Les
institutions issus de l’anthroposophie sont rarement perçues comme
telles, et s’intègrent sans obstacle .
Mais
cela continuera-t-il ? Nous-mêmes, au CLPS, avons tenté avec
nos modestes moyens sans pour autant porter un jugement sur les
personnes, de dégager l’idéologie ésotérique dont les activités
de cette mouvance était irriguées.
Cela
va-t-il changer ? Grégoire Perra, qui fut élève puis
enseignant des écoles Steiner, avait commencé à dévoiler ce qu’il
avait vécu durant son passage dans ces institutions.
Il y
a de cela quelques jours, Le Monde diplomatique
proposait une enquête sur ces écoles. Maintenant, c’est au tour
du journal d’outre Quiévrain La Libre Belgique de consacrer deux
articles aux écoles Steiner.
Nous
nous sommes déjà documentés sur les écoles alternatives belges,
certaines écoles Steiner sont financées par la banque Triodos,
d’autres écoles issues comme en France d’initiatives privées se
présentent comme puisant dans toutes les pédagogies. Ainsi l’école
maternelle de Lessive dans le Namurois refuse de s’enfoncer dans un
dogme selon ses propres termes et se réfère simultanément à
Montessori, Freinet et Steiner.
Dans
la Libre Belgique cette fois-ci, toujours la même référence à
Grégoire Perra. L’auteur de l’article révèle que des parents
ont alerté le journal de faits interpellants, et d’une culture du
silence entourant des dysfonctionnements internes, nous reprenons ici
les termes du journal. L’auteur se demande également si cette
pédagogie « peut être indépendante du courant de
pensée qui l’inspire ». Mais il conclut le premier de ses
articles par l’absence d’accusation sectaire ou de remise en
cause des performances de ces écoles en terme d’enseignement. Il
est toutefois intéressant de relever deux titres de paragraphe :
Prendre
en compte le monde invisible
Pas
de dossier ouvert à la police fédérale
Le
second article nous interpelle de par son seul titre : « il
serait difficile d’enseigner dans une école Steiner en étant un
pur matérialiste ». Et le sous-titre nous interpelle tout
autant : « impossible en poussant les portes de l’école
de ne pas songer à Rudolf
Steiner ». Cet article repose sur la visite d’une école sous
la direction d’une enseignante qui applique cette pédagogie. Nous
nous interdisons bien entendu de reproduire l’article couvert par
le copyright. Qu’on nous permette juste de reproduire deux
citations de cette pédagogue.
Vous
entendrez sûrement l’exemple des dents de lait et
d’enfants qui ont prolongé leur parcours en maternelle parce qu’il
ne les avaient
pas toutes perdues.
Mais ce n’est pas innocent. On considère qu’une première partie
de la croissance physique se déroule entre zéro et sept ans. La
percée des dents adultes
est un signe physique de maturité. Faire les dents nécessite
beaucoup de force, une bonne dose d’énergie. Nous pensons que ce
n’est pas l’idéal de dévoyer cette
énergie pour l’envoyer vers le travail intellectuel.
Seconde
citation :
La
pédagogie Steiner ne se résume pas à une boîte à outils mais
repose sur une façon originale d’envisager l’être humain. S’il
ne faut pas adhérer à tout ce qu’il a dit, ou suivre aveuglément
des dogmes, il serait néanmoins difficile d’enseigner Steiner en
étant un pur matérialiste, en ne croyant pas que vit on nous une
partie invisible, en ne gardant pas une attitude humble et ouverte au
fait que, peut-être, cette conscience qu’on cherche à voir
grandir a déjà parcouru du chemin avant d’arriver parmi nous
Ces deux citations se trouvaient dans le texte, nous jugeons inutile
de les commenter, nos lecteurs se feront
eux-mêmes leur opinion. Permettre aux
individus de se forger une opinion en pensant par eux-mêmes, en
effet, telle est notre conception de la laïcité...
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