Laurette Onkelinx est particulièrement heureuse du vote en plénière ce jour du projet de réforme de la psychothérapie : « j’ai le sentiment, avec le texte qui vient d’être voté par cette assemblée, que nous avons fait œuvre utile. Le travail pour aboutir à ce texte a été long et ardu, mais il était tellement nécessaire. Avec un taux de suicide de près de 19 pour 100.000 habitants - précise Laurette Onkelinx - la Belgique est, avec la Finlande, la France et le Danemark, bien au-dessus de la moyenne mondiale estimée à 14,5 pour 100.000 habitants. »
En effet, la société d’aujourd’hui et la crise que nous traversons engendrent des pressions et des contraintes psychiques qui sont de plus en plus difficiles à supporter : stress professionnel, chômage, maladie grave ou souffrance chronique, solitude, violence, pauvreté, surendettement, harcèlement, … pouvant parfois mener jusqu’au suicide. Les antidépresseurs sont prescrits à environ 1,1 million de belges. Ce chiffre est énorme et en constante augmentation.
« Beaucoup de citoyens appellent à l’aide. Et cet appel, nous l’avons entend : pour la première fois, la santé mentale trouve une véritable place dans le champ des soins de santé », a encore précisé la Ministre de la Santé publique.
Le projet de réforme instaure en effet un cadre permettant de garantir des soins de santé mentale de qualité à ceux qui en éprouvent la nécessité :
- en protégeant les personnes en détresse psychologique des charlatans de toute sorte : « nous leur proposons des soins prodigués par des professionnels formés, qui sont soumis à la déontologie et au respect des droits du patient. »
- en protégeant le titre de psychothérapeute et en assurant une reconnaissance, dans le cadre des soins de santé, de praticiens en santé mentale professionnels et compétents : « ce n’est en effet que justice que de reconnaître le travail et l’investissement personnel des professionnels sérieux. »
« Avec ces deux préoccupations en tête, mon objectif, en tant que Ministre de la Santé publique était donc de dessiner un cadre légal dans lequel peuvent s’inscrire les psychologues cliniciens, les orthopédagogues cliniciens et les psychothérapeutes. Un cadre qui leur permettra, en interaction avec d’autres professionnels, dont le médecin généraliste et le psychiatre, de travailler en réseau autour du patient en demande de soins de santé mentale. »
Ce cadre offrira non seulement un gage de sérieux et de professionnalisme des praticiens reconnus, mais aussi une meilleure lisibilité pour le patient en demande de soins de santé mentale.