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mercredi 25 juin 2014

litige entre des partisans de la pédagogie Waldorf et l'administration québecoise de l'éducation

Le 3 juillet dernier , la Cour supérieure du Québec rendait un arrêt dans une affaire qui opposait la pédagogie Steiner et l'administration scolaire, ici nomme de manière pittoresque COMMISSION SCOLAIRE DES PATRIOTES. Une école publique peut être affectée à un projet particulier s'il n'est pas religieux. Un école, la Roselière , avait été affectée à un projet pédagogique inspiré par Steiner. La Commission scolaire avait décidé de ne pas solliciter le renouvellement de cette expérience. Deux documents sont disponibles, mis à part le jugement, un rapport de Yolande NANTEL de 93 pages et une présentation faite aux parents. 

Un seul extrait de la décision judiciaire suffira, les parents concernés n'ayant contesté que la procédure et non le fond du dossier.



Malgré certaines allégations et conclusions plus larges dans leur requête amendée, les demandeurs se sont restreints à un seul moyen à l'audience. Selon eux, la CSP aurait contrevenu à son obligation de consultation et il s'en suit que sa décision de ne pas demander le renouvellement du statut d'école à vocation particulière de la Roselière serait invalide. Sur cette base, ils demandent au Tribunal d'ordonner à la CSP de tenir une véritable consultation. La bonne foi de la CSP n'est plus aucunement remise en question, non plus que le caractère raisonnable ou l'opportunité, sur le fond, de la décision rendue


Le but de cette analyse n’est pas de juger les membres du personnel, de la pédagogie Waldorf, ni du choix des parents mais d’évaluer l’adéquation du contenu de l’enseignement en lien avec les exigences du Programme de formation de l’école québécoise, de la LIP, du Régime pédagogique et de la progression des apprentissages. 
Les forces du milieu identifiées par la direction se confirment : 
• De belles relations humaines et un esprit d’équipe au sein du personnel enseignant; 
• L’engagement du personnel et l’intérêt porté aux enfants sont notoires;

La Roselière dispense la pédagogie Waldorf, inspirée des travaux du philosophe Rudolf Steiner. L’école offre deux matières spécifiques aux écoles Waldorf, les travaux manuels et l’eurythmie. 
L’enseignement de l’éducation physique et de l’anglais est dispensé par des spécialistes. Des services éducatifs complémentaires sont dispensés pour soutenir la réussite des élèves

L’école de la Roselière est une école à projet particulier en vertu de l’article 240 de la Loi sur l’instruction publique (LIP) : 
240. Exceptionnellement, à la demande d'un groupe de parents et après consultation du comité de parents, la commission scolaire peut, avec l'approbation du ministre, aux conditions et pour la période qu'il détermine, établir une école aux fins d'un projet particulier autre qu'un projet de nature religieuse. 

L’école de la Roselière se caractérise par son statut d’école à projet particulier qui dispense la pédagogie Waldorf. Dans la réalité,c’est le curriculum de cette pédagogie qui est appliqué à l’école de la Roselière, ses enseignants ont été formés en conséquence et essaient de se conformer aux conditions ministérielles en intégrant certains aspects du PFÉQ. Il y a un véritable problème d’arrimage entre ces deux écoles de pensée. Si l’enseignant se consacre à la pédagogie Waldorf et applique son curriculum, il ne peut forcément respecter dans sa totalité celui du Programme de formation de l’école québécoise qui a été écrit dans la perspective où on doit lui consacrer 25 heures par semaine. Les deux curriculums (Waldorf et PFÉQ) sont trop différents tant dans leur philosophie et principes directeurs que dans leur contenu. 

