Il n’est pas rare que nos lecteurs nous fassent
parvenir des renseignements sur des problématiques présentes sur leur
lieu d’habitation. C’est ainsi que nous avons reçu
récemment d’un de nos lecteurs assidus des pistes de recherche sur les
colibris à Nantes et sur leurs liens avec des initiatives
anthroposophiques.
Il nous est tout d’abord signalé une école qui doit ouvrir en septembre prochain, « le lieu utile ».
C’est une école Montessori. Les initiateurs, conscient du fait que le
hors contrat implique une participation financière des parents,
s’arrangent pour que le coût par élève soit limité à 250 € par mois.
Mais ce n’est pas qu’une école. Elle est présenté sur son site Internet comme « une oasis en ville ». Il semble que ce soit dans l’esprit des créateurs, l’ébauche d’une collectivité. C’est, d’après eux, « un collectif de citoyens en transition, apolitique, laïque, et ouvert à tous ».
Il
y aura des activités familiales, des ateliers de soutien à la
parentalité, et d’autres ateliers de cuisine. Parmi les sources
d’inspiration, l’école des Amanins. Et les liens avec les colibris semble fort. Les sites des colibris se réfèrent largement à cette initiative. Nous
l’avons déjà dit, nous ne doutons pas des excellentes intentions .
Nous ne les partageons certes pas, mais nous avons toujours affirmé que
nous ne prétendions pas incarner le bien en lutte contre le mal.
Nous
qui sommes issus de mouvements de défense de l’école publique, laïque,
et ouverte à tous, nous percevons dans cette création un entre soi dont
ne sortiront pas les enfants. Nous entendons des arguments possibles :
Donner le meilleur à ses enfants, l’avenir de la planète, mais nous
préférons ne pas séparer les enfants, afin de permettre à ces citoyens
en devenir d’apprendre la tolérance mutuelle et le respect de l’autre.
Une autre initiative des colibris : Scopeli,
un supermarché coopératif. Ils s’en développe plusieurs en France. Les
prix des denrées sont inférieurs par rapport à ceux qu’on trouve dans le
commerce, en revanche, les coopérateurs sont tenus d’assurer des tâches
bénévolement. Une forme d’autogestion si nous avons bien compris ? Ce
marché coopératif accepte la monnaie locale complémentaire dont nous
allons reparler, et a également, last but not least, été financé d’une
part par un prêt de la nef (nouvelle économie fraternelle) et ses finances ont également été abondées par un crowfunding organisé par « Le zeste », lui-même une émanation de la nef.
Autre initiative que nous avons déjà abordée : le retz’l, la monnaie locale complémentaire.
Le but affiché des monnaies locales, c’est le renforcement des échanges
locaux , sur une région donnée. L’unité de monnaie locale est toujours
égale à un euro, les participants remettent des euros à l’association
gestionnaire, et il leur est donné en retour l’équivalent en unité de
monnaie locale.
Des magasins et des commerces, dans une circonférence donnée, acceptent cette monnaie alternative. Nous signalons que les euros donnés par les participants sont gérés ensuite par la même nef
Nous le répétons, sans doute de nombreux colibris ne connaissent pas la
mouvance de Steiner, et des souscripteurs de la nef également, nous
restons persuadés qu’ils pensent faire œuvre utile en ne confiant pas
leur patrimoine à une banque et en ne spéculant pas.
Nous
avons déjà dit nos désaccords avec la nef. Il est inutile que nous
répétions notre point de vue sur ce point, nous renvoyons nos lecteurs
aux divers articles que nous avons déjà écrits sur ce blog à ce sujet.