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vendredi 28 septembre 2018

L'avis du comité des droits de l'Homme des Nations unies sur l'affaire de la crèche BABYLOUP (1)

La presse s'est emparée de l'avis donné par le Comité des droits de l'Homme des Nations unies relative à la crèche BABYLOUP qui avait licencié une sous-directrice qui contrairement aux exigences du règlement intérieur, refusait de retirer son voile pendant les heures de service. 
Cet avis ne concerne peut-être pas directement notre problématique, mais il permet à notre sens d'éclairer les débats autour de la laïcité, ce qui nous concerne. Aussi ne jugeons-nous pas inutile de l'évoquer. Tout d'abord, voici le lien vers le texte intégral. Nous ne pensons pas judicieux d'en discuter sans en avoir lu l'intégralité, LE LIEN ICI

Voici maintenant un extrait:

 Voici un second extrait significatif:



Nous souhaitons apporter des éclairages mais nous ne souhaitons pas céder à la facilité, aussi envisageons-nous d'en faire une étude juridique dépassionnée mais passionnément laïque, donc à plus tard!

Le 15 octobre, proposé par nos amis de l'association noiséenne de défense et de protection contre les sectes NOISY LE GRAND

lundi 24 septembre 2018

HORS CONTRAT, réactions du syndicat des enseignants UNSA, nous informerons de prises de position ultérieures


Écoles privées hors-contrat : façade rutilante, réalité inquiétante


Soupçons de dérives sectaires dans l’école hors-contrat d’Arles, défauts de vaccinations dans des écoles catholiques traditionalistes, pans entiers des objectifs du socle escamotés, notamment dans les écoles Espérance-banlieues… La réalité rattrape les écoles privées hors-contrat quand la façade rutilante affichée ne réussit pas à dissimuler une réalité inquiétante.

L’école « alternative » d’Arles soupçonnée de dérives sectaires
L’école  « alternative » du Domaine du possible est dans la tourmente, après que des révélations ont fait état de cérémonies ésotériques impliquant des élèves, à l’insu de leurs parents. Cette école reprend la pédagogie développée par Rudolf Steiner, philosophe autrichien inventeur d'un courant de pensée ésotérique baptisé l'anthroposophie.
Ce courant a été cité dans le rapport 2017 de la Miviludes (mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires).
Depuis quelques semaines, le directeur de l’école a été renvoyé et des encadrants ont démissionné. Françoise Nyssen, actuelle ministre de la culture, a fondé cette école en 2015 avec son mari. Elle a récemment déclaré vouloir « prendre de la distance » avec cette école...

Des foyers de rougeole dans les écoles catholiques traditionalistes
Dans le même rapport de la Miviludes , la docteure en géopolitique Lucie Guimier a montré que l’obligation vaccinale est peu respectée au sein de certains groupes religieux et de certaines communautés spirituelles.
En cartographiant les données épidémiques de la rougeole à partir des données de Santé publique France, la chercheuse note une propagation de la maladie à partir des établissements de la Fraternité Saint-Pie-X (catholique traditionaliste) qui compte une soixantaine d’écoles hors-contrat en France. L’auteure de l’étude note : "La dispersion rapide de la rougeole à l’échelle intrafamiliale dans le réseau d’obédience lefebvriste résulte de toute évidence d’une couverture vaccinale insuffisante des enfants de la communauté, des carences possiblement liées aux aspirations spirituelles de leur famille."
Pourtant, en 2018, plus de 1500 cas de rougeole ont été détectés en France et trois personnes sont décédées.

L’école Espérance-Banlieues de Reims en échec
Le réseau Espérance-Banlieues, un temps soutenu publiquement par Jean-Michel Blanquer, a implanté une école à Reims, aidé en cela par la municipalité. Cette école prétendant s’adresser aux enfants de milieux défavorisés, propose un projet pédagogique incomplet, sans anglais ni informatique, mais avec des levers de drapeau quotidiens et méthodes pédagogiques rétrogrades.

