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dimanche 27 octobre 2019

Gerald Häfner, ancien euro-député écologiste dans la presse anthroposophique


Un adhérent nous a transmis un article publié dans le journal anthroposophique en ligne Aether. Le sujet en était la triarticulation sociale, la théorie politique de Steiner que nous avons déjà développée dans des posts précédents. L’auteur est un ancien député écologiste allemand, ancien eurodéputé, c’est ainsi que le présente ce journal en ligne. Mais lui-même dans son exposé ne se réfère pas à ce passé politique, mais seulement à la doctrine de Steiner dont il se dit clairement lui-même disciple.
Toujours la même gêne, et du coup toujours les mêmes précautions oratoires et argumentatives de notre part.
Nous ne partageons pas les idées de Steiner, c’est clair. Et pourtant au cours de cet exposé, nous nous trouvons parfois face à des idées que l’un ou l’autre d’entre nous ne peut pas ne pas approuver. C’est ce mélange qui nous a déjà fait qualifier cette mouvance de Janus à deux visages. Mais si nous essayons de discuter ce que nous lisons, dans le texte, ce n’est certainement pas la haine qui nous incite à cet exercice. Nous discutons toujours les idées, voire souvent les procédés, mais nous évitons autant que posssible les propos blessants dans tous nos posts.
Retenons quelques idées qui ont frappé notre attention à la lecture de ce long texte. Nous ne pouvons pas partager l’idée selon laquelle c’est l’État qui a permis à l’école de s’émanciper de l’Eglise, mais que le système éducatif doit maintenant s’émanciper de l’État lui-même. Nous en restons à la défense du service public de l’éducation, à la différence de la mouvance de Steiner qui promeut le chèque éducation (mais ne l’affiche pas à notre avis toujours).
L’auteur relate la création des premières écoles Steiner, pour lui autogérées, et qui devaient être dans son esprit une ébauche de société idéale.
De la même façon, il vante une économie fraternelle, dans lequel les hommes forment une vaste chaîne et tiennent compte des intérêts de chacun, il donne comme exemple le commerce équitable.Certains de nos adhérents ont déjà tenu des permanences au profit du commerce équitable. Mais cela veut-il dire qu’ils adhéreraient aux théories de Steiner ? Nous ne le pensons pas.
Mais surtout nous l’avons souligné que ce monde de fraternité ne laisse pas de place aux organisations syndicales (comme aux organisations patronales d’ailleurs). L’auteur décrit en fait un monde sans conflits : est-ce possible ? Il cite dans le même sillage : Greta Thunberg, le mouvement écologiste, Amnesty international, et un mouvement d’outre-Rhin favorable au droit d’asile. Une manière de les annexer ? Peut-être pas, mais peut-être un peu aussi ? C’est difficile à trancher.
Nous savons et sommes bien placés pour le savoir, que le mouvement écologiste ne compte pas que des partisans de la doctrine de Steiner, loin de là. Mais qu’un ancien député allemand, ancien eurodéputé, se réfère à cette doctrine ouvertement nous inquiète quelque peu. Son appartenance anthroposophique était-elle connue lorsqu’il était député ? Avouons que nous ne le savons pas. 
Mais nous savons également que dans nombre de formations politiques, on retrouve des adeptes ou des sympathisants de cette doctrine. Répétons-le, ils ont tout loisir de s’exprimer. Nous ne sommes pas des censeurs. Notre objectif n’est pas de faire taire les anthroposophes mais de les identifier comme tels lorsqu’ils s’expriment dans la société. On pourra nous objecter que nul n’est tenu de rendre publiques ses convictions profondes. Certes ! Mais lorsqu’une militance, quelle qu’elle soit, n’expose pas ses objectifs et la doctrine qui l’anime, c’est la démocratie qui est au centre du débat.

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