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mercredi 19 novembre 2025

120ème anniversaire de la loi de 1905


 

120ème anniversaire de la Loi de 1905: contribution du président du CLPS à une manifestation.

 




Une personne sous emprise ne pense plus par elle-même et n’agit pas dans son intérêt. Ses pensées, son comportement lui sont imposés sans qu’elle s’en aperçoive et elle se croit libre. Être témoins passifs de cette emprise est-il compatible avec notre idéal laïque ?

Il est impossible de décrire de manière exhaustive l'emprise sectaire en si peu de temps, alors juste quelques citations, la première de Roger Ikor, « le piège du bonheur ».







Les adeptes les secteurs sont effectivement heureux et c'est cela le piège ; le piège du bonheur. Je le lis très souvent quand j'ai devant moi des élèves de lycée ou des jeunes gens : si quelqu'un vous promet le bonheur total et immédiat, tout de suite, complet, sans réticence, sans réserve, sans ombre, sachez que c'est ou un recruteur de drogue ou un recruteur de secte. Car le bonheur ça ne s'attrape pas comme ça. On ne vous le donne pas de l'extérieur. Le bonheur ça se construit, avec des sens et des larmes ; ça se construit avec des mains, on prend des briques on les met l'une après l'autre. Quand on vous propose le château en l'air avec un coup de baguette magique, c'est le piège. Une vie ça se construit, tout du long, lentement, avec une volonté, avec de la douleur, mais avec la joie d'être un être humain digne et  responsable. Or, le jeune homme ou la jeune femme qui se sent mal dans sa peau essaye d'échapper à sa responsabilité qui lui pèse ; une responsabilité neuve !

La seconde, Alain Vivien : Je crois qu'il faut que nous nous comportions non seulement en citoyens conscients des difficultés qu'ils rencontrent, mais également sur le plan affectif en gens très proches des victimes parce que je crois que si l'on apporte un peu de chaleur humaine, c'est probablement là la vraie famille que recherchent ceux qui sont un peu perdus, et non la pseudo famille qu'ils risquent de trouver dans les associations pseudo religieuses.

Un exemple concret et ce sera fini avec les citations, de « la tête de poisson » de Roger Ikor : « en deux jours le garçon auquel je pense avait été converti et criait à sa mère au téléphone : je veux vivre pour Krishna, Krishna dont il ne connaissait pas le nom huit jours avant. Enlevé quelque temps après par sa famille et mis au repos dans un hôpital psychiatrique, une nuit de sommeil suffit pour le rendre à lui-même sans recours à la moindre médication ».

Impossibilité de penser par soi-même, sentiment d'être libre alors qu'on ne l'est pas, sensation d'être heureux, d'avoir trouvé une famille, une sensation qui peut cacher une grande détresse, ce n'est ici pas un exposé exhaustif de l'emprise, mais un aperçu en forme de raccourci. Est-ce que la laïcité à la française est en mesure de prévenir les dérives sectaires ? La question est plus complexe qu'il ne paraît au premier abord ! La loi de 1905 ne saurait à elle seule résoudre le problème du sectarisme.

Elle ne prévoit pas seulement la séparation des Eglises et de l'État. Ses rédacteurs ont également assigné à la République la mission de garantir la liberté de conscience. Et l'article 31 pénalise toute pression en matière religieuse. En cherchant la jurisprudence qui en résulte, on trouve peu. Quelques condamnations par exemple de patrons exerçant des pressions sur leurs employés. Mais sans doute cette loi de 1905 a insufflé dans notre législation un esprit favorable à la reconnaissance de la liberté de conscience, de choisir ses options en toute connaissance de cause. Cette loi s'inscrit dans le socle des libertés publiques instituées par la IIIe République.

C'est toujours le même esprit de liberté qui a poussé le législateur à affirmer la liberté des cultes mais dans les limites de l'ordre public. Un ordre très libéral, qui n'interdisait que ce qui était dangereux matériellement, mais qui ne prétendait nullement réglementer les esprits. De ce fait, les autorités compétentes ont dû autoriser un meeting du Front National à Strasbourg, des actions de propagande de l'église de scientologie en région parisienne, la tenue d'un stand de la Rose-Croix d'or à Poitiers, ou louer aux témoins de Jéhovah une salle municipale dans nombre de communes. Un ordre public qui ne discrimine pas les groupes sectaires quand il s'agit de leurs droits, mais qui ne les discrimine pas plus quand il s'agit de sanctionner.

Prenons l'exemple de l'église de scientologie. Moyennant finances, ce mouvement a pour prétention d'améliorer le mental de ses disciples. Pour cela, une méthode pseudo thérapeutique, la dianétique. En même temps, elle se déclare Eglise et habille sa publicité d'un vernis religieux.