Le SE-Unsa de la Marne s’était fortement impliqué à travers des articles de presse et le lancement d’une pétition en ligne ici.
Alors que cette école attendait la venue de 50 élèves, seulement 4 enfants y sont accueillis par deux encadrants. 
L'avis du SE-Unsa
Pour le SE-Unsa, les enfants sont encore insuffisamment protégés des indigences pédagogiques et des dérives en tous genres émanant des écoles privées hors-contrat.
En effet, la Loi Gatel votée en mars 2018, ne prévoit pas que le projet pédagogique de ces établissements soit affiché avant leur ouverture. Même si des contrôles a posteriori sont prévus, des familles peuvent être flouées, en s’apercevant que des pans entiers des objectifs du socle sont éludés.
De plus, même si ces écoles n’accueillent que 60000 enfants, elles participent à la ségrégation scolaire qui touche notre jeunesse, et qui constitue un danger pour la cohésion nationale. Leur financement provient, au-delà des tarifs d’inscription exorbitants, de fonds récoltés par des fondations reconnues d’utilité publique, qui permettent aux donateurs de bénéficier de déductions fiscales. 
Le SE-Unsa souhaite que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités et protègent les enfants scolarisés dans ces écoles hors-contrat, en faisant tout ce qui est en leur pouvoir pour qu’aucune partie de la jeunesse ne soit privée de l’enseignement des standards éducatifs, de sécurité sanitaire et du respect de sa liberté de conscience.

jeudi 20 septembre 2018

citations extraites d'un entretien avec la Ministre de la Culture sur la radio le 19 septembre, en ce qui concerne l'Ecole du domaine du possible à Arles




La présentatrice relève : "Démissions de professeurs, interrogations de parents d'élèves, mécènes qui ne suivent plus".
"Le directeur pédagogique et son épouse ont été mis à la porte après avoir prôné l’anthroposophie"  Une intervenante évoque ce couple qui représente la trentaine d’écoles Steiner en France.
La même personne précise ensuite que les écoles Steiner n’ont rien d’avoir avec les écoles Montessori ou Freinet. La parole est donnée ensuite à  une responsable du journal de nos amis de l'UNADFI.  À ses yeux, l'anthroposophie, c’est une religion." On a le droit, mais il faut le dire". Elle  évoque la spirale de l'avent, rite qui a été pratiqué dans l’école. 
La présentatrice poursuit :
«  le conseil d’administration de l’école à remercié le couple qui la dirigeait".. 
« En 2016, le rectorat de Versailles qui avait inspecté une trentaine d’écoles hors contrat avait pointé  du doigt de vrais problèmes d’apprentissage dans le socle commun de connaissances, de compétences, et de culture ».
La ministre rappelle qu’elle avait créé cette école suite à la disparition de son fils. « Je ne m’en occupe plus puisque je suis ministre de la culture ». Elle partait du constat que des enfants « ne trouvent pas leur place  dans le système scolaire ».  L’école a été créée sur la base du principe « d’attention aux enfants ».  L’école ne devait pas être fondée « avec la moindre étiquette pédagogique qui soit ».  Le présentateur demande ensuite à la ministre si elle se sent proche de ce mouvement. La réponse est: « absolument pas question d’anthroposophie dans cette école ». 
La présentatrice rappelle à la ministre que le directeur pédagogique qui a été evincé était proche de ce courant. Il lui est répondu que ce n’est pas du tout une École Steiner.

mardi 18 septembre 2018

in LA PROVENCE merci à Mme TANGUY,

À Arles, l'école de Françoise Nyssen dans la tourmente
Le projet pédagogique du Domaine du Possible a-t-il dérapé ? Démissions et évictions se succèdent. Enquête sur une crise
Par Delphine Tanguy


