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mardi 9 janvier 2018

fasciathérapie, une dépêche AFP

Suite à une requête de FasciaFrance, nous avons reproduit de larges extraits et donné le lien vers un arrêt de la Cour administrative d'appel de Paris qui avait "censuré"le guide "santé et dérives sectaires de la Miviludes.
Nous l'avons fait sans avoir la certitude que c'était une obligation: nous avions cité deux documents, dont principalement un arrêt du Conseil d'Etat, et n'avions pas cité ni même mentionné ce guide qui avait été l'objet de la procédure. Mais nous ne le répéterons jamais assez, nous ne tenons pas nos lecteurs comme dénués de faculté de juger par eux-mêmes et  nous abstenons de faire de la propagande simpliste.

Nous avons reçu une dépêche que nous vous soumettons.


Fallait-il lister la fasciathérapie, une méthode de kinésithérapie, parmi des pratiques pouvant présenter un risque sectaire ? Ses adeptes ont obtenu que la justice administrative donne tort à la mission anti-sectes Miviludes, qui a dénoncé vendredi une stratégie d'"intimidation".
Saisie par une association de praticiens et une société de formation en fasciathérapie, la cour administrative d'appel de Paris a partiellement censuré le 7 décembre le guide "santé et dérives sectaires" de la Miviludes, selon un arrêt transmis à l'AFP.
Dans ce guide de 2012, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), qui dépend de Matignon, explique avoir pu "identifier les - rares - situations" dans lesquelles des kinésithérapeutes "ont appliqué des méthodes non éprouvées", citant parmi elles la fasciathérapie.
Cette thérapie manuelle de prise en charge psychique autant que corporelle, censée agir sur les fascias (membranes fibreuses enveloppant muscles, organes ou tendons), est mentionnée dans une fiche listant des méthodes qui "peuvent (...) présenter un risque sectaire".
Selon l'arrêt, "la circonstance que les méthodes de la fasciathérapie ne seraient pas, à ce jour, scientifiquement éprouvées, n'est pas en elle-même de nature à entraîner des risques pour le patient".
Dans un communiqué, l'association FasciaFrance "se réjouit de cette décision qui rétablit l'honneur et la probité des milliers de praticiens exerçant quotidiennement la fasciathérapie dans le respect de leur métier et la confiance de leurs patients".
Les services du Premier ministre étudient la possibilité d'un recours devant le Conseil d'Etat, qui a déjà traité de la fasciathérapie dans un sens qui lui était "défavorable", a indiqué à l'AFP le président de la Miviludes, Serge Blisko.
La plus haute juridiction administrative avait rejeté en décembre 2014 une requête de fasciathérapeutes contre le conseil de l'ordre des kinésithérapeutes. Dans un avis, ce dernier avait précédemment présenté les techniques de fasciathérapie comme "insuffisamment éprouvées et potentiellement illusoires". Au terme d'un essai clinique en 2013, l'Institut de cancérologie de l'Ouest avait jugé cette méthode sans "bénéfice concernant la qualité de vie" de patientes soignées pour un cancer du sein.
"Je m'en voudrais de dire que tous les fasciathérapeutes sont des +sectarisés+, mais c'est dans ces pratiques alternatives qu'on trouve un certain nombre de +dérivants+", a souligné Serge Blisko.
L'action en justice intentée contre la Miviludes relève de "l'intimidation", selon cet ancien médecin, qui n'entend pas réécrire son guide avant une décision définitive.

Nous fournirons à nos lecteurs toutes indications sur les suites s'il y en a et, selon notre habitude, ne commenterons pas quelle qu'elle soit une décision de justice.

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