Le ministère des finances lui avait refusé l'exemption de la TVA et de l'impôt sur les sociétés qu'elle avait sollicitée en se présentant comme une Eglise. Elle s’était pourvue devant le juge administratif. Elle avait invoqué dans ses mémoires son interprétation des intentions du législateur lors du vote de la loi de 1905, les opinions d'Aristide Briand, entre autres. L'objectif qu'elle souhaitait atteindre était de se faire reconnaître comme religion. Mais en vain, pour le Conseil d'État, cela n’importait pas, le seul problème était de savoir si son objectif était lucratif ou désintéressé. Le juge a conclu que la recherche de fonds étant primordiale et avérée, elle n'était pas fondée à demander l'exemption fiscale, qu'elle soit ou non une église.

Idem lorsque des responsables de l'église de scientologie ont commis des délits notamment pour escroquerie. Le juge a estimé qu'il fallait tenir compte de la seule réalité matérielle des faits visés par la procédure. Même si leur auteur est une Eglise.

Au nom des droits de l'homme et de la liberté, nombreux sont les groupes atteints de dérives sectaires à revendiquer ce qu'on appellerait au Canada des « accommodements » et peut-être plus encore. Par exemple l'autorisation accordée à un élève sikh, au nom du respect de sa religion, de venir muni de son petit couteau prescrit par sa religion s'il se trouve dans un fourreau sous sa chemise, alors qu'il est normalement interdit d'entrer armé dans un établissement scolaire

Ces groupes en dérive sectaire se disent réprimés lorsque la loi leur impose des limites. Ils voudraient permettre d’adapter les textes à leur gré. Mais rappelons-nous toutefois la limite posée à la liberté des cultes par la loi de 1905 elle-même : l'ordre public. Parmi leurs soutiens des groupes sectaires, des militants de la laïcité, au premier rang desquels Jean Baubérot, en Belgique Anne Morelli.

À partir des années 80 avec la reconnaissance en droit français sans réserve de l'applicabilité de la Convention européenne des droits de l'homme, avec et par le conseil constitutionnel, de la dignité humaine comme principe à valeur constitutionnelle, la notion d’ordre public évolue.

En 1991, le Conseil d'État confirme l'interdiction des lancers de nains considérés comme portant atteinte à la dignité humaine. Une personne humaine en serait considérée comme une chose et serait avilie. Une soupe au cochon organisée au profit des personnes en situation de précarité par une association d'extrême droite a pu aussi être interdite du fait qu'elle humilierait les demandeurs musulmans qui n'y auraient accès du fait de leurs convictions. On peut légitimement regretter qu'il soit rare que ce principe de dignité soit invoqué par les juges à l'encontre des dérives sectaires. Cependant...

Les témoins de Jéhovah proscrivent la transfusion sanguine. La république ne permet pas que cette interdiction puisse concerner les mineurs. Aussi, lorsque l'état de santé d'un enfant le nécessite, la justice retire aux parents l'exercice de leur autorité le temps qu’il soit procédé à la transfusion. Mais qu'en est-il pour les adultes ? Il y a plusieurs décennies, certains d'entre eux, gravement accidentés, avaient produit une attestation : ils refusaient tout don de sang. Les médecins n'avaient pas eu le cœur de les laisser mourir et les avaient sauvés en transfusant. Ils n'en ont pas été trop remerciés: l’hôpital avait été l'objet d'une demande d'indemnisation… pour atteinte à leur liberté religieuse ! Mais le conseil d'État a énoncé après une longue procédure que les sauver était licite à deux conditions : que le pronostic vital soit engagé et que tout ait été fait pour les convaincre d’accepter le don de sang. Le principe de dignité avait quand même été évoqué au cours de la procédure, comme il l’avait déjà été dans l'affaire des lancers de nains.

Limiter les revendications à échapper à la loi n'est plus maintenant l'apanage des groupes religieux. En tant que laïques nous souhaitons que l'ordre public libéral protecteur de la personne humaine limite toutes les prétentions à contourner la loi.

Dans un ordre public libéral, pas de libertés sans limitations, au contraire, l'objectif est d'assurer sans dogmatisme un équilibre entre des droits souvent contradictoires.

Les rédacteurs de la Convention européenne des droits de l’Homme ont clairement défini des limitations. En effet, suivant ce traité international, le droit à la vie, la prohibition de la torture, des traitements inhumains et dégradants et de l'esclavage sont des absolus.


Toutes les autres libertés, d’expression, d’association, de conscience, sont soumises à des limitations qui affinent la définition de notre ordre public que ce soit dans le but de ne pas empiéter sur les droits d'autrui ou dans l'intérêt général.

Prenons l'exemple de la récente pandémie. Des atteintes aux libertés élémentaires de circulation ont été édictées. Mais l'objectif n'était pas de limiter la liberté, mais de préserver la santé publique. Les directives sanitaires ont pu être contestées, mais leurs auteurs s’efforçaient toujours de ne pas interdire de manière disproportionnée en maîtrisant l'épidémie. C’est alors qu’au nom de la liberté, des groupes ont tenté de s'affranchir des restrictions sanitaires.

Un groupe de parents appartenant à la mouvance de l’anthroposophie, dans la région lyonnaise, avait mis en ligne un clip joué par des enfants dénonçant l'obligation de porter le masque.

Le professeur Joyeux fut suspendu pour avoir outrepassé la liberté d'expression concernant les vaccins et négligé de ce fait ses obligations de médecin.

Il y a toujours, même dans ces contextes qui n'ont rien de religieux, ce dogmatisme porté par des individus et des groupes qui crient à la répression de leur liberté lorsque l'ordre public et l'intérêt général peuvent imposer des restrictions. Restrictions par ailleurs prévues expressément par les rédacteurs de la Convention européenne des droits de l'homme.

Venons-en maintenant à Pierre Rabhi, le fondateur de la mouvance des colibris. Il incitait chacun à faire sa part mais sans trop préciser laquelle... Il n'est pas très favorable c'est le moins qu'on puisse dire, à l'éducation nationale, et l'école hors contrat créée par sa fille s'est développée dans un premier temps sur son domaine privé. Des colibris se sont déclarés en désobéissance civile en éduquant leurs enfants en famille sans demander l’autorisation préalable qu’impose la loi. Ils ont été sanctionnés par le Juge pénal.

Encore un autre exemple de volonté de se soustraire aux obligations de la vie en société, à l'ordre public, à l'intérêt général. Le patriarche qui tenait des stands sur la voie publique était un ensemble de communautés thérapeutiques où c’étaient des toxicomanes délivrés de l'addiction qui prenaient soin de ceux qui en étaient encore victimes. Cette structure vivait surtout grâce à des conventions signées avec le ministère de la Santé, mais il ne se conformait pas à la réglementation en vigueur. D’où des contentieux avec les autorités de tutelle, et le patriarche avait invoqué l'atteinte… à la liberté d'association.

Les groupes sectaires argumentent toujours ainsi, l’injonction à respecter la loi est ressentie comme une atteinte à leur liberté.

En 2018 s’est terminée l'affaire de la ferme des deux soleils à Servance, en Haute-Saône. Une ferme bio créée par une « thérapeute » autoproclamée, sans aucune formation médicale qui avait entraîné des collègues et des patients. La législation et notamment le code du travail ont été malmenés. Il y eut procès. La fondatrice fut condamnée et voici un extrait du jugement :« la liberté de conscience, protégée par la constitution, ne peut servir d’argument si le processus de captation mentale prend la place de la raison, de la liberté de pensée et de l’agir en conséquence ».

En tant que laïques, nous affirmons au contraire l'égalité de tous devant la loi ; aucune idéologie religieuse, écologique, aucune théorie pseudo médicale ne justifie d’y déroger. Nous défendons un ordre public libéral, une notion qui n'est pas intangible : elle implique la recherche permanente sans dogmatisme d'un équilibre fluctuant entre des droits souvent contradictoires.

En tant que laïques nous sommes attachés au respect de la dignité. Comme disait Vercors dans « Les animaux dénaturés » : « l'humanité n’est pas un état à subir mais une dignité à conquérir ». En conséquence, l'individu a des devoirs envers lui-même, et pas uniquement envers autrui. Le lancer de nains fut interdit, même si la personne de petite taille souhaitait s’y prêter afin de conserver le revenu qu’elle en tirait.

La loi de 1905 est l’un des piliers de la laïcité à la française, mais pas le seul. La déclaration de 1789, la tradition républicaine libérale, la Convention européenne, la convention internationale des droits de l'enfant et le code de l'éducation en sont aussi des composantes. Plus que jamais, il faut en conserver l'esprit contre les populismes et l’illibéralisme.

Pour terminer, la principale difficulté, tant sociétale que juridique : dès qu'il y a dérive sectaire, il y a atteinte aux droits de l'homme et de l'enfant, et atteinte à la dignité. Des thèses ont été consacrées à la défense, au nom de la liberté individuelle, du droit à renoncer à ses droits, ou à s'avilir soi-même si on le désire. Or, l'entrée et le maintien dans un groupe atteint de dérives sectaires ne résulte pas de la coercition, mais au contraire d'une sensation de bien-être et de liberté que l'individu ressent, et sincèrement. Les récits des personnes qui en sont sorties, souvent confirmés par des décisions judiciaires, nous montrent le contraire. Sans entrer dans le détail, notre humanisme laïque se doit de ne pas reconnaître comme légitime la renonciation à sa dignité et à ses droits

C'est dans cet esprit que notre association, le cercle laïque pour la prévention du sectarisme travaille. Elle est notamment implantée dans l’Est, en Drôme Ardèche, dans le sud-ouest et en Bretagne. Elle évite l'invective, cherche surtout à établir les faits, à les exposer et à susciter la réflexion.

Elle respecte les personnes qui ont rejoint les groupes qu'elle étudie ; elle bannit la colère, le mépris, la haine, qui ne peuvent que renforcer leur sujétion. Elle a, pensons-nous, fait avancer la connaissance sur des dérives de l'écologie, sur la mouvance de Rudolf Steiner, sur l'enseignement hors contrat qui abrite souvent des dérives sectaires. Elle sollicite de l'administration, malheureusement souvent réticente les rapports d'inspection des écoles hors contrat.

Il apparaît aujourd’hui que l'enseignement privé sous contrat peut abriter des atteintes aux droits de l’homme similaires. Nous publions régulièrement sur notre blog des informations sourcées et des réflexions. Enfin, nous avons édité un ouvrage collectif, « regards laïques sur les dérives sectaires », qui fait le bilan de nos recherches à la fin de l'année 2024.


jeudi 13 novembre 2025

sede vacante

 

 Intérieur de la basilique Saint-Pierre, Vatican., Wikimedia Commons


« Sédévacantisme » : courant qui considère l'ensemble des papes ayant succédé à Pie XII (1939-1958) comme des hérétiques modernistes et estime donc que le Saint-Siège est vacant.

Un ami de notre association nous signale deux petits reportages de télénantes

Le courant « sédévacantiste» a pour projet l'ouverture d'une école hors contrat. 
S'il nous semble que la sensibilité de ce courant n'est pas très éloignée de celle de la fraternité Saint Pie X (et très éloignée en tout cas des valeurs de la république selon nous), et même si Mgr Lefebvre s'est déjà rendu dans une communauté sédévacantiste, les deux courants se présentent comme indépendants l'un de l'autre.

Nous proposons à nos lecteurs la lecture de ces deux reportages, extrêmement brefs :

dimanche 9 novembre 2025

Des dérives dans l'enseignement privé sous contrat : le point de vue d'un syndicaliste, son intervention à notre assemblée générale

 

https://commons.wikimedia.org/

Depuis maintenant près d'un an, les instances de notre association ont décidé de relayer les informations concernant l'enseignement sous contrat. Depuis la naissance de notre cercle, nous enquêtons sur les écoles hors contrat qui, assez souvent, relayent un système sectaire auprès de la jeunesse. Mais il nous est apparu progressivement que nous ne devions pas négliger les établissements qui, malgré l'existence d'un contrat les liant à l'administration et au service public, ne ménagent pas la vulnérabilité de leurs usagers : les mineurs.

Nous avons écrit à plusieurs syndicats des personnels de l'enseignement privé. Un seul, du moins à ce jour, nous a répondu : le syndicat national des personnels de l'enseignement privé, affilié à l'union nationale des syndicats autonomes (UNSA). Alors tout naturellement, nous l'avons invité à notre assemblée générale et son responsable y est intervenu.

Nous avons été aussi en contact avec le collectif « Stop aux souffrances dans l'enseignement catholique ». Sa porte-parole était présente, elle aussi, à notre AG, et nous avons reproduit également de larges extraits de son intervention.

Nous les remercions tous les deux de leur présence.


Le syndicat SNEP-UNSA:

Tant que la loi Debré permettra les ambiguïtés, le système va s'auto-alimenter, En effet, aujourd'hui la volonté politique n'existe pas, ou du moins très peu. Heureusement, les victimes de Bétharram ont pris la parole ; sans cette expression publique, il n'y aurait pas eu de commission d'enquête parlementaire, il n'y aurait pas eu de débat au Sénat, et rien ne se serait passé pour défendre les victimes qui sont d'abord des enfants.

Nous sommes des enseignants, nous sommes 140 000, et parfois soumis à l'autoritarisme, ou à des positions ambiguës. Mais nous avons aussi le souci des élèves, des mineurs. On a vu les dérives à Bétharram, on les a vues à l’œuvre dans un collège, et elles ont des conséquences sur l’exercice du libre arbitre des élèves. Tous ces petits écoliers, quand ils vont à la messe, quand ils se font arroser d’eau bénite par le curé, est-ce qu'ils ont vraiment consenti ?

Je suis en train de faire référence au principe de laïcité, qui consiste à permettre à chacun des élèves, à la hauteur de ses capacités, de construire son libre arbitre. Dans nombre d'établissements privés, on a un dispositif qui se joue des ambiguïtés de la loi.

On peut multiplier les signalements, mais ce n’est pas là que réside le problème. Le problème, c'est la loi, et je doute que la commission d'enquête parlementaire sur les violences faites aux élèves, produise du concret. Nous ne voyons pas de volonté politique pour faire évoluer les choses. Notre syndicat travaille sur les outils.

Je ne peux pas utiliser le terme d'emprise des structures professionnelles, parce que nous sommes dans une relation d'adulte à adulte, Je ne peux pas dire qu'une structure catholique, musulmane, protestante exerce une emprise sur des agents publics.

En revanche, les directeurs ont des outils qui se servent des ambiguïtés de la loi, pour agir sur les enseignants et sur leur carrière, leur mutation, leur affectation, leur promotion, le soutien aux parents au quotidien.

C'est parce que l'enseignant public est affaibli dans ses missions d'agent public, qu'ensuite les élèves se retrouvent dans des situations délicates, je ne parle pas uniquement des violences.

Oui il y a des violences, il y a des crimes, il y a des délits, et on en aura enfin parlé ; mais au quotidien il y a des petites brimades, des petites vexations, tout cela dans l'ambiguïté de la loi.

Les premiers à faire leur travail sont les enseignants. Des événements sont survenus à l'Immaculée Conception à Pau, un rapport a été produit, une décision de justice est tombée. Les inspecteurs accompagnent très souvent des équipes, mais l'inspecteur est un homme (ou une femme) de terrain. ll y a des syndicats d'enseignants, de cadres, de personnels de direction, d’inspecteurs ; on ne peut pas agir plus que ce que nous permet notre cadre à nous, parce que nous n’en sortons pas. Mais les structures confessionnelles, et c'est leur métier, sortent du cadre de la République. Elles sortent de ce cadre républicain, et elles utilisent les ambiguïtés de la loi.

La liberté d'enseignement c'est une loi fondamentale en France. Depuis 1793, l'enseignement est libre ; mais en 1793 il ne s'agissait pas d'aider l'église catholique, il s'agissait d'établir la République.

La loi sur les associations de 1901 est très importante : la liberté d'association, c'est la possibilité pour les hommes et les femmes de la République, pour les citoyens, de se retrouver sur un objet social, comme c’est le cas pour votre association, ou pour jouer à la pétanque.

Cette loi de 1901 est détournée par les structures confessionnelles pour gérer des établissements, et même construire une pyramide qui concurrence l'éducation nationale.

Vous avez parlé de séparatisme : oui, nous sommes pleinement dans un système de séparatisme scolaire. 2 millions d'élèves se retrouvent à côté du service public ; alors qu'officiellement ils sont à l’intérieur ; ils sont en réalité en dehors.

C'est de l'entre-soi. On parle beaucoup de Stanislas, c'est l'exemple rêvé ou détesté comme on veut, mais des petits Stanislas, il en existe dans presque toutes les grandes villes de France. Dans toutes les grandes agglomérations, vous trouverez un lycée qui fait du séparatisme scolaire, mais c'est toujours en marge de la loi, et en jouant avec ses ambiguïtés.

Le second problème, c'est l'administration de la République, elle est tenue par des hommes et des femmes dévoués. Mais dès qu’on fait des signalements à notre propre administration, dont nous n’avons aucune raison de douter du dévouement des agents, on constate qu’elle agit avec difficulté, faute de moyens humains.



Bienvenue sur le blog du CLPS!






Nous sommes une organisation laïque, donc ouverte à la confrontation des idées. Nous ne prétendons pas, entre nous, défendre toujours les mêmes thèses. Ce qui nous réunit, c’est précisément le souci de ne pas masquer nos différences.

Le mot " secte " est une commodité de langage qui ne correspond à aucune catégorie juridique. Il n’existe en effet pas de définition de la secte en droit français. Dans l’intitulé de notre association, nous ne nous vouons donc pas à un combat contre les sectes, mais nous aspirons à prévenir le sectarisme.

En fait, peu nous importe que tel ou tel groupe étudié dans ce site soit ou non qualifié de secte. Pour nous, il représente, si nous en parlons, une atteinte à la laïcité. Le droit français leur permet d’exister. Il nous permet, à nous, de discuter leurs pratiques sans les enfermer dans une catégorie juridique, et ce, au seul nom du respect des droits de l’homme et de l’enfant et de la laïcité.




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NOTE SUR LES COMMENTAIRES

Le présent blog est le canal d'expression du CLPS. Nous veillons scrupuleusement à la qualité de l'information et des opinions exprimées. Nous avons maintes fois accepté d'accueillir des commentaires qui se trouvaient aux antipodes de nos convictions dès lors qu'ils étaient rédigés dans une langue correcte, qu'ils restaient courtois, et qu'ils apportaient de la matière au débat. 
Toutefois, suite à des propositions de commentaires qui ne respectaient pas ces conditions, nous nous devons de rappeler que ce blog n'est pas un forum. Nous nous refuserons en conséquence à publier les textes sarcastiques et a fortiori injurieux à l'égard de qui que ce soit, d'une longueur excessive par rapport au texte initial et les billets "en rafales" qui restent d'une lecture difficile et nuisent à la lisibilité de l'ensemble. Merci à nos contributeurs, qu'ils soutiennent ou contredisent nos thèses, de respecter ces quelques règles de savoir-vivre.