Entre canal et marais, près d’Arles, les 120 hectares du domaine de la Volpelière offrent une vision élégiaque. Ferme et école, le Domaine du Possible est l’établissement scolaire dont avaient rêvé Françoise Nyssen, désormais ministre de la Culture, et son époux, Jean-Paul Capitani, à la tête des éditions Actes Sud. Ils voulaient un lieu où chaque enfant trouverait un espace pour s’épanouir dans sa singularité. Cette même école que n’avait pas trouvée leur fils, Antoine : il s’était suicidé au terme d’un parcours scolaire douloureux…
Porté par la flatteuse réputation d’Actes Sud, le carnet d’adresses de Nyssen et Capitani, le Domaine du Possible a ouvert en 2015 avec une vingtaine d’élèves ; ils sont aujourd’hui 149, de la maternelle à la terminale, à y suivre une scolarité, moyennant 4 à 6 000€ par an. Dans ses statuts déposés au Journal officiel dès 2013, voici résumé son projet : "Ce sera une école de la bienveillance et de l’apprentissage par le projet." "Elle se laisse la liberté de puiser dans toutes les méthodes pédagogiques", décrit le site de l’établissement.
Toutes ? Pour des enseignants et des parents, il ne fait plus aucun doute que le Domaine du Possible ne s’est en réalité appuyé que sur l’une d’elle : la méthode, très controversée, développée au début du XXe siècle par l’intellectuel et occultiste autrichien Rudolf Steiner-Waldorf (1861-1925)...
Cette prise de conscience est à l'origine de la crise interne, profonde, qui secoue l'école depuis des mois : démissions et évictions se succèdent. Rembobinons.
Steiner-Waldorf est le promoteur de l'anthroposophie, un courant de pensée ésotérique dont on retrouve des applications dans l'agriculture (la biodynamie, dont s'inspire l'agriculteur Pierre Rabhi, publié... chez Actes Sud, la santé (les cosmétiques Weleda ou Dr Haushka), la banque (Triodos, GLS)... Son héritage compte aussi plus d'un millier d'écoles dans le monde. De doux rêveurs ? "L'anthroposophie est un empire" pesant des "milliards d'euros", recadre le journaliste d'investigation Jean-Baptiste Malet. En Provence, la pédagogie Steiner est portée par des établissements scolaires identifiés, à Eguilles, Eourres, Sorgues...
C'est justement dans cette dernière école, où Antoine avait fait un passage, que Françoise Nyssen et Jean-Paul Capitani ont rencontré Henri et Praxède Dahan, deux militants reconnus de l'anthroposophie. Une amitié était née, une aventure éducative, aussi : c'est à ce couple que les éditeurs s'associeront pour bâtir, à partir de 2013, le projet du Domaine du Possible. Henri Dahan en a même "coécrit" le "livret" fondateur. "Nous avons apprécié l'intelligence de leur démarche", saluait Françoise Nyssen elle-même (Le Monde du 10 octobre 2016).
Alors, comment expliquer le clash du 6 juillet dernier ? Ce jour-là, Henri Dahan, le directeur pédagogique, est mis à la porte par le conseil d'administration et Jean-Pierre Capitani ; son épouse, Praxède Dahan, ainsi que Jean-Pierre Ablard, deux autres piliers de l'équipe, lui emboîtent le pas solidairement. "C'était ce qui s'appelle se faire virer salement", rapportent nos sources. L'écrivain Jeanne Benameur assure depuis la direction.
"Des mécènes s’alarmaient. On allait tout perdre." Patrick Bouchain
Ne faut-il relier cette scène à la parution d'une enquête sur l'anthroposophie, peu avant, dans Le Monde diplomatique ? "C'est une supposition que j'ai faite, même s'ils s'en sont défendus devant moi", soupire Henri Dahan. Deux mois plus tard, c'est un homme très affecté que nous avons retrouvé. "Je tente encore de comprendre." Oui, c'est vrai, à plusieurs reprises, Jean-Paul Capitani lui avait bien demandé "des changements d'organisation" : "Je lui réclamais juste plus de temps", souffle-t-il. Ces modifications consistaient notamment à s'ouvrir à d'autres approches, comme Freinet, Montessori (1). "Mais Steiner, c'était notre ancrage pédagogique, à l'évidence, et nous l'avons écrit ! Il fallait juste en clarifier les apports vis-à-vis des familles", soutient Henri Dahan.
