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mardi 3 novembre 2020

Au sujet de notre billet du 26 octobre 2020 - la Mascarade : voici notre après-coup.





Nous avions annoncé à nos lecteurs que nous reviendrions sur le récent billet consultable ci-dessous en date du 26 octobre.

Voici alors le second temps. C’est le temps de la réflexion, du partage de nos interrogations, et des mises au point.

Ce billet sur un groupe de parents de la région lyonnaise qui avait réalisé un clip joué par des enfants majoritairement et qui se terminait  par une vue de tous ces personnages jetant à terre  leurs masques destinés à une poubelle a été très lu, et très reproduit sur les réseaux sociaux.

Nous nous étions efforcés, comme habituellement, de susciter la réflexion du lecteur plutôt que d’agresser en mots. Nous citions et nous restions sur du factuel. Nul jugement, nul qualificatif de notre part mais un partage d’interrogations sur cette vidéo qui nous avait interpellés.

Fidèles à notre souci d’exactitude, nous avons quelques heures à peine après la mise en ligne, rajouté le lien qui précisait quelle était la nature exacte du rapport de ce collectif de parents avec le mouvement colibris.

Ce groupe de parents, sur lequel nous n’avons trouvé aucune  information, a publié sur une plate-forme que le mouvement colibris met à disposition de toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans ses valeurs.

Cette plateforme, « La Ferme à Wiki », précise bien ici : https://colibris-wiki.org/?CestQuoi

« Colibris n'est en rien responsable des contenus postés dans les wikis créés sur ce site. L'association se permettra de supprimer des contenus voire des wikis qui lui paraîtront inappropriés. »

Puisqu’elle y a perduré, cette vidéo n’a donc pas paru inappropriée à l’association Colibris. Ce qui a priori ne signifie pas que l’ensemble de cette association cautionne les refus de contraintes sanitaires.

A voir, à suivre…

Ce groupe de parents rhodaniens renvoie également à Silvano Trotta, que nous avions évoqué lors de l'émission youtube avec Crèvecœur, Tal Schaller et Casasnovas, et à son association bon sens.

A noter que le groupe colibri d'Orléans, via sa page Facebook, promeut avec vigueur ce collectif de parents lyonnais dans des termes sans équivoque : bravo et merci

Le groupe colibri de Toulouse reprend également le même clip avec un commentaire dénué de toute ambiguïté : face à cette folie délirante, s’unir, agir, vivre.

Sur d’autres pages Facebook géré par des groupes colibris, il n’était pas fait mention de ce collectif de parents ni du clip.

Notre conclusion: nous n’irons pas affirmer que l'association colibris est engagée en tant que telle dans ce refus des mesures sanitaires, mais nous ne pouvons que constater qu'il  lui a quand même rendu service en l'hébergeant sur sa plate forme et que parmi les groupes colibri, l'appel rencontre un certain écho qu’il est toutefois difficile de mesurer avec exactitude.

Devons-nous faire d’autres évocations ?

Une personnalité importante du mouvement anthroposophique, qui dirige une structure conforme aux enseignements de Steiner, a publié sur sa page Facebook une affiche au contenu très  comparable, celle d’un collectif de parents  opposé aux précautions sanitaires. Il y ajoute la photographie d’une affiche instituant le couvre feu… du temps de l’occupation allemande .

Un étudiant qui se réclame de la doctrine de Steiner prône quant à lui la désobéissance civile et le refus du port du masque, de l’interdiction des regroupements, assimilés d’après ses dires, à un délire. À cet appel à la « désobéissance civile », il  joint une recommandation de ne pas payer les amendes.

Une troisième personne, qui défend la mouvance steinerienne, membre ou sympathisant des institutions anthroposophes, reproduit également cette affiche placardée... en 1944.

Nous ne mentionnons pas ici pas les identités des personnes physiques: car si nous réfutons vigoureusement un contenu et un mode d'action, en toutes circonstances nous respectons les personnes et nous nous interdisons toute attaque ad hominem.

Nous remarquons par ailleurs que sur la crise sanitaire en cours le site du Goetheanum fournit un avis inspiré de la médecine Steinerienne , Nous notons que la page en question ne comporte pas d’appel à la désobéissance. 

 "Mais pourquoi les virus liés au monde animal deviennent-ils dangereux pour l’homme ? Nous faisons actuellement subir aux animaux d’indicibles souffrances : les abattages massifs, les expériences menées sur les animaux de laboratoire, entre autres, engendrent des douleurs auxquelles est livré sans défense le monde animal. Cette souffrance peut-elle avoir des conséquences qui modifient les virus indigènes de l’organisme animal ? Nous avons l’habitude de ne prendre en considération que le plan corporel et de le voir en général séparé du plan de l’âme".

Nous ne pouvons pas affirmer que l’ensemble du mouvement anthroposophique   appellerait es-qualité à une action de désobéissance face aux contraintes sanitaires. 

Aether news traite également du coronavirus sans préconiser la désobéissance mais promeut les préceptes anthroposophiques à partir de l'exemple d'une clinique:   

« La médecine conventionnelle continue majoritairement à se laisser guider par la pathogenèse : c’est ce qui nous rend malades, donc le virus, qui doit être anéanti. Dans la perspective salutogénique, ce dont il s’agit, c’est de développer l’immunité en face de la maladie. Nous devrions passer du concept pathogénique au concept salutogénique. Dans cette perspective familière à la médecine anthroposophique, il est bon que les personnes plus jeunes soient contaminées les premières, pour construire une immunité collective et à terme, protéger les personnes plus âgées. Les arguments avancés dans de nombreux débats sur la vaccination sont la clé, ici aussi. »

Alors nous nous interrogeons.

Si formellement, ni l’association Colibris, ni la mouvance steinerienne en elle-même, ne peuvent être taxés de réticence militante aux directives des autorités sanitaires, il nous semble fondé de s’interroger sur l’existence possible d’une certaine porosité aux thèses anti-directives sanitaires.

Ainsi leur accueil sur une plateforme Colibris relève-t-il d’une très, très grande ouverture d’esprit ou d’une plasticité torsadée ?

Nous restons pour aujourd’hui avec cette interrogation sans à-priori et invitons nos lecteurs à s’interroger avec nous.

Nous y reviendrons.

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