En novembre, en Franche-Comté, dans le cadre de la semaine de la solidarité
internationale, Alec Somoza s'est produit au cours d'une conférence gesticulée:
"confidences d'un colibri" ou "une histoire de schizophrénie militante". Un
dossier pédagogique avec son mode d'emploi est proposé aux enseignants,
éducateurs et animateurs avant leurs participations éventuelles à une de ses
conférences. Les objectifs de ce dossier se déterminent ainsi:"sensibiliser au
développement durable, faire s'interroger les jeunes sur l'engagement, acquérir
des connaissances sur le développement durable et les actes réalisables au
quotidien, favoriser les échanges entre élèves, permettre des débats".
A
cette conférence, une trentaine de personnes. Sur le mode humour et one man
show, Alec Somoza révèle d'emblée sa quête d'un guide, d'un "gourou" pour
l'aider à changer le monde. Ambitieux projet. Première expérience: Bob Marley et
le rastafarisme ou le retour en Ethiopie de la diaspora africaine. Lecture de
"la Prophétie des Andes" ou la nécessité de décrypter des signes semés par
l'existence, pour atteindre la meilleure part de notre destin. Changer le monde.
Alec se méfie des élites révolutionnaires pontifiantes. Il conclut:"on va pas y
arriver par l'action collective"
Son engagement au Pérou, au nom de la solidarité internationale,se fracasse
contre la corruption des opportunistes locaux. Quand il assiste aux rites des
chamanes, plus proches des jeteurs de sort que des gentils médiateurs entre les
humains et la surnature,il quitte le Pérou pour une fonction d'éducateur en
France, en milieu scolaire et apprendre aux élèves les actes quotidiens pour
mieux et moins consommer, se référant au concept de décroissance prôné, entre
autres, par Hervé Kempf, qui affirme: "comme la croissance ne réduit ni les
inégalités ni la pauvreté, il faudrait stopper la croissance matérielle et pour
cela, aller vers une décroissance matérielle" Selon Serge Latouche, autre
apôtre de la décroissance: "la pauvreté est la richesse des peuples"! La fin de
la conférence s'épanouit avec la théorie du colibri, où, selon une légende
amérindienne, un désastre écologique ravage des colonies d'animaux désemparés,
alors qu'un petit colibri, avec son petit bec, arrose le grand incendie, "pour
faire sa part".
La parole au public lâche: "L'histoire du colibri, c'est Pierre Rabhi, il
faut aussi faire du collectif plutôt que de faire sa part, on risque de
se faire piéger avec cette histoire de colibri!"
Pierre Rabhi,philosophe et conférencier, pionnier de l'agriculture écologique
en France, appelle à "l'insurrection des consciences"; en s'inspirant de cette
légende, il fonde le Mouvement Colibris en 2006.
En août 2012, la visite d'adhérents de l'AFIS 07 ( Association Française pour
l'Information Scientifique) chez des agroécologues ardéchois, dans le Mas de
Beaulieu, de l'association Terre et Humanisme, s'inspirait d'une légitime
curiosité quant aux annonces de productions et de gestion de l'eau au mas.