Le 17 octobre 2016 dans La Provence, les éditeurs le revendiquaient il est vrai encore eux-mêmes : "Nous défendons par-dessus tout l'enseignement des écoles Steiner."
Mais le 17 mai 2017, Françoise Nyssen est devenue ministre de la Culture. Et alors que la popularité d'Emmanuel Macron chute en piqué, cet été 2018, l'éditrice est épinglée pour des travaux illégaux au siège d'Actes Sud. Les bruits insistants en provenance de la Volpelière sont-ils devenus ingérables ? "Des mécènes nous disaient : ce qui se passe chez vous ne correspond pas à ce que vous nous présentez, révèle Patrick Bouchain, architecte, pionnier du Domaine et membre du CA. On allait tout perdre."
C'est que le malaise s'est enkysté. Chaque année, des profs, des intervenants qui avaient rejoint le projet, enthousiastes, le quittent, amers. Tenus à une curieuse clause de confidentialité qui les tétanise, leur interdisant de "divulguer les moyens et méthodes pédagogiques propres à l'établissement", plusieurs nous ont néanmoins rapporté leurs "doutes" devant "les graves lacunes" des élèves, que ne "pouvait compenser le petit nombre d'heures d'enseignement".
Ou l'absence de prise en charge qualifiée des enfants les plus fragiles. Mais aussi les "pressions" exercées par les anthroposophes : "On me demandait d'enseigner selon des principes anti-scientifiques !" s'offusque l'un d'eux. "Ces doléances ne nous remontaient pas, se défend Patrick Bouchain. Dahan avait gagné l'amitié de Françoise, il s'en servait..." Lui rejette ces accusations "effroyables. On m'a donné une liberté qu'on m'a petit à petit reprise."
Bien que l'anthroposophie ne soit pas considérée comme une secte, elle fait l'objet d'une surveillance particulière. "Au début des années 2000, nous avions inspecté les écoles Steiner en France, rappelle Serge Blisko, à la tête de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. Le bilan était désastreux : les inspecteurs avaient constaté le très faible niveau des élèves." De fait, il le dit : "Si j'avais un enfant en difficulté, je chercherais une école Freinet, peut-être une école Montessori, mais jamais une école Steiner !" Il n'appartient pas à l'inspection académique de porter un tel jugement.
Mais comme tous les établissements hors contrat, le Domaine du Possible a fait l'objet d'un contrôle, en 2016. "Et certains points ne correspondaient pas au socle commun de compétences et connaissances attendu par l'Éducation nationale", livre Dominique Beck, directeur académique à Marseille.
L'ésotérisme des cours d'eurythmie (une sorte de danse) ou cette cérémonie où les enfants, dans une pièce noire, s'engagent au coeur de la "spirale de l'Avent", ne seraient pas davantage "tolérés par l'État", en cas de contractualisation. Or, depuis le début, c'est l'ambition de Nyssen et Capitani : elle permettrait la prise en charge des salaires des profs.
Le couple pouvait-il ignorer la réalité de l'enseignement proposé dans son école ? Alors que celle-ci traverse une "situation financière difficile", M. Capitani le soutient : "On a été confiants, on a laissé filer la ligne." Des signaux s'étaient pourtant allumés : en mai 2017, la sortie, certes approximative, de Jean-Luc Mélenchon, futur député LFI de Marseille, sur "une ministre de la Culture qui est plus ou moins liée aux sectes" avait fait pschitt.
Mais au Domaine, de manière "concomitante", on fermait en urgence la formation européenne d'eurythmie de Praxède Dahan. Trop ouvertement Steiner, sans doute.

