CERCLE LAÎQUE POUR LA PREVENTION DU
SECTARISME
RAPPORT 2019-2020
Notre activité s’est poursuivie cette année, malgré les vicissitudes sanitaires. Nous avons dû annuler notre rencontre dans les Vosges, avant même que l’interdiction de se rassembler soit prononcée. Il nous semblait imprudent de prévoir des déplacements, et la date qui avait été fixée pour notre rencontre se trouvait vraiment trop proche de la fin du confinement avec encore des limitations. Et c’est pourquoi nous avons choisi de faire l’assemblée générale 2020 en visioconférence ce qui présentait en outre un avantage, c’est celui de permettre à des adhérents très éloignés de participer.
Nous avons toujours pu alimenter nos supports d’information, et notamment notre blog. Quelques exceptions mises à part, tous les billets de blog que nous produisons sont rédigés par nos soins et sont souvent le résultat de très longues recherches. Depuis sa création, le CLPS s’est assigné pour mission d’enquêter, de réfléchir et de proposer.
Merci à nos militants qui se reconnaîtront, qui ont rédigé pour le blog, qui une étude très approfondie sur une université new age, qui un texte sur nos préoccupations sur la situation de la Miviludes . Merci aussi à nos sympathisants, qui nous documentent et nous donnent matière à informer plus largement nos lecteurs : ils se reconnaîtront également. Et notamment à la personne qui nous a confié un récit assorti d’un questionnement sur une communauté new age
Que personne ne craigne parmi nos adhérents ou nos sympathisants de nous proposer des documents ou des textes.
Toute cette période a été marquée par les menaces qui ont pesé sur la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. Nous pensons avoir pris notre part, dans un premier temps, nous avons été très satisfaits de voir que le secrétaire général de la ligue des droits de l'Homme, qui, ce n’est un secret pour personne, milite dans notre association par ailleurs, a pris l’initiative au titre de la ligue, pendant quelques mois d’assurer la coordination inter associative pour le maintien de la mission. A l’heure où nous rédigeons le présent rapport, ce que nous redoutions s’est en partie accompli: déménagement express de la mission, qui doit intégrer ultérieurement les locaux du même ministère de l’intérieur, et intégration de la structure administrative au Comité interministériel pour la prévention de la délinquance et de la radicalisation. Nous avons émis des vœux, et ça n’a pas été une mince satisfaction de voir que grosso modo la ligue des droits de l'Homme dans une lettre au premier ministre reprenait un certain nombre de nos préoccupations : un maintien au poste de tous les conseillers, maintien de l’acronyme , accès aux archives que ce soit sous la forme numérique ou papier, maintien du site internet et possibilité pour le public de joindre la mission via le formulaire de contact du site.
Quelques jours avant la tenue de la réunion, nous avons appris que le Cabinet du Premier Ministre avait donné des assurances apaisantes à la LDH, mais nous pensons devoir rester vigilants sans pour autant devenir agressifs ou partisans ce que nous n’avons pensons-nous jamais été.
Peut-être pourrons-nous envisager que le mouvement laïque de la manière la plus large possible s’unisse pour la défense de cette structure qui a fait ses preuves depuis 20 ans ? Et reprendres sous une forme ou sous une autre les actions communes auxquelles nous avons participé l’an dernier ?
Notre répondeur est assez fréquemment sollicité, nous nous efforçons toujours d’apporter les réponses les plus approfondies qu’il nous est possible. Dans un rapport que nous devons rendre public nous ne citerons pas, par souci de discrétion que nous devons aux personnes qui nous ont sollicités le nom des structures mises en cause.
Nous
avons à l'heure
actuelle des militants en Bretagne, en région
parisienne, dans tous l’est de la France, en Ardèche et en Drôme,
ainsi que dans le sud-ouest. Il nous arrive de répondre à des
questions venant d’autres régions, car alors actuelle, avec le
développement d’Internet, on peut communiquer à distance. Mais
c’est le point noir ne cherchons
pas à nous le cacher, pour un certain nombre d’entre nous,
nous avons 20 ans de plus que lorsque nous avons créé
l’association, il est temps de l’étoffer.
Nous n’avons jamais cherché et nous ne chercherons jamais à faire des appels au peuple pour attirer adhérents et militants. Même si nous sommes de nature confiants de nature, pour ce genre de travail, il faut faire connaissance, il est indispensable qu’une ambiance de confiance mutuelle règne entre nous. Nous y sommes arrivés. Et alors nous pouvons lancer un appel à tous nos adhérents: trouvez-nous quelques personnes de confiance que vous connaissez personnellement, qui accepterait de consacrer quelques heures par an (bien utilisées, il n’est pas nécessaire d’embrasser un sacerdoce chronophage)
- soit sur une thématique relative aux dérives sectaires
- soit pour assurer la présence de notre association sur un territoire donné.
Nous pensons avoir trouvé une certaine originalité dans notre travail, notre ancrage laïque reste notre référence.
C’est ainsi que c’est par le biais de la laïcité que nous abordons la problématique des dérives sectaires, que nous étudions les diverses mouvances de l’enseignement hors contrat.
Nous avons eu les premiers documents concernant des « Écoles démocratiques », également de certaines qui relèvent du réseau des colibris, et nous commençons à avoir une certaine documentation sur des établissements fondamentalistes ou intégristes.
En ce qui concerne le réseau de la mouvance Steinerienne nous pensons avoir réuni déjà une abondante documentation. Nous nous sommes toutefois attachés à ne pas mettre en difficulté les fonctionnaires du service public de l’éducation, attachés que nous sommes à l’existence de l’école laïque. Aussi ne diffusons-nous pas notamment sur notre blog les rapports que nous avons reçus.
Nous avons toujours eu comme objectif de ne pas froisser, et même de respecter ceux qui s’adonnent à des pratiques que, pour ce qui nous concerne, nous réprouvons.
Merci aux conseils départementaux des associations familiales laïques qui nous ont aidés . Merci mille fois également à la fédération des œuvres laïques de l’Ardèche qui a son côté reproduit nos communications dans son remarquable journal « Envol » dont nous espérons bien accueillir un représentant au sein de notre conseil d’administration. Nous savons que parmi les militants laïques nombreux sont ceux qui nous soutiennent par l’esprit. Si une petite proportion d’entre eux acceptaient de nous rejoindre… Il n’est pas interdit de rêver !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire