour nous étendre rapidement en
Ardèche, en Lot-et-Garonne, en Saône-et-Loire, en Bretagne et
maintenant à Paris. Nous avons signé il y a maintenant cinq ans une
convention avec le conseil national des associations familiales
laïques dont des relais départementaux nous servent de relais pour
certaines actions, ce qui nous est favorable car nous pouvons ainsi
étendre notre maillage. Nous sommes en contact avec les CDAFAL de
Seine-et Marne, de la Meuse et du Haut-Rhin. Sans doute faudra-t-il
et nous pourrons le faire lors de l’assemblée générale, voir
comment nous pouvons pourrions étendre ce réseau les contacts avec
des associations laïques. Un grand merci à la fédération des
œuvres de l’Ardèche, qui nous ouvre ses colonnes dans sa revue
ENVOL.
L’écoute
Nous recevons régulièrement, sans que ce soit quotidien loin de là,
des appels sur notre répondeur auquel nous donnons suite dans les
délais les plus brefs, parfois dans le meilleur des cas, quelques
minutes ! Cela va parfois de demandes qui s’avèrent
totalement extérieures à l’objet social de l’association, mais
parfois nous permettent de débloquer des situations. Ainsi, sans que
nous donnions bien entendu de précision publiquement, une personne
éduquée dans le milieu des témoins de Jéhovah, et que nous avons
pu aider et conforter dans l’idée que ses doutes et ses
questionnements étaient parfaitement légitimes. D’une manière
générale, dès que les personnes semblent avoir résolu les
problèmes qui se posent à elle, bien entendu, nous n’insistons
pas. Nous les laissons suivre leur voie. Mais il s’est avéré que
nous avons souvent traité peut-être peu de cas, mais très en
profondeur.
En
conclusion, l’urgence de voir des plus jeunes nous rejoindre, comme
la plupart des associations nous sommes vieillissants et nous avons
l’audace de penser que notre combat pour la liberté de conscience
vaut la peine !
NOS
REMERCIEMENTS A TOUS NOS INTERLOCUTEURS QUI NOUS AIDENT
SOLIDARITE
LAÏQUE
LA
MIVILUDES
LE
CNAFAL
A
NOS PARTENAIRES QUI POURSUIVENT DES OBJECTIFS PROCHES DES NOTRES
ASSOCIATION
NOISEENE DE DEFENSE ET DE PROTECTION CONTRE LES SECTES
UNADFI
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