de
l'Angélus
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Gino
Hoel
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On
peut comprendre la volonté
du précédent gouvernement de
contrôler davantage les écoles
hors contrat ! La Conférence
des évêques de France (CEF)
s'y était opposée car se voulant
défenseuse de la liberté en
matière d'enseignement (quel
discernement !). Ces écoles hors
contrat dans la sphère catholique
sont en vérité de réels refuges
intégristes où la République
est vomie. Pétain loué,
l'Ancien Régime magnifié...
du précédent gouvernement de
contrôler davantage les écoles
hors contrat ! La Conférence
des évêques de France (CEF)
s'y était opposée car se voulant
défenseuse de la liberté en
matière d'enseignement (quel
discernement !). Ces écoles hors
contrat dans la sphère catholique
sont en vérité de réels refuges
intégristes où la République
est vomie. Pétain loué,
l'Ancien Régime magnifié...
L’Obs
(01/06)
a consacré un dossier
conséquent,
du reste, à ces établissements
qui
ressemblent comme deux gouttes d'eau
bénite à ceux du XIXe siècle, dans lesquels
une idéologie anti-Lumières" et une relecture
- pour ne pas dire une révision -de
l'Histoire sont enseignées. Ce qui était en tout
point mis en place par le P. Spinoza, 46
ans, dans son école L'Angélus de Presly (Cher)
où il sévissait comme responsable. Avec
malgré tout certaines spécificités : des
faits de « maltraitances
et d'abus sexuels
»2
perpétrés sur des jeunes, selon le
procureur de la République de Bourges. Résultats ?
Le
bahut est fermé et les élèves en vacances.
Mais cela ne fait pas les affaires de
Mgr Maillard, archevêque couard de Bourges,
74
ans,
lequel avait donné quitus à
cet établissement il y a dix mois après avoir
incardiné le prêtre accusé en 2015 et
qu'il continue de défendre (en bottant en
touche) ! Vivement la retraite l'année prochaine
! D'autant que le P. Spinoza n'est pas
un inconnu ! Il était le « directeur
pédagogique
» de
l'école Saint-Projet de Bordeaux,
au coeur de la polémique en 2010 dans
l'émission diffusée sur France 2, « Les
Infiltrés
». Mgr
Maillard devrait ou aurait dû
regarder un peu plus la télévision... Hors contrat
et aux mains de l'Institut du Bon Pasteur
(IBP) de l'abbé Laguérie, lefebvriste rallié
à Rome. cette école - en raison de ses enseignements
erronés et négationnistes -suscita
quantité de questionnements sans
trop
faire réagir la hiérarchie, en premier lieu
le cardinal-archevêque de Bordeaux-Bazas, Mgr Ricard, la main
bénissante en toutes
circonstances pour tous. Vannée de cette
diffusion, le P. Spinoza fut expatrié dans
le Cher, dans le diocèse de Bourges, repaire
de ce que l'intégrisme et le traditionalisme catholiques font de
mieux. Le
Berry est si tranquille! Dans un bâtiment appartenant
à le P. Spinoza mit en place
une école hors contrat - L'Angélus -,
qui accueillait une centaine de garçons de
la primaire à la terminale lors de sa fermeture.
Mais en 2013, on ne sait trop ce qui arrive : le P. Spinoza rompt
avec l'IBP, crée
la Fraternité enseignante des Coeurs de
Jésus et Marie (FECJM) sous la coupe de l'abbaye
bénédictine archi-tradi de Randol (Puy-de-Dôme)
et le bâtiment passe de l'IBP à
la FECJM ! Que de miracles accomplis en si
peu de temps !
En
2015. le P. Spinoza fut incardiné à Bourges
et son archevêque donna sa bénédiction
à son école l'été dernier, la reconnaissant
comme catholique. Cela dura moins
d'une année : elle a désormais baissé I:,
rideau sur décision administrative. En effet, la préfecture de
Bourges, « au
titre de
la protection de l'enfance »' a
fermé l'établissement
en raison de « caresses
et massages
pour le moins inappropriés » sans
compter les « coups
de la gifle à un peu
plus», des
« privations
de nourriture» et
la
punition du « poireau
» : « On laisse un
jeune d un endroit, avec obligation de
rester là on il est debout sans bouger et
peut-être même la nuit ». dixit
le procureur.
Mais
si l'on en croit Mgr Maillard, très en-deçà
de ce que l'on aurait pu attendre de la part
d'un évêque dans le contexte ambiant et
visiblement ignorant des pratiques de cet établissement
en dépit de son autorisation, «
quand même ému et déçu parce que cela touche
à une école (...). il ne faut pas non plu;
qu'on se projette en justicier avant que l'enquête
n'ait pu avoir lieu », expliquant
le
plus sérieusement possible à propos des faits
relatés par le procureur pourtant étayés
visiblement : « Alors
tout de suite, le gros
mot "agressions
sexuelles", très
lourd dans
le climat actuel dès qu'on parle des prêtres
te ne dis pas que ce n'est pas grave ! Faudra voir " Cela
parait
pourtant tout vu!
Manifestement, l'archevêque de Bourges est
totalement dépassé par les événements, presque
indifférent par rapport à ces faits, alors
qu'il s'agit de ses ouailles malmenées par
un prêtre qu'il a lui-même cautionné. A
moins qu'il ne s'agisse de camoufler ses propres
imperfections, pour ne pas dire son inaptitude
à discerner convenablement ce
qui est catholique ou non ? Il est, finalement,
à l'image de beaucoup d'évêques
qui s'aperçoivent bien que les prières pour les vocations ne
fonctionnent pas
et font donc appel à des communautés tradi
et charismatiques (parfois les deux en
même temps, comme à Cambrai où
la
maison diocésaine a été confiée à une communauté
brésilienne de laïcs consacrés aux
visées conservatrices), pour sauver les
apparences et maintenir des structures inadaptées au temsp
présent. Pauvre Eglise encore
et toujours prisonnière de ces clercs dépourvus
d'imagination !
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