 

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dimanche 19 octobre 2025

Stop souffrance dans l'enseignement catholique.

 

Wikimedia Commons, Celette, 2019



Aujourd'hui, nous donnons la parole au collectif  "Stop souffrance dans l’enseignement catholique". 

Voici son intervention à notre assemblée générale en juin dernier :



" Notre collectif travaille exclusivement sur les établissements sous-contrat. Né à Montrouge, 156 parents se sont réunis en collectif, et ont signé une pétition contre la direction de l'Institution Jeanne d'Arc dans cette commune. Cette directrice est toujours en place, 7 ans depuis sa nomination par évêque. C'est catastrophique. Mais comme les parents qui n'avaient plus leurs enfants dans l’établissement ne sont plus investis dans le collectif, il a été repris principalement par des enseignants, devenus lanceurs d'alerte à travers l'ensemble de la France.


Et on a continué à se développer. Et donc, en 3 ans, la médiatisation de Stanislas, puis de Bétharram, nous a aidés à faire connaître les dysfonctionnements, notamment auprès des journalistes. Notre objectif, c'est de dénoncer. C'est aujourd'hui un collectif de lanceurs d'alerte, de professeurs en particulier de l'enseignement sous-contrat. Mais pas seulement. 4 parents, ces derniers temps, se sont joints à nous et ouvrent des sites web, et dénoncent ce qui se passe dans leur établissement. Nous accueillons la parole et offrons du soutien à tous ceux qui nous contactent pour échanger sur les souffrances vécues, les maltraitances, ingérences et autres dysfonctionnements notoires du privé sous contrat.


Notre collectif les aide. Le support premier est d'écouter : ce que peu leur ont accordé. Quand ils s'adressent à nous, ils ont déjà contacté rectorat, DDEC, ministères, Direction des affaires financières, APEL. Certains ont même déposé des plaintes. Le constat est que rien ne se passe tant que les médias n’ont pas relayé. C'est du huis clos. Il faut comprendre que même dans les rectorats, dans les divisions de l'enseignement privé sous-contrat, ce sont souvent des gens des DEC qui sont nommés là. Par quelle voie, nul ne le comprend bien encore.

Quand nous en venons à la médiatisation, soit nous parvenons à convaincre un(e) journaliste, typiquement de médias nationaux depuis l'affaire Stanislas, soit nous publions directement sur notre blog maison, on l'admet être de piètre qualité, mais il est parcouru par 20k de vues par mois. Nous avons publié plus d'un millier d'articles, que nous ouvrons quand ils sont désignés à des « abonnés », avec l'aval des journalistes, qui nous transmettent parfois même leurs articles complets.

Des directeurs exercent en toute impunité. Il faut savoir qu'ils sont nommés par évêques. Ce n'est pas une compétence. D'ailleurs, en ont-ils ? Il n'y a aucune évaluation des compétences à aucune étape de leur nomination, avec de sérieuses interrogations sur la formation qu'ils suivent à priori, financées par l'EC sur fonds Formiris, pourtant dédiés à la formation continue des seuls enseignants, et sans contrôle académique aucun. Et une fois qu'ils sont en place, c'est ad vitam æternam, à moins qu'ils aient un minimum de conscience, et qu'à force de se faire dénigrer, ils démissionnent. Mais c’est de plus en plus rare. De nombreux directeurs sont pervers. Voir le Sacré Cœur de Versailles, où, notoirement délétère, C. Espeso à la tête de l'Immac. de Pau.


Hier, j'accompagnais une collègue qui nous a contactés au bout de deux ans. Elle est en arrêt et continue son combat, ce qui n’empêche pas le rectorat de la convoquer et de la sommer d’arrêter. Dans son école, tous les séjours des élèves, de tous niveaux font des pèlerinages.

Nous sommes constitués en collectif. Nous avons renoncé à créer une association déclarée pour éviter des plaintes, pour éviter la justice. Dans notre fonctionnement, nous restons anonymes. Nous ne mettons les personnes en lien que s'il y a entre elles quelque chose de commun. Je suis la seule à voir mon nom cité en public. Mais même à l'intérieur du collectif, nous protégeons l'anonymat des uns des autres à tel point qu’ils ne se connaissent pas tous entre eux. Nous devons nous protéger pour éviter des représailles. Un noyau dur s'est constitué pour nos invitations à échanger avec des élus au Sénat, Ministère et Matignon. Françoise Gullung nous a rejoints : nous sommes le seul collectif de lanceurs d'alerte du sous contrat, indépendant des syndicats et de toute formation diocésaine.

Le cœur de notre action demeure l'intérêt de nos élèves, ce que l'enseignement sous contrat, commercial, oublie trop souvent. Et inflige aux élèves ici et là des manipulations en tous genres, quitte à dissimuler des agressions sexuelles, physiques, d'enseignements réactionnaires et autres détournements de fonds publics. Les mineurs accueillis sont des proies faciles à l'endoctrinement, au prosélytisme, et par un travail de communication intensif, par une manipulation des familles, à faire confiance au système quoi qu'il arrive.

