Formulaire de contact

Nom

E-mail *

Message *

Rechercher dans ce blog

lundi 15 mars 2021

« agence des médecines complémentaires et alternatives »...MALAISE

Malaise…


Ce 15 mars 2021, nous tenons à exprimer ici le malaise que nous ressentons devant une initiative récente. Malaise car nous ne comprenons pas clairement à quelle cause cette initiative est véritablement dédiée.

À l’automne 2020, naissait l’« agence des médecines complémentaires et alternatives ».  

L'association des patients de la médecine anthroposophique saluait cette initiative « avec joie ».

En même temps, cette « agence » se prévalait du soutien de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaire) et de sa volonté de lutter contre les dérives sectaires.

Le 13 mars 2021, un collectif regroupant des anciens ministres, des députés, et des personnels soignants (non des moindres) exprimait dans les colonnes du Monde sa volonté de transformer cette agence en agence gouvernementale.

Les statuts du CLPS ne lui donnent pas de compétences en matière médicale. Si nous sommes amenés à mentionner des thérapies, c’est uniquement dans les cas où elles nous paraissent susceptibles de fournir un prétexte à des emprises et induire de la dépendance.

Cela va mieux en le disant.


Toutefois un malaise.


Possible confusion…


Tout d’abord, le terme d’agence utilisée pour nommer cette structure nous semble ambigu.

S’il n’y a rien d’illégal dans cette appellation, nous notons toutefois qu’elle est en mesure d’induire en erreur.

Traditionnellement, l’agence désigne un démembrement de l’État, administré par une structure qui dispose d’une certaine autonomie pour gérer un service public.

En l’état actuel, cela ne semble pas être le cas. De plus, nous n’avons en mémoire aucun exemple d’une association de droit privé qui ait demandé à être transformée en organisme d’État. 

Rien ne nous permet d’affirmer, loin de là, que les activités de cette structure présenteraient une quelconque illégalité.

Toutefois, il semble au CLPS qu’elles s’inscrivent dans le cadre d’un débat sur des pratiques médicales.

Transformer une association qui participe à un débat d'idées en organisme gouvernemental ne nous semble pas conforme au cadre démocratique.

Elle serait à la fois juge et partie.


Autre réserve : la Mission interministérielle a déjà produit un guide publié par les services de l’Etat sur les dérives sectaires en santé. Selon nous, le meilleur moyen de pérenniser cette alerte initiée par la mission est de la renforcer, la faire connaître le plus largement possible. Certainement pas la doubler d’un organisme issu d’une association de création très récente et sur laquelle, de fait, nous ne disposons pas de garantie suffisante.

Selon notre habitude nous livrons nos interrogations à nos lecteurs en les invitant à élaborer leurs réponses personnelles.

À bientôt.






 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire