Nombreux seront les lecteurs de ce blog à avoir reçu des pétitions en faveur du viticulteur EMMANUEL GIBOULOT. Il lui était reproché de ne pas avoir traité ses vignes contre une maladie de lavigne présente dans un département proche, la flavescence. D'après une dépêche AFP du 24 février, "L’affaire a suscité une vive polémique entre les militants écologistes et une profession viticole qui s’est désolidarisée de M. Giboulot, même dans la filière bio, déplorant la mauvaise publicité faite aux vins de la région".
Voici la pétition, relayée par l'Institut pour la santé naturelle:
Ci-dessous un reportage de FR 3 BOURGOGNE.
Nous ne nous interrogerons nullement sur la qualification juridique ou pénale du refus de l'intéressé. Notre association n'a nulle compétence pour apprécier le degré de gravité de la menace d'épidémie ni sur la peine ou l'absence de peine qu'il convient d'infliger à M.Giboulot!
Une seule question, totalement indépendante du débat judiciaire, nous interpelle.
Selon un site internet qui présente le domaine vinicole, Emmanuel envisage la biodynamie comme un parcours initiatique qui permet d'apprendre à comprendre et à se comprendre.
La pétition de l'Institut pour la santé naturelle présente dans sa version écrite diffusée sur son site l'agriculture pratiquée par Emmanuel Giboulot comme biologique. Verbalement, l'auteur la dit biologique et biodynamique.
L'avocat dans sa déclaration à la presse le jour du procès parle d'agriculture agrodynamique (?????).
De temps à autre apparaît la biodynamie mais c'est surtout la défense de l'agriculture biologique qui domine.
Bien entendu jamais le terme de biodynamie n'est explicité ni expliqué; nulle référence à l'auteur des cours aux agriculteurs qui ont donné naissance à la biodynamie, un certain ...Rudolf Steiner;
D'où une question subsidiaire totalement indépendante du délibéré en cours: cette procédure ne s'est-elle pas muée en opération de com de la mouvance anthroposophique? Nous en saurons peut-être plus dans les semaines qui viendront. Et surtout devrons nous rappeler que les agriculteurs bio ne sont pas tous disciples de la biodynamie ni de l'anthroposophie?
Je suis tout à fait d'accord. Lors des reportages ou articles publiés sur le sujet, l'amalgame entre cultures biologique et biodynamie est systématique, ce qui est catastrophique. Une étude des fondements de ces 2 modes de culture devraient être faites qui pourraient s'illustrer par des interviews d'agriculteurs adeptes de l'un ou l'autre et qui mettraient en évidence le raisonnement appuyé sur la science des premiers et l'obscurantisme des seconds. Pierre Chol.
RépondreSupprimerIl est urgent de lever cette ambiguité qui entretient une image fausse de ce qu'est la culture biologique raisonnée continuellement polluée par le retour au magique.
Congratulations
Pierre Chol
Les sectes ainsi que les croyances m'insupportent d'autant plus qu'elles essaient de nous "obliger", "manipuler" etc alors ok je conçois très bien les propos tenus dans cet article.
RépondreSupprimerToutefois là, il pêche par bien des points car si les producteurs bio soutiennent la lutte contre la flavescence dorée, ils s'opposent, comme E Ginoulot et comme de simples citoyens buveurs de vins ou habitants près des vignes, à l'emploi de traitement conventionnel à base de néonicotinoïdes très toxiques pour l’environnement et les humains.
Même les recherches de l'INRA vont dans ce sens : http://www.inra.fr/Chercheurs-etudiants/Biologie-vegetale/Tous-les-dossiers/flavescence-doree-de-la-vigne/
Alors, svp, pour être crédible, soyez sérieux juste et complet et n'employez pas les mêmes techniques que vos adversaires.
Xtophe
Nous sommes d’accord pour publier cette intervention de Xtophe, mais nous tenons à préciser que nous ne partageons pas forcément ces avis. À savoir que :
RépondreSupprimer1) les tenants de la biodynamie ne sont pas nos « adversaires » mais ils font l’objet de notre part d’une observation attentive de leurs agissements.
2) Les croyances des gens, même s’ils appartiennent à un mouvement sectaire, ne nous « insupportent » pas. Les convictions métaphysiques ou spirituelles des citoyens ne nous regardent pas. Et si c’était le cas, on le garderait notre avis pour nous en bon usage de la laïcité, car nous ne défendons aucun dogme. Cette remarque ne vaut que pour ce qui est des croyances, entendons-nous bien, pas pour les éventuels comportements nocifs.
3) Enfin, et surtout, LE PROPOS DE L’ARTICLE N’EST PAS UNE CRITIQUE DE L’USAGE OUE DU NON USAGE DE TEL OU TEL PESTICIDE. Chacun de nous a son avis sur le sujet et nous ne débattons pas de sa possible toxicité. Nous l’avons précisé d’emblée dès l’introduction. L’article traite de la confusion (entretenue ?) entre bio et biodynamie, notamment dans la façon dont est relayée l’affaire en question.