Personnellement, mon directeur a voulu me frapper pour avoir protesté l'utilisation exclusive de la salle de projets financés par multiples instances publiques... à la pastorale. Il a détruit le déroulé de ma carrière et je poursuis mon métier dans le public, en ayant eu à repasser le concours, bloquée éternellement dans l'échelle salariale « classe normale ». Mais d’autres ont été victimes d’effractions de domicile, de véhicules, et/ou de menace sur leur propre enfant dans leur école, même si ce n'était même pas dans le même établissement.


Pour être un lanceur d'alerte, il faut être irréprochable dans son métier. Donc, en tant qu'enseignant, on fait déjà le maximum. Nous pourrions espérer le soutien de la hiérarchie, mais même les inspecteurs ne savent que faire. Par ailleurs, nous avons appris qu'une inspectrice de l'académie de Strasbourg avait été nommée n°2 de la DDEC locale : qu'a-t-elle donc fait des propos partagés en confiance par les enseignants ?


Des enfants victimes devraient être mieux traités que les harceleurs. C'est une configuration typique dans le privé sous contrat. Le père de Marc, qui a perdu l'audition à 40% et qui avait porté la chose, s'est fait éconduire par l’APEL. Rien n’a changé depuis. Et le SGEC ne se remet pas tout à fait en question, et un communicant (P. Delorme, SGEC) disait déjà l'an passé, que tout ce qui était décrit des scandales de Stanislas, n'était que caricature.

Le remplacement de monsieur Delorme devrait susciter des craintes : il est remplacé par Monsieur Prévost, proche de Monseigneur Rougé et tous deux veulent plus de catholicité dans les écoles.


On est clairement sur un vrai virage droitiste et « catho-facho », qui nous fait peur. Nous n’avons pas passé le concours pour enseigner la religion catholique, pour être facho, pour faire porter les uniformes, pour assister à une cérémonie comme à l'IMMAC le 9 mai, dans la cour avec l'évêque, des militaires et monsieur Espeso hurlant : « Soyez fiers de mourir pour la France ! » devant des élèves en uniforme. Et, ce 9 mai sur les heures de cours. Ce devrait être impossible aujourd'hui dans les écoles de la République, que le contrat devrait précisément protéger de tels spectacles. "



Qui sommes-nous ? | STOP AUX SOUFFRANCES DANS LES ÉTABLISSEMENTS CATHOLIQUES





dimanche 12 octobre 2025

Raël poursuit une ancienne disciple et échoue



Claude Vorilhon dit Raël, a tenté devant la 17ᵉ chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris, de faire condamner l'une de ses anciennes disciples pour injures publiques.

Il a échoué. 

S'il y a appel, nous ne manquerons pas de revenir vers vous.
Le texte intégral du jugement n'a pas, pour le moment, été rendu public. Nous ne pouvons que renvoyer vers un site juridique qui en rend compte.

Bonne lecture.





dimanche 28 septembre 2025

Ressources pédagogiques pour enseignants et associations d'éducation populaire.


Notre rubrique d'aujourd'hui est destinée tant aux enseignants qu'aux animateurs de maisons de jeunes et associations d'éducation populaire.

Tout au long de ce blog des documents et des vidéos sont exploitables.

Toutefois, à l'attention des enseignants et animateurs, nous regroupons ici les témoignages et documents qui permettent de susciter et animer une réflexion collective.

Commençons par les témoignages.

Voici tout d'abord celui de Catherine, qui raconte en quelques minutes son parcours forcé au sein des enfants de Dieu il y a de cela maintenant plusieurs décennies.



Ce récit est également disponible sous forme écrite sur ce lien :

juil_07_12_cle07319f.pdf - Google Drive

Voir page 3.

Un témoignage — assorti de preuves – sur les méthodes de recrutement de l'association internationale pour la conscience de KRISHNA il y a trente ans de cela.

Que cette association ait gardé les mêmes procédés ou se soit amendée par la suite (ce qu'elle revendique), ce témoignage reste caractéristique de l'embrigadement.


LE DOCUMENT ICI

Pour plus de commodité nous l'avons retranscrit sous format vidéo.

https://www.youtube.com/watch?v=W7qCF3Q6GmY




Pour rester dans les témoignages, nous ne pouvons que recommander les vidéos produites par Monsieur Christophe Ramage, dans le cadre de l'appel à projet de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. 
Vous les trouverez en suivant ce lien :


Certes, les noms des groupes sectaires ne figurent pas explicitement, mais le processus d'embrigadement est décrit scrupuleusement.