(1) Les écoles hors contrat, dont le nombre a été multiplié par 4 en sept ans (religieuses ou alternatives) sont libres de leur enseignement mais doivent diffuser un "socle commun de connaissances, de compétences et de culture". En 2016, un contrôle dans l'académie de Versailles avait révélé qu'aucune des 30 écoles alors visitées ne l'avait respecté. Dans certaines, des "rituels", du "conditionnement" et "l'évitement de pans entiers du savoir" avaient aussi été pointés.

Françoise Nyssen se défend
Alors qu’elle ouvrait les Journées du patrimoine aux côtés d’Emmanuel Macron, la ministre nous a brièvement répondu.
Le Domaine du Possible est une école Steiner ? Françoise Nyssen : "Une étiquette, ce n’est jamais intéressant. Mais s’enrichir de toutes les réflexions, oui : Steiner, mais aussi Montessori, Freinet... Les querelles de pédagogie n’ont aucun intérêt. Mais le Domaine n’est pas une école Steiner."
Elle semblait le devenir... Françoise Nyssen : "Il y a eu divergences de vues. Moi, j’ai choisi de faire une coupure claire avec cette école, à laquelle je reste fière d’avoir participé. Forte de cette expérience, je travaille en proximité avec le ministre de l’Éducation nationale, sur l’importance des arts et de la culture à l’école."

L’interview de Jean-Paul Capitani (éditeur), Et Patrick Bouchain (architecte) fondateurs de l’école
Que se passe-t-il au Domaine du Possible ? Jean-Paul Capitani : "Chaque année, je devais faire face à mon lot de profs démissionnaires. J’ai parlé avec eux, et je me suis rendu compte que ces gens ne voulaient pas appliquer la méthode Steiner. Or nous n’avons jamais voulu faire une école dédiée à cette méthode ! Attention, Rudolf Steiner a développé beaucoup de pratiques intéressantes : la biodynamie, l’homéopathie… Mais l’anthroposophie, ce n’est pas mon truc. Il y a quelques années, je suis allé aux rencontres des écoles Steiner à Strasbourg : je voulais comprendre leur pédagogie. Je leur ai demandé de clarifier ce lien avec l’anthroposophie, d’en faire un livre. Il n’est jamais venu ! Ce sont des dogmatiques."
Vous ne pouviez ignorer cependant que Praxède et Henri Dahan, figures de l’anthroposophie en France, relevaient de cette idéologie… Jean-Paul Capitani : "Oui, mais nous avons toujours porté un projet de transversalité. Et c’est ce que j’ai dit à Henri, à plusieurs reprises, "Relis le livret", notre programme fondateur. "Ce que tu fais, ce n’est pas ce que nous avions décidé." Patrick Bouchain : "J’ai toujours été très sceptique sur son recrutement. À chaque conseil d’administration, je le disais : "Attention, nous devons nous ouvrir à d’autres horizons, nos mécènes ne sont pas venus pour soutenir une école Steiner et la contractualisation avec l’état ne sera pas possible". La deuxième année, l’école est montée en charge, et nous avons vu arriver, c’est vrai, de plus en plus d’enfants et d’enseignants Steiner. Il n’y avait plus d’équilibre. J’ai dit : si on ne coupe pas, les mécènes vont nous lâcher. Il fallait cette rupture."
Vous dites que vous avez été manipulés ?
Patrick Bouchain : "Oui, il y a eu manipulation, car à chaque fois que nous voulions entendre les enseignants de sensibilité différente, cela ne nous remontait pas."
Certains se sont pourtant émus de l’organisation de cérémonies ésotériques, dont les parents n’avaient d’ailleurs pas tous connaissance… Jean-Paul Capitani : "Cela demandait au moins une explication. Quand je vois qu’on y interdisait les photos, par exemple, je dis non ! Les enfants ne peuvent pas être pris en otage."
Comment l’école va-t-elle évoluer ? Jean-Paul Capitani : "Nous allons recruter un directeur, car il faut quelqu’un qui anime les équipes, mais aussi un gestionnaire. Nous allons faire exactement ce qui était écrit dans le projet, en finir avec ce sous-jacent qui nous a nui." Patrick Bouchain : "Toute la dimension agricole du projet a été oubliée, nous allons la mettre en œuvre. Nous allons aussi retrouver un meilleur équilibre entre les pédagogies."

Une idéologie controversée
Grégoire Perra fut scolarisé dans les écoles Steiner puis enseigna lui-même cette pédagogie. Il est aujourd’hui le principal pourfendeur de ce courant de pensée, au sujet duquel il donnera une conférence à Marseille le 6 octobre prochain.
Il soutient notamment que les nouvelles écoles Steiner "se dissimulent davantage que les premières, en renonçant à porter leur nom et aussi à certaines de leurs traditions". "Pour les anthroposophes, la rationalité mathématique et la science moderne n’expliquent que la partie matérielle, visible du monde, soutient Jean-Baptise Malet dans Le Monde diplomatique. Selon eux, des esprits et des forces surnaturelles agissent dans un monde invisible. L’anthroposophie serait la "science" qui perce, par la voie spirituelle, les mystères de ce monde occulte."
Dans les écoles Steiner-Waldorf, les enfants n’apprennent par exemple aucune connaissance académique avant l’âge de 7 ans - celui où les premières dents tombent- mais passent leurs journées à jouer, pratiquer les arts, la cuisine ou le jardinage, écouter des contes...

dimanche 16 septembre 2018

un projet d'école Waldorf à Nantes?

Une personne qui se présente comme professeur des écoles depuis une quinzaine d’années dans la pédagogie Waldorf a créé une page Facebook pour exposer son projet d’ouvrir une école relevant de cette doctrine à Nantes.  Les commentaires à son article font état de la fermeture de l’école de Rennes.
« Jusque vers 6-7 ans, l’enfant apprend par l’imitation  et c’est pourquoi le jeu libre tient une place très importante. Il aime imiter ce qu’il perçoit de son environnement on rejoint des scènes de son quotidien ».
Effectivement, on retrouve  ici la théorie de Steiner pour lequel l’enfant de cet âge est un corps physique. Mais  si le rédacteur mentionne la théorie de Steiner, il ne fait pas allusion aux corps physique, éthérique, et astral. Il précise juste en citant celui qu’il présente comme un penseur, pédagogue et scientifique autrichien : « il ne s’agit pas de recevoir de l’école une formation achevée mais de se préparer à la recevoir de la vie »

jeudi 13 septembre 2018

en marge du débat sur la vaccination

Nous avons au CLPS été interpellés par un article récemment paru dans Slate, journal électronique en ligne et dont  nous vous donnons ici le lien :

« au terme de cette réflexion, la vaccination apparaît ainsi être en lien avec des idéologies dont les mouvements sectaires peuvent (…), face à l’idée aujourd’hui répandue que les données disponibles se valent, (…)  renforcer la vigilance ».
Lucie Guimier

dimanche 9 septembre 2018

Prison : terreau de radicalisation et d’extrémisme violent ?


Les éditions du conseil de l’Europe viennent de publier un traité :


Prison : terreau de radicalisation et d’extrémisme violent ?




Le conseil d’administration du CLPS a choisi de ne pas consacrer de temps à la recherche sur la radicalisation, estimant que son cœur de métier, c’étaient les dérives sectaires que nous connaissons depuis 40 ans.
Il lui aurait semblé immodeste de s’autoproclamer expert en la matière… Ce qui n’empêche que nous ne nous  refusons pas à donner et à rendre des services dans ce domaine, et sur lesquels, par respect des bénéficiaires, nous restons discrets.
Cependant, même si ces documents sont arides il se fait que des recherches insérées dans l’ouvrage que nous avons évoqué figurent sur le site du conseil de l’Europe. Leurs éventuelles difficultés de lecture ne nous empêchent pas de les mettre à la disposition de nos lecteurs professionnels .
Et en même temps c’est la reconnaissance du travail du conseil de l’Europe, un organisme supranational qui promeut les droits de l'Homme
La Cour européenne des droits de l’Homme est l’un des organismes  qui composent le conseil. Sa jurisprudence certes ne nous satisfait pas toujours, mais, à l’époque où les populismes et les extrémismes gangrènent des pays fondateurs du conseil de l’Europe, nous sommes  satisfaits  de faire connaître l’organe supranational qui a tant fait pour la cause des droits de l’Homme.


Voici les liens vers  ces documents :