Le contenu de l’enseignement n’est pas conforme aux attentes du Programme de formation de l’école québécoise, qui n’est pas enseigné dans sa totalité; 
• Le contenu de certaines matières obligatoires n’est pas enseigné; 
• D’autre part, il n’y a, de par l’absence d’ordinateurs en classe, aucune utilisation des technologies de l’information et de la communication menant au développement de cette compétence chez les élèves. 
• Le temps consacré aux 5 volets d’art à l’école de la Roselière ne laisse pas suffisamment de temps à l’enseignement des matières obligatoires; 
• On constate une méconnaissance du Programme de formation de l’école québécoise. 

Le curriculum Waldorf est essentiellement caractérisé par les phases de développement de l’enfant, selon la philosophie de Rudolf Steiner. On observe de nombreux exercices de mémorisation, qu’il s’agisse des tables d’arithmétique, des conjugaisons, des poèmes ou autres matières. Il y a surtout de l’acquisition de connaissances. Or, le Programme de formation de l’école québécoise est un programme axé sur le développement des compétences. 
Il n’y a, de par l’absence d’ordinateurs en classe, aucune utilisation des technologies de l’information et de la communication menant au développement de cette compétence chez les élèves. Il y a peu de manuels scolaires utilisés cependant, ils sont disponibles.

Plusieurs fêtes sont intégrées au curriculum Waldorf, organisées par les enseignants et célébrées à l’école de la Roselière pendant les heures de classe; 
• La chorale (Ex : en 2011-2012, cela a représenté une trentaine d’ateliers pour les élèves de 5e et 6e année, durant les heures de classe); 
• La récréation du vendredi prolongée de 10 minutes pour toute l’école; 
• Les visites éducatives (Ex : le 17 octobre : spectacle d’eurythmie de l’école Rudolf-Steiner de Montréal pour 4e et 5e année et visite au mont Saint-Grégoire pour 6e année – activité de minérologie). 
• Ces activités prennent beaucoup du temps qui pourrait être dévolu aux matières obligatoires du Régime pédagogique. 

L’école n’ajoute pas les éléments de la pédagogie Waldorf au PFÉQ, mais tente plutôt d’ajouter le PFÉQ à la pédagogie Waldorf dans ses éléments les plus compatibles. 

La 2e condition est respectée. Bien que la Commission scolaire estimait déjà offrir un service adéquat, un soutien pédagogique supplémentaire a été consenti aux enseignants de l’école de la Roselière depuis août 2010. Le conseiller pédagogique prépare annuellement avec la direction une offre de services : formation, services d’accompagnement et de suivi auprès du personnel de l’école. Ces formations concernent essentiellement le Programme de formation de l’école québécoise, la progression et l’évaluation des apprentissages. 
Tous les outils pédagogiques conçus par le conseiller pédagogique et l’équipe des ressources éducatives sont déposés sur le portail de la Roselière, mais peu utilisés. Le conseiller accorde une attention particulière à cette école pour le soutien pédagogique. Il est toujours disponible pour un accompagnement personnalisé en classe, mais ses services sont très peu sollicités à cet égard. 


extraits du rapport Nantel










Le rapport expose des objections et réponses de l'école aux observations de la rapporteure, exemple:





autre extrait du rapport NANTEL



mercredi 18 juin 2014

Lutter contre toutes les dérives sectaires pour préserver nos libertés


par le journaliste de VOSGES MATIN qui a couvert l'évènement





Une quarantaine de personnes très attentives ont assisté samedi, à l’Espace associatif, à la journée annuelle organisée par le cercle laïque de prévention du sectarisme ( CLPS).


David Perrin, maire-adjoint à accueilli au nom de la Ville les participants venus de parfois très loin. Michel Heinrich, député et membre du groupe d’études sur les sectes à l’Assemblée nationale assistait à cette matinée comme François Xavier Huguenot, conseiller général.


En ce début de matinée, le CLPS accueillait Grégoire Perra. Ce professeur de philosophie a témoigné de son expérience d’abord d’élève puis de professeur au sein d’une école Steiner-Waldorf.


Illustrant son analyse de nombreux exemples, Grégoire Perra a démonté et expliqué les bases de l’enseignement dans les écoles Steiner-Waldorf.

«Avec une pédagogie attractive annoncée au public comme tournée vers l’éveil, ces écoles contribuent en réalité à mettre en place auprès de leurs élèves un système de pensée fermé qui génère des dérives et rend difficile une ouverture au monde extérieur».

Ces écoles privées, onze actuellement en France dont trois sous contrat avec l’Etat, fondent leur enseignement sur la doctrine de Rudolf Steiner, un philosophe mystique et pédagogue du début de 20ème siècle. La société Anthroposophique que Steiner a créée comporte un enseignement comprenant des éléments aussi divers que la réincarnation et le karma. 

«Durant toute leurs scolarité, les élèves subissent un véritable endoctrinement.» affirme Grégoire Perra. Et ceux qui résistent se font tabasser à la récré sans que les profs n’interviennent».

La mise en condition semble insidieuse s’appuyant sur des méthodes analogiques. «  Cela consiste à vous laisser croire que les idées que vous avez, c’est vous qui les avez découvertes alors que ce sont les adeptes de l’anthroposophie qui vous les ont apportées » explique Grégoire Perra.

«Pour recruter des élèves de la maternelle à la terminale, les responsables de ces écoles adoptent un discours sur l’épanouissement de l’individu, l’émergence de l’artiste intérieur, le développement de la pensée libre de l’individu. En réalité dans les faits, les élèves qui sortent de ces écoles développent un super égo, cause de souffrances et qui leur pose problème pour une intégration sociale réussie.»

Grégoire Perra préconise que l’Etat arrête de subventionner ces écoles sous contrat. Il a expliqué également comment lors des inspections, les profs dissimulaient la réalité de fonctionnement par toutes sortes de stratégies.

Perra continue son combat contre l’endoctrinement des anthroposophes et leurs écoles Steiner-Waldorf en multipliant les écrits, les conférences dans le seul but d’informer les gens sur la vérité des faits. «C’est maintenant à la société de parler» a-t-il conclu.






Serge Blisko a insisté sur  la protection étatique de nos libertés.

Serge Blisko, le président de la Miviludes ( Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) est intervenu samedi à Arches dans le cadre de la journée annuelle organisée par le Cercle laïque de prévention du sectarisme.

Il a évoqué devant un public attentif l’évolution des dérives sectaires constatée depuis quelques années. 

«Si avant les mouvements étaient plus facilement identifiables, ils sont aujourd’hui plus diffus et concernent  souvent des microgroupes. Avec l’arrivée d’internet et la montée effrayante de l’individualisme, les gens n’ont même plus besoin de se rencontrer. On assiste à une dissémination des dérives sectaires.»

« Ce phénomène n’est plus seulement le fait des religions. La sphère du religieux est aujourd’hui dépassée et le phénomène sectaire concerne des domaines aussi divers que l’humanitaire, le médical, l’éducation, le spirituel, le culturel,  le développement de soi et même l’agriculture. »

Le nombre de personnes sous emprise est toujours aussi important et la lutte contre les dérives sectaires ne se relâche jamais contre » tous faits qui tombent   sous le coup de la loi » .

Serge Blisko insiste d’ailleurs sur le consensus politique qui existe à ce sujet entre les différentes forces politiques. Une lutte qui s’appuie sur la loi dite « About-picard » du  12 juin 2001, «  qui tend à renforcer la prévention et la répression des mouvements sectaires, portant atteinte aux Droits de l'Homme et aux libertés fondamentales ».

Respectueux de toutes les croyances et fidèle au principe de laïcité, le législateur s’est toujours refusé à définir les notions de secte et de religion, afin de ne pas heurter les libertés de conscience, d'opinion ou de religion garanties par les textes fondamentaux de notre République.

La loi « About-picard »  reconnaît notamment l’abus de faiblesse, l’emprise mentale par suggestion psychologique et l’assujettissement. « On tient à ce que  ces incriminations spécifiques soient reconnues » insiste Serge Blisko. « Cette reconnaissance est nécessaire pour que les  victimes puissent se reconstruire ». 

