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jeudi 13 février 2020

questionnements sur une communauté

Un ami du CLPS nous a transmis le récit suivant 

Un peu long? Il en vaut la peine! Et vous avez tout votre 

temps...

Pour vous mettre en appétit en voici la préface!



LES ASSOCIATIONS AMIES ET TOUTES CELLES QUI SE 

SENTENT CONCERNEES PAR LA PROBLEMATIQUE 

SECTAIRE PEUVENT SE L'APPROPRIER !


Mon nouveau compagnon me l’avait pourtant dit très tôt : « On dit que nous sommes une secte ».
J’avais bien entendu mais n’avais guère prêté attention à son propos.
J’étais cette femme tout juste tombée amoureuse, assise sur son petit nuage rose, et qui sélectionnait d’instinct ce qu’elle voulait entendre et rejetait tout ce qui aurait pu crever son nuage pour la faire atterrir dans la réalité.
Avant, j’étais seule et je souffrais. Maintenant il comblait ma solitude. Que demander de plus…

C’est ainsi que j’y suis entrée. En tombant amoureuse ; d’un très ancien membre qui plus est. Il allait me faire entrer par la grande porte dans ce groupe, réduisant considérablement les étapes habituelles des néophytes.
Ayant formé couple, j’avais d’emblée embrassé tous les centres d’intérêt de mon partenaire, dans cette première période fusionnelle qui sied à toute relation amoureuse débutante.
J’avais aussi projeté mes sentiments de bonheur nouveau sur tout ce qui le concernait : tout était formidable, merveilleux. Y compris mon vécu à la Martonelle.

Mais passé le premier enthousiasme, je fus rapidement confrontée à une série de choses qui me firent froncer les sourcils. Des incidents ou situations quelque peu étranges, bizarres, avec un côté inhabituel dont je ne percevais pas le fondement.
Plus grave encore, certaines pratiques impactaient directement ma vie de couple.
Je m’aperçus rapidement que nous formions couple, non pas à deux mais à trois.
L’avis d’Hugo, le maître, interférait constamment dans nos relations.
Jamais mon compagnon n’aurait dit ou fait quelque chose qui aurait pu être contraire à l’opinion d’Hugo dont il prenait l’avis pour tout. De sorte que, quand nous débattions pour prendre une décision, « ils », c’est-à-dire lui et le fantôme de Hugo, étaient deux contre moi seule. Pas moyen d’inverser la tendance.

Pour quoi que ce soit, mon compagnon devait toujours en référer à Hugo. Quand nous nous étions mis en ménage, il avait fallu l’accord de Hugo ; idem quand il s’était agi de poursuivre notre relation après un démarrage : l’avis de Hugo primait.
Et quand notre relation avait tourné à l’aigre, et que je l’avais flanqué hors de chez moi, il s’était simplement contenté de dire : « Je vais en parler à Hugo ».

Un jour, nous eûmes une forte dispute car une très grosse somme d’argent du compte commun avait disparu au profit de la Martonelle. Face à une telle situation qui m’acculait financièrement, je m’avais sommé de remettre, sur le compte commun, l’argent qu’il avait prélevé car il fallait absolument remplir à nouveau la citerne à mazout.
Il me répondit seulement en un premier temps « qu’il allait demander à Hugo » ; puis, ensuite, m’informa que « Hugo n’était pas d’accord ».
Tout cela était horripilant et me mettait régulièrement en colère. Mais rien n’y changeait.

Notre relation dura pas mal de temps avant de tourner à l’aigre et d’exploser.
J’ai mis du temps à m’en remettre, analysant à posteriori ce qu’il y avait de faussé, d’anormal, dans cette relation. Je me suis interrogée sur l’impact de la Martonelle dans notre couple.
C’est en réfléchissant que j’ai entrepris une quête de vérité.
Je voulais savoir pour comprendre.

Ce fut alors que les paroles initiales de mon compagnon me sont revenues en mémoire.
La Martonelle était-elle vraiment une secte comme certains l’affirmaient ?
De façon évidente, j’y étais entrée en adéquation avec les choix de mon compagnon, j’y avais trouvé une expérience nouvelle qui m’avait nourrie.
Mais dans la durée, qu’avait-on à gagner… ou à perdre ?

Je suis alors devenue un véritable « chercheur de vérité », vocable cher à cette communauté : la vérité de la Martonelle. Je me suis mise à chercher dans toutes les directions ; un peu au hasard qui de tant à autre, me favorisait. J’ai lu. J’ai cherché du côté des associations s’occupant de mise sous influence.

Certaines ont accepté de servir de relais et de me mettre en contact avec d’autres disciples qui avaient, eux aussi, quitté le groupe et qui étaient ensuite venus, tout comme moi, vers ces associations pour tenter de trouver des réponses aux questionnements qui se bousculaient dans leur tête.

C’est ainsi que j’ai rencontré des anciens disciples qui avaient, eu aussi, fait défection ; ou bien des proches de disciples qui avaient vécu les effets de la fréquentation de ce groupe sur un de leurs proches. Tous m’ont raconté leur vécu.

Tous ont accepté une rencontre, cela leur faisait du bien, m’ont-il dit, de faire sortir des choses enfouies et des questionnements non résolus. Une démarche cathartique, en quelque sorte.

Peu à peu, avec le recul, se sont dessinés les contours d’un système bien organisé, apparaissant dans toute sa réalité.
Décrire cette réalité valait la peine, pour comprendre et exorciser mon passé.

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