Depuis, le sujet s’est peu à peu effacé du débat public. Symbole de
cet intérêt décroissant : la disparition du groupe «sectes» à
l’Assemblée nationale et la déliquescence progressive de la Mission
interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires
(Miviludes), dépourvue de président depuis plus de six mois. A
Matignon, on explique que le processus de recrutement doit aboutir «dans les prochaines semaines» à la nomination d’une «personnalité convaincante, compétente et reconnue».
Mais les temps ont changé depuis la création de la mission, contribuant
à rendre plus flous ses objectifs, alors même que les signalements
n’ont jamais été aussi nombreux : 2 800 pour 2018, un record depuis
six ans. (...) Longtemps dans le
viseur des pouvoirs publics et objets de plusieurs rapports
parlementaires, les mouvements sectaires traditionnels ont surtout été
supplantés ces dernières années par la lutte contre l’islamisme radical.
«On va être honnête, le sujet de la radicalisation a focalisé l’attention des magistrats et des services de renseignements, concède Anne Josso, secrétaire générale de la Miviludes et patronne de fait depuis la vacance du pouvoir. Cette
vague, on la subit très clairement. Ajoutez à ça l’image un peu datée
d’une mission sur les sectes à l’ancienne… Effectivement, on est un peu
moins écoutés.»
MISSION UN PEU DATEE ET A L'ANCIENNE...NOUS Y TENONS TELLE QU'ELLE EST AU CLPS!
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