« La République française est exemplaire à ce sujet » insiste le président de la Miviludes. « Elle est là pour garantir toutes  les libertés. Et surtout celles des plus faibles qui sont parfois  confisquées par les plus forts.  Notre combat  est bien tourné en direction de tous les groupes à dérive sectaire et non contre les groupes religieux. »

POUR MIEUX SAISIR LA REPONSE AUX COMMENTAIRES QUE CET ARTICLE A SUSCITES
VOICI LE LIEN VERS L'ARRET DE LA COUR D'APPEL DE PARIS INNOCENTANT JACQUES GUYARD 
SUITE AUX POURSUITES INITIEES PAS LA FEDERATION DES ECOLES STEINER, LE MERCURE FEDERAL ET LA NEF

samedi 7 juin 2014

Notes prises à Arches lors du témoignage de Grégoire Perra revues par l'intervenant



Grégoire Perra avec, à sa droite, M.Blisko, président de la MIVILUDES




L’exposé de Grégoire PERRA s’est orienté vers divers thèmes à partir de questions préparées par des participants.



ENTRISME DE L’ANTHROPOSOPHIE EN POLITIQUE DANS LE PARTI ECOLOGISTE? LIENS AVEC DES PERSONNALITES COMME PIERRE RABHI?




L’Anthroposophie est un système qui embrasse tous les aspects de la vie. C’est le projet d’un changement de civilisation, d’une civilisation anthroposophique incluant les arts, le bien-être, la politique, l’économie, etc. C'est un monde où même la sensibilité humaine serait transformée.

La présentation de produits anthroposophiques de la firme Weleda affiche leur proximité avec des mouvements alternatifs, comme l'indique le slogan "bio depuis 1921". Or le projet anthroposophique n’est pas  un projet de solidarité sociale comme le projet écologique. C’est celui d’un communautarisme moyen-âgeux où le sujet serait anéanti.

Pierre Rabhi a été repéré depuis 1984 par les Ecoles Steiner, qui ont fait la promotion de ses livres. Or, les anthroposophes n’ont jamais fait en vain la promotion d’un auteur vivant. On suppose qu’il y a un lien fort entre les deux. Les écoles Steiner ont soutenu le mouvement des Colibris, la candidature de Rabhi à la présidence de la République et ont mis leur réseau à sa disposition. L’idée que la terre est un animal vivant, qui respire, avec des plaques soudées entre elles comme les os du crâne, avec le mouvement des marées comparable à celui de la respiration, est une idée anthroposophique qu’on retrouve chez Rabhi avec son concept de la Terre Mère. Enfin, un anthroposophe ne dit jamais qu’il est anthroposophe.

Jean-Marie Pelt profite du public des écoles Steiner et vient faire des conférences à proximité de celles-ci. Dans un de ses premiers livres, il justifie sur cinq à six pages l’idée que le gui serait la réincarnation d'une plante qui vivait sur l'Ancienne Lune (une précédente incarnation de la terre).  Lors d'un congrès d'agriculteurs biodynamistes en 2008, il a consenti une réduction de sa prestation. 

Par ailleurs, Philippe MEIRIEU, élu d’Europe Ecologie les Verts, soutient le mouvement des Colibris. 


Les écoles Steiner ont un pouvoir de dissimulation rapide comme les «villages Potemkine» qu’on dressait au passage de Catherine II de Russie. Par exemple, quand une inspection est annoncée, plusieurs services de cantine sont immédiatement organisés, alors qu’en temps normal une grande partie des enfants mangent dans leurs classes avec leurs maîtres, en priant au début et à la fin des repas.
Il s’agit, comme dans le cas d’Emmanuel Giboulot, de tricher tant qu’on ne se fait pas prendre et, quand on est pris, de revendiquer de grands principes, alors que l’authenticité aurait consisté à les énoncer dès le départ.