Possibilité également d'exploiter un dossier constitué à partir d'un témoignage sur le CERCLE DES AMIS DE BRUNO GRONING :


La fédération des œuvres laïques de l’Ardèche avait, dans le cadre de l’appel à projet de la mission interministérielle, consacré un numéro spécial de sa revue aux dérives sectaires.
Nous avons été sollicités pour contribuer à la rédaction.
Ci-dessous le lien pour le consulter :



Voici maintenant, du matériel que nous avons construit nous-mêmes :

Tout d'abord une vidéo qui dure environ 15 minutes, et qui comporte un certain nombre d'extraits de témoignages qui nous ont été donnés par Grégoire Perra, ancien enseignant dans les écoles Steiner Waldorf et par Laurence Poujade qui fut victime d'une communauté déviante catholique. Outre ces témoignages, quelques points abordés sur des thèmes précis.       



              




Ensuite, quatre brèves vidéos d'une durée de 10 minutes chacune, proposées par la structure de formation professionnelle Kisel à Belfort, financées dans le cadre de l'appel à projet de la mission interministérielle, et dont notre association a assuré la réalisation.



Enfin, nous proposons une exposition totalement libre de droits, que chaque enseignant, chaque association d'éducation populaire, peut s'approprier. 
En cas de difficultés, notre cercle peut être joint. 
Un QR code permet de télécharger instantanément, notamment sur un téléphone portable, le livret d'accompagnement.


Nous restons à la disposition de nos lecteurs pour toute question pratique. 


À bientôt.



lundi 15 septembre 2025

WELEDA et le nazisme, rappels historiques

Le laboratoire WELEDA appartient à ce que le rapport de la mission interministérielle de lutte contre les sectes, qui précéda la MIVILUDES appela, dans son rapport pour l'an 2000, « la galaxie anthroposophique». C'est le laboratoire lui-même qui s'en réclame. 

https://www.rts.ch/info/economie/2025/article/la-marque-de-cosmetique-weleda-epinglee-pour-son-passe-avec-le-regime-nazi-28997166.html

Le site helvétique de la RTS donne, vidéo à l'appui, dans un court article, une  information sur les liens entre le laboratoire et le nazisme pendant le second conflit mondial.


 


Toutefois, nous ne connaissons pas la position des dirigeants actuels de Weleda, presqu'un siècle après ces événements, car il est bien évident qu'ils ne sauraient eux-mêmes avoir été mêlés à cette collusion vu le temps passé. Ils auraient toutefois commandé une étude pour mettre au jour le passé de leur entreprise.

La société de cosmétiques Weleda à examiner les liens nazis au milieu de la révélation de son rôle dans les expériences de Dachau - La Lettre Sépharade

En réponse aux révélations, la société, désormais basée à Arlesheim, en Suisse, a déclaré qu'elle réexaminerait son histoire de l'ère nazie. Une étude interne, publiée l'année dernière, n'a pas réussi à découvrir le rôle de Weleda dans les expériences humaines. « Toutes ces nouvelles recherches nous donnent des raisons de revoir notre histoire en profondeur avec une grande étude indépendante », a déclaré Tina Müller, PDG de Weleda. La nouvelle étude devrait prendre deux ans.

un jeune en service civique à l'Académie Saint-Louis?



Un de nos fidèles lecteurs, qui se reconnaîtra et que nous remercions vient d'attirer notre attention sur une offre d'emploi des académies Saint-Louis que nous avons déjà évoquées, avec ses liens avec Monsieur Sterin. L'établissement cherche à recruter un jeune en service civique.

Les tâches seraient les suivantes :
- Animation d’activités et jeux pendant les récréations
- Appui des cadres et des enseignants dans leurs missions
- Accompagnement scolaire
- Participation à la vie quotidienne de l’établissement
- Appui à la gestion administrative et au secrétariat
- Soutien logistique
Nous relevons au sein des qualités exigées du candidat à ce poste
- Intérêt pour l’éducation, la pédagogie, l’engagement sportif
- Sens du service, autonomie, esprit d’initiative
- Expérience d’un encadrement scout appréciée


Nous ne nions pas la légalité de l'affectation d'un jeune en service civique auprès d'un établissement scolaire hors contrat. Comme nous l'avons récemment affirmé à propos d'une école affiliée à la mouvance des colibris, nous n'ignorons pas que les parents qui souhaitent scolariser leur enfant dans un établissement qui se refuse à contractualiser avec l'éducation nationale payent, outre les importants frais d'inscription à l'école, le financement de l'éducation nationale à travers l'impôt sur le revenu des personnes physiques.

Mais nous avions également souligné que la liberté pédagogique des établissements hors contrat leur était accordée en contrepartie de l'absence de financement public. Quoique parfaitement légale, l'affectation d'un jeune en contrat de service civique à un établissement totalement indépendant de l'administration et dans la seule obligation est de garantir l'acquisition du socle commun de connaissances ne serait-elle pas un moyen de contourner la loi ?