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vendredi 5 novembre 2021

Note de lecture : un ouvrage d'un « décodeur » du Monde sur le complotisme

Décidément, le Monde est complexe… le Monde, le quotidien du soir ! Nous nous étions étonnés, c'est un euphémisme, lorsque cet organe de presse, l'été dernier, avait consacré une de ses séries à Steiner et à sa mouvance. Nous avions écrit à sa rédaction, sans obtenir de réponse pour regretter que des points tels que la dénationalisation de services publics à caractère économique, ou celle du réseau éducatif et scolaire, prônées par Steiner et reprises de nos jours par la société anthroposophique, ne soient pas mentionnées. Nous avions également écrit il y a plusieurs années lorsqu'un reportage avait été publié sur un témoin de Jéhovah ancien détenu. Le porte-à-porte prosélyte l'aurait sauvé de la pédophilie…

Mais le Monde est également imprévisible. L'un des « décodeurs » vient de publier un ouvrage aux éditions Allary : « Dans la tête des complotistes ». Une étude basée sur l'observation de cas concrets, et qui se termine par une surprise que nous ne dévoilerons pas à nos lecteurs, afin d'encourager à la lecture. 

Quoique ne partageant pas leurs idées, l'auteur s'efforce de comprendre les mécanismes complotistes sans ménager sa sympathie pour les personnes. Nos lecteurs ont pu remarquer qu'en ce qui nous concerne nous nous sommes toujours efforcés d'éviter les attaques personnelles et de respecter les individus. Aussi ne  pouvons-nous pas résister à citer quelques phrases que l'auteur nous a offertes en conclusion de sa recherche.

Au niveau individuel, le complotisme pose d'autres questions, à commencer par celle du vivre-ensemble. Il n'est pas évident d'accorder de son temps à un interlocuteur à la suspicion insultante. Mais il est encore moins évident d'accepter de voir des proches sombrer dans des contre discours irréels, hystériques et dangereux, jusqu'à l'enfermement et la rupture. Alors il faut réussir à restaurer du lien. En commençant peut-être par mettre ces contre discours de côté. Non parce qu'ils sont tolérables ; ils ne le sont pas. Mais parce qu'ils sont invulnérables aux débats et que la critique frontale ne fait au contraire que les renforcer. Il faut parvenir à recréer un autre terrain d'échange, qui n'est pas celui de l'idéologie ou des faits. Revenir aux souvenirs, aux projets, aux choses simples – passer du temps ensemble, retrouver un peu de gaieté de vivre et de partager. Cela pourrait ressembler à une boutade mais, face au complotisme, je crois plus au pouvoir de la raclette qu'à celui du fastcheck. Changer les idées de son interlocuteur, restaurer un terrain de paix, savourer ensemble, donneront toujours de meilleurs résultats que l'affrontement ou le dénigrement – et permettront de retrouver assez de confiance pour, ensuite, si la personne qui est prête, parler de ses croyances. (…) Isoler d'un côté, accompagner de l'autre, exclure du débat public mais réintégrer socialement, tel est le défi ardu que nous lance le complotisme.

On retrouve dans l'ouvrage Thierry Casasnovas , Silvano Trotta, Jean-Jacques Crèvecœur, voire plus furtivement Soral et Dieudonné. Les dérives antisémites complotistes sont également pointées du doigt. On y retrouve également les dérives sectaires en matière de santé.

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