La dévotion à une personne compte beaucoup chez les anthroposophes, ainsi que la séduction. L’Anthroposophie se présente comme un système de pensée, mais elle ne fonctionne pas par une véritable connaissance des idées. On ne lit que peu Rudolf Steiner dans les cercles anthroposophiques, car les études en commun qui sont pratiquées par exemple dans les écoles Steiner-Waldorf reposent sur un processus tellement lent qu'on n'arrive même pas au tiers d'un livre au bout d'une année, même avec une séance hebdomadaire. Et celui qui le lit ne trouve aucun objet de pensée qu’on puisse  saisir. Tout est flou, tout est mou,  alors que ce qui reste ce sont les personnes auxquelles on s’attache. Il n’y a jamais d’opposition au sein de l’Anthroposophie, on ne vous dit jamais «non». On vous dit «vous avez raison mais...», il n’y a jamais d’idées auxquelles on puisse faire face. 



COMMENT GRANDIT-ON DANS UNE ECOLE STEINER?

La plupart des élèves ne deviendront pas anthroposophes. Mais 5 à 6 % se feront prendre. Leur nombre peu élevé n'attirera pas l’attention. Les récalcitrants peuvent être tabassés régulièrement par les autres élèves, sous le regard des enseignants qui n’interviennent pas parce qu’ils considèrent que c’est leur "karma" qui les fait agir ainsi, et qu'il ne faut pas intervenir dans le "karma" des enfants.

La méthode de transmission des idées anthroposophiques consiste notamment à faire croire aux enfants que ces idées viennent d'eux-mêmes, alors que ce sont leurs enseignants qui les leur suggèrent. Ce sont les mêmes idées depuis 90 ans !  Par exemple, en classe, le professeur présente trois animaux, le lion, l’aigle et le taureau et demande aux enfants quelle partie du corps présente une analogie avec chacun d’entre eux. Ainsi, il associe l’aigle à la tête, le lion au coeur et les membres et le système digestif au taureau. Le professeur fait ensuite parfois le parallèle avec les symboles des évangélistes : Jean , l’aigle, pour l'évangile la pensée ; Marc, le lion, pour l’évangile du coeur ; Luc le taureau, pour l'évangile de la volonté. Autant d'idées typiquement anthroposophiques !

De même pour les  races : le professeur Steiner-Waldorf suggère aux enfants que l’Africain est comme un enfant, car il pense avec son cerveau arrière, que l’Asiatique, qui penserait avec son cerveau central, est comme l’adolescent et que l’Européen, qui penserait avec son cerveau frontal, serait le représentant de l'âge adulte.

Il n’y a pas de manuel dans les écoles Steiner : ni de manuel officiel ni de manuel propre aux écoles Steiner. C'est voulu, afin qu'il n'y ait pas de traces écrites de la manière d’enseigner, si ce n’est les cahiers d’élèves. mais dans ceux-ci, les professeurs Steiner-Waldorf veillent normalement à ce que n'y figure rien de trop compromettant et interdisent aux enfants d'y noter tout ce qu'il leur aura dit oralement.

L’enseignement des sciences prétend être dans l’optique du mouvement  «la main à la pâte», privilégiant  l’expérimentation concrète.  Mais en fait, dans les écoles Steiner, on  multiplie les expériences  sans jamais parvenir aux lois  correspondantes (par exemple les équations chimiques pour expliquer le rapport base-acide à partir des multiples expérimentations sur le chou rouge).


Lorsque Grégoire PERRA a critiqué cet enseignement lors d’un rapport qui lui avait été demandé par ses supérieurs, ceux-ci lui ont dit que ce qu’il disait était juste.  Mais lorsqu’il a répété les mêmes critiques sur le site de l’UNADFI, ils lui ont fait  un procès  pour empêcher que cela se sache à l’extérieur. Il faut comprendre que pour eux l’institution est plus qu’une institution. C’est un lieu où s’incarnent des forces spirituelles, un réceptacle des forces qui viennent des Dieux. S’ils mentent c'est donc pour sauver les âmes des élèves.


Le financement de certaines écoles vient en partie de la NEF, une banque pour laquelle les anthroposophes ont fait campagne via le réseau des écoles  Steiner, en 1986.



Psychologiquement, y est encouragé un surdimensionnement de l’ego dont l’effet ultérieur peut être une grande souffrance intérieure, ainsi que le décrit très bien un ancien élève américain, Roger Rawlings, sur son site WaldorfWatch. Il se produit aussi un compartimentage du psychisme : la pensée et les sentiments ne communiquent plus entre eux.




COMMENT SE FAIT-IL QU’ON TROUVE DES ANTHROPOSOPHES A LA FOIS DANS DES MOUVEMENTS ALTERNATIFS PROGRESSISTES COMME ATTAC OU LA CONFEDERATION PAYSANNE ET QUE CERTAINS SOIENT PROCHES DE PARTIS REACTIONNAIRES?




Les anthroposophes sont partisans d’une "tripartition sociale" qui se réclame de la trilogie : Liberté Egalité, Fraternité. Mais en réalité, l'Anthroposophie nie le principe fondamentale de la Révolution Française qui est le respect de l'Homme en tant que Sujet. En économie, c’est la Fraternité qui est la règle. Mais cela signifie pour Steiner tout autre chose qu'une perspective socialiste ou communiste ! Pour lui la fraternité veut dire : pas d’intervention de l’Etat, l’économie se régule d’elle-même.

La loi fondamentale de l’économie selon Steiner, c’est qu’une société est d’autant plus riche que les individus ne gardent pas les richesses pour eux-mêmes et reversent leur surplus dans le pot commun. Ce à quoi on les oblige en fait par des pressions psychologiques.

Il n’y a bien souvent pas de conventions collectives dans les écoles Steiner. Le syndicalisme, pour Steiner est une maladie sociale, tout comme l’athéisme est une maladie de l’âme. Chez les anthroposophes, il y a une indifférence à la politique, aux élections. La seule chose qui compte pour eux est de savoir ce qui va favoriser leurs institutions ou non. La vie de la société dans son ensemble ne les intéresse nullement.



LA MEDECINE ANTHROPOSOPHIQUE


L'anthroposophie se dit une science de l’esprit et réunit le matériel et le spirituel. Elle a un discours physiologico-spirituel. Elle composte des croyances sur tout et pour tout (par exemple la coupe des cheveux qui doivent être longs pour les filles, etc).




RETOUR A LA NEF



Au départ, cette banque a été ouvertement anthroposophique. Ses directeurs étaient membres de la Section  Sociale de l'Ecole de Science de l’Esprit. Elle subventionne aujourd'hui la Biodynamie, les écoles Steiner, Weleda, etc.


La société anthroposophique compte 1300 membres, mais le "mouvement anthroposophique" (que l’intervenant considère plutôt  comme un milieu) est beaucoup plus peuplé. Même des dissidents de la Société Anthroposophique, comme Pierre Lassalle, appartiennent en fait à ce mouvement.

L’Anthroposophie en tant que doctrine a quelque chose de destructeur. Elle rend peu à peu fous ceux qui la lisent. L’agressivité retenue explose régulièrement aussi bien entre élèves (tabassages précédemment évoqués) qu’entre professeurs.

Les catégories psychiques dans lesquelles on classe les élèves (au point de les placer dans la classe  en fonction de cette appartenance présumée) tiennent lieu de moyen pédagogique permettant de cerner les individualités profondes de chaque élève. Celles-ci ne font que reprendre les quatre tempéraments de la médecine de Galien : le flegmatique, le colérique, le mélancolique, le sanguin. 


Dans les écoles Steiner-Waldorf, l’affaiblissement des personnes s'explique en partie par le procédé consistant à demander à ce que les personnes "racontent leurs vies", notamment leur vie la plus intime, devant les autres. Règne ainsi un climat incestuel, la jardinière d’enfants devant agir comme une maman, déshabiller et embrasser les enfants. Il y a une atmosphère affective dans laquelle on se croit aimé et il est difficile de se dire après que c'était était  factice.  C’est une vie de zombie.


Grégoire s’en est sorti par la rencontre  d'un texte de Levinas, dans Difficile liberté, opposant le sens de la relation à l’autre dans le Judaïsme et la possession caractérisant le paganisme. Et c’est en présentant à ses supérieurs cette critique de l’Anthroposophie qu’il a pris conscience  que, contrairement aux affirmations de Rudolf Steiner prônant la liberté ("la culture, c'est la liberté" dans la Tripartition Soociale, ou l'intitulé de son livre "La Philosophie de la Liberté"- la liberté de penser n’existe pas dans le milieu anthroposophique.




ET LA BIODYNAMIE?



En 10ème classe, les élèves sont envoyés en stage agricole. Mais on n’y fait que désherber des rangées d’oignons. On n'y apprend rien sur la Nature. On doit y écouter les discours des fermiers anthroposophes faisant l'apologie de la Biodynamie de Rudolf Steiner. La Biodynamie associe l'agriculture aux forces du Zodiaque. Par exemple, pour les carottes, on les plante sous un signe de terre, comme le Taureau pour qu’elles poussent bien (alors que si on les plante en juin sous le signe d’air des Gémeaux seules leurs feuilles se développeront, car c'est un signe d'air et les feuilles sont liés à l'air, etc). Les cornes de vache sont des capteurs d’énergie astrale, on les remplit de substances qu’on aura touillées selon le signe de l’infini ("dynamisées") et on les répand pour enrichir les sols. Quand il y a a de la vermine, on médite, on entre en communication avec "l’âme groupe "de la vermine pour qu’elle veuille bien épargner la plante. Et si ça ne marche pas on tue un mulot dont on répand la cendre au clair de Lune.


Tous le matins, dans les écoles on récite les mantras les bras croisés sur la poitrine. Il y a des "méditations" toute la journée dans les écoles : parfois cinq dans la journée ! Or avec les méditations anthroposophiques, on est tout le temps dans le contrôle de ce que l’on pense, il n’y a jamais de spontanéité. On refuse l’abstraction, le «poison de l’intellect» qu'il faut "retarder au maximum". Sous couvert de créativité on fait des rondes toute la journée. Le monde des anthroposophes se prétend original, mais on retrouve partout dans le monde, là où il y a des écoles Steiner, les mêmes jeux, les mêmes chansons, les mêmes couleurs, la même architecture, la même esthétique, les mes recettes, etc.


Au sujet de l’appellation "GOETHEANUM", qui désigne le centre administratif mondiale de l'Anthroposophie, à Bâle : il aurait dû s’appeler «Maison de Saint Jean». Mais la référence à Goethe est destinée à masquer le côté religieux et à donner une image plus éclairée. L’Anthroposophie est une culture hors sol. Elle n’a pas de racines culturelles. Elle ne s’inscrit pas dans une continuité. C’est le produit du volontarisme d’un insomniaque multipliant les conférences dans une même journée, d’un caméléon psychique, d’abord libre penseur, puis nietzschéen, avant de s’intéresser à Goethe, puis théosophe.

mardi 3 juin 2014

notre journée à Arches SECTES ET DISSIMULATION


Une vue de la salle, à la tribune de gauche à droite M.Blisko, président de la MIVILUDES, Grégoire Perra et Bertrand, notre modérateur 

Sont venus échanger avec le CLPS

M.François-Xavier HUGUENOT, Conseiller général des Vosges,
M.Michel HEINRICH, Député-Maire d'Epinal,
M.Serge BLISKO, président de la MIVILUDES

Bientôt les comptes rendus sur